2e édition du festival estudiantin Factory Fest: Une belle dynamique

«Travailleuses, Travailleurs», une exposition d’art visuel, organisée à la chapelle Sainte-Monique à l’Ihec, propose des œuvres inédites de 4 générations d’artistes connus et d’autres émergents, explorant les thèmes de la justice sociale, de l’égalité et de la dignité humaine.

Un bel et ambitieux événement estudiantin, de ceux que l’on aime fleurir et proliférer sous nos cieux, le Factory Fest s’est tenu du 22 au 26 février dans une deuxième édition de qualité, riche et détonante. Créé par Campus Culture qui œuvre à développer une programmation culturelle diversifiée commune aux différents campus de Tunisie, le festival, qui est organisé par et pour les étudiants, explore le monde du travail par le prisme des arts en célébrant la créativité dans toutes ses formes. Travail et égalité des chances ont été au cœur des différents volets d’une programmation variée qui a proposé des projections de  films, des expositions d’art visuel, des rencontres, des concerts, de la danse, une fashion night, des master class autour d’artistes, cinéastes, musiciens, chorégraphes reconnus, mais également d’artistes émergents tunisiens parmi la communauté des étudiants.  

Dans le volet cinéma, les étudiants et autres spectateurs, vu que le festival est ouvert à tous, ont pu découvrir lors des séances de projections abritées par CinéMadart Carthage, des courts-métrages d’étudiants, en première partie, suivis de longs métrages de réalisateurs confirmés. Deux films tunisiens ont été programmés et ont vu la présence de leurs réalisatrices : «L’homme qui a vendu sa peau» de Kaouther Ben Hania et «Sous les figues» de Erige Sehiri, qui a été le sujet d’une masterclass qu’elle a animée.

Entre autres œuvres proposées côté danse, le public a pu profiter du nouveau spectacle de Nawel Skandrani «Black & White Circus» programmé à la Cité de la culture avec la participation de Sergio Gazzo—vidéaste et graphiste, auteur de la vidéo mapping, du dessin animé, de l’affiche, des masques et des marionnettes du spectacle— et de Ghalya Lacroix— actrice, scénariste et monteuse, réalisatrice du court-métrage en noir & blanc et muet «Antar in Black&White» diffusé pendant le spectacle. Celui-ci a été au cœur d’une master class animée par cette belle équipe. Une belle exposition d’art visuel a été montée et organisée en partenariat avec La Boîte—Un lieu d’art contemporain à la chapelle Sainte-Monique à I’Ihec. Intitulée «Travailleuses, Travailleurs», on y découvre des œuvres inédites de 4 générations d’artistes connus et d’autres émergents, explorant les thèmes de la justice sociale, de l’égalité et de la dignité humaine.

Il s’agit de Hatem El Mekki, Aicha Filali, Atef Maâtallah et des artistes de la jeune génération, nés dans les années 90 et  issus de l’école des Beaux-Arts : Feten Zitoun, Ines Arif, Najiba Allala,  Camélia Djazizi, Emna Zouari, Islem Zneidi,  Chiheb Rjeibi et  Z.I.T.C.H (Zeineb Intended to Cause Harvoc),

Trois œuvres du grand Hatem El Mekki y sont présentées. Cet artiste de renom, né en 1918, a, par ses affiches, timbres-poste, pièces, billets de banque et autres symboles de la souveraineté, su imprimer son art au service de l’effort de construction de la Tunisie. Les projets nationaux ont régulièrement ponctué sa production d’affichiste, salarié de l’Etat. Dans un de ses dessins exposés, on trouve un modèle de diplôme très ouvragé illustrant les cercles de l’Art, de la Science, de l’Histoire et de la Pensée. Les valeurs du mérite et de l’ascension par la connaissance y sont investies. L’exposition se poursuit jusqu’au 10 mars 2023.

Le Factory Fest 2023 s’est clôturé en beauté avec de la musique, celle de Selim et Noor Arjoun et leur band. Firas Aouad, étudiant à l’Ihec et membre d’un groupe US de métal, a investi la première partie de ce concert de clôture au grand plaisir de ses camarades et fans.

Vive la vie estudiantine ! Vive l’art !

Concert de Selim et  Noor Arjoun et leur band

| Crédit photo : Boshra Bel Ayeb

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