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Lettre ouverte d’un groupe d’universitaires et de journalistes de Sfax au Président de la République : La Tunisie ne doit pas être le bouc émissaire des tensions en Afrique subsaharienne

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Monsieur le Président de la République,

Il est fort regrettable que des flux de migrants africains irréguliers continuent à envahir le territoire tunisien, à travers les frontières algériennes plus particulièrement, sachant que l’attitude de nos voisins est ferme : pas question de les accepter sur le territoire algérien.

Outre les multiples risques que ces flux représentent, un danger sanitaire vient d’être constaté par les autorités régionales à Kasserine : ces migrants africains sont pour certains atteints de tuberculose, l’une des dix premières causes de mortalité dans le monde ; ce qui en fait un véritable problème de santé publique.La physionomie humaine, sociale et ethnique d’une métropole comme Sfax, s’est déjà modifiée : un homme d’affaires français en visite à Sfax, en passant par Bab Jebli, le cœur de la ville de Sfax, s’est demandé avec étonnement : «Je suis à Sfax ou à Sikasso ?». De nombreux Africains s’adonnaient au commerce informel devant «souk Kriaâ» de produits non contrôlés. Une opération anarchique strictement interdite. L’interrogation de l’observateur étranger devrait nous inciter à nous faire une idée de la gravité que représentent ces flux anarchiques  de migrants venant de l’Afrique subsaharienne pour envahir le territoire tunisien d’une manière illégale avec la complicité de réseaux de traite des êtres humains. Ces derniers continuent d’agir malgré l’existence du protocole visant à prévenir,réprimer et punir la traite des personnes.

En faisant le tour de Sfax et de ses banlieues, comme exemple de villes gravement touchées par ces flux, on peut se rendre compte du nombre sans cesse croissant de migrants irréguliers. Des quartiers populaires sont occupés à des taux trop élevés par ces Africains. De même pour certains immeubles. D’où la difficulté pour un Tunisien de trouver un appartement à louer. Le même constat est également vrai au niveau des postes de travail.

A l’époque coloniale, il y avait dans la société sfaxienne des communautés juives et chrétiennes, des Français, des Maltais, des Grecs, des Corses, des Norvégiens… C’était une mosaïque humaine et culturelle très enrichissante et cohérente qui reflète un mode de vie de haut niveau (style vestimentaire correct, comportements, besoins, aspirations…)

Aujourd’hui, cette société s’est nettement dégradée avec la présence de ces groupes de migrants qui ne sont, au fait, loin de toute discrimination raciale ou ethnique, que les rebuts de l’Afrique noire, une source de violence, de criminalité (vol, trafic de drogues, bagarres entre eux-mêmes ou contre des Tunisiens,…) une source de maladies entre autres, à travers l’habitude de cracher dans la rue, une source d’errance avec une paire de claquettes dans les pieds.

Etant bien conscient des enjeux que représente ce phénomène qu’est l’immigration irrégulière d’Africains, vous avez prôné, mardi 21 février dernier, lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale, des mesures urgentes contre ce fléau.

Malheureusement, par ignorance du fond du problème et de ses enjeux sur l’avenir du pays, des journalistes et certaines ONG comme le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, ont qualifié votre position patriotique et responsable, de «raciste» .

Dernièrement, ce Forum qui n’a de «tunisien» que le nom et dont les objectifs sont à dévoiler, a appelé à ce que l’Etat tunisien ouvre aux frontières tuniso-algériennes, un centre d’accueil des migrants africains. Cela signifie que le Ftdes se réjouit avec la partie étrangère qui le finance de voir la submersion totale de la Tunisie par cette marée humaine.

En partant du fait que la population de l’Afrique subsaharienne est estimée, en 2020, à 1,1 milliard soit 14% de la population mondiale et qu’elle atteindra les 2,3 milliards d’habitants en 2050, il faudra s’attendre à l’arrivée de millions de migrants irréguliers en Tunisie si l’on se plie aux souhaits de ce type d’ONG pour les quelles l’intérêt de la Nation n’a aucun sens. Aura-t-on plus d’Africains subsahariens que de Tunisiens dans dix ans ? Une hypothèse à retenir vu le vieillissement de la population tunisienne et la migration des jeunes diplômés tunisiens vers l’Europe. Qui pourra arrêter ces Africains lorsqu’ils revendiqueront le territoire tunisien comme étant le leur ? Ils l’ont déjà exprimé à plusieurs reprises et à haute voix.

Selon quelle logique le peuple tunisien doit-il supporter les incidences néfastes de l’état catastrophique d’un continent sous hautes tensions ? Coups d’Etat, guerres civiles,conditions socioéconomiques et naturelles difficiles, terrorisme djihadiste, opérant pour le compte d’affiliations à Al Quaida et E.I, Covid-19 et ses variantes.

Les crises qui provoquent l’aggravation du phénomène de l’immigration ne se comptent plus sur le continent africain, hélas ! trois fois hélas !

Ce continent, devenu le théâtre de rivalités internationales et d’un nouveau type de guerre froide depuis les années 90.

A ces crises dont la Tunisie n’a jamais été responsable, s’ajoutait le plan satanique appelé «Garvéisme»

En effet, il suffit de mener un travail d’investigation sur la toile d’araignée pour découvrir des réseaux de «garveistes» qui se sont organisés dans de nombreux pays, en Europe plus particulièrement, plaidant en faveur de l’idée d’une immigration vers ce qu’ils appelaient «la nation nègre indépendante», une nation conceptualisée et totalement noire (de l’Afrique du Nord jusqu’à l’Afrique du Sud incluant bien entendu l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique centrale, l’Afrique australe,l’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique), par Marcus Mosiah Garvey (17 août 1887 ,Saint Ann’s Bayau Jamaïque – 10 juin 1940, Londres)

Marcus Garvey qui a endoctriné des millions d’Africains est un leader noir du XXe siècle et est considéré comme un prophète par les adeptes du mouvement «rastafari» , d’où son surnom «Moses» Garvey ou «The Black Moses»  (Moses, se traduisant par Moïse en français)

Né en Jamaïque au début des années 1930, le rastafarisme plonge notamment ses racines dans les textes bibliques. Son essor s’inscrit dans un «temps long» rappelle l’historienne Giulia Bonacci chargée de recherche à l’Institut de recherche pour le développement et coauteure de «Negus Christ», histoire du mouvement rastafari (Afromundi, 2016).

Pour les populations noires vivant dans une société post-esclavagiste et coloniale, un parallèle est vite établi entre leur situation et celle des Hébreux de l’ancien Testament.

«Comme ces derniers, les congrégations noires se voient comme un peuple élu qui survit à l’asservissement grâce à la promesse de sa rédemption future» précise Giulia Bonacci.

A ce terreau à la fois social et religieux, va se greffer un événement politique à la portée symbolique considérable : le 1er mars 1896, lors de la bataille d’Adoua, les soldats éthiopiens menés par l’empereur Ménélik II (1844-1913) mettent en déroute l’armée italienne. La guerre s’achève sur la victoire de l’Ethiopie, donc les Noirs et l’humiliation de l’Italie, les Blancs.

Alors que l’Afrique tombe aux mains des puissances coloniales européennes, l’Ethiopie conserve sa souveraineté et parvient à repousser manu militari l’armée occidentale.

Cet épisode confère à la monarchie éthiopienne un immense prestige auprès des Noirs du monde entier.

Parmi les personnalités marquantes qui ont inspiré le mouvement rastafari, Marcus Garvey se distingue. Son nom «Moses» Garvey ou «The Black moses», l’incite à se faire le chantre de l’union des Noirs du monde entier.

Et c’est à travers son journal «The Negro World» qu’il se manifeste comme le promoteur obstiné du retour des descendants des esclaves noirs vers l’Afrique sous le slogan «Black to Africa».

Fondateur de l’Association universelle pour l’amélioration de la condition noire (United Negro Improvement Association Unia), il appelle à ce que l’Afrique, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest soit noire !

Pas de place en Afrique du Nord pour les Blancs, les Arabes musulmans doivent être déportés vers l’Arabie saoudite.

L’idée d’une émigration vers la «Nation nègre indépendante», conceptualisée par Garvey est endoctrinée par des réseaux de garveistes à travers le monde.

A travers l’internet, ces «militants et militantes» garveistes s’adressent aujourd’hui dans des vidéos sponsorisés aux Noirs de l’Afrique de l’Ouest essentiellement et les appellent à envahir les pays de l’Afrique du Nord. Ils reprennent dans leurs vidéos suivies par des millions d’Africains à travers l’internet, les propos de leur prophète Garvey Moses : «Soyez autant fiers de votre race aujourd’hui que l’étaient vos pères dans le passé. Nous avons une histoire magnifique et nous allons en créer une autre dans l’avenir qui étonnera le monde !»

Pour ce démagogue dont le discours reflète une forte connotation raciste plus raciste que celle que pourraient manifester des Blancs, les Noirs sont la race noble par opposition sous-entendue aux Blancs qui ne le sont pas.

Qui sont de vrais racistes ?

Garvey et ses adeptes qui sont des millions d’activistes ou les Tunisiens et les Nord Africains d’une manière générale qui ne se sentent plus en sécurité dans leurs pays ?   

Pis encore !

Dans certaines vidéos diffusées sur l’internet, des «garveistes» ordonnent aux migrants vers les pays de l’Afrique du Nord de ne pas oublier de porter des armes dans leurs sacs de voyage, avant de partir en groupe vers les pays de cette région.

Monsieur le Président,

La Tunisie est en péril. Ce que l’avenir nous réserve à nous les Tunisiens dépend étroitement des décisions et mesures urgentes dictées par votre sens élevé et exemplaire du patriotisme.

Les mesures qui s’imposent sont les suivantes:

• Expulsion systématique de tous les migrants africains dont la situation est irrégulière. Une procédure communément appliquée dans tous les pays du monde face aux «sans papiers» et aux «sans carte de résidence»

• Protection stricte de nos frontières terrestres et maritimes par les forces armées tunisiennes afin de faire face à cette menace majeure qu’est l’immigration clandestine et irrégulière.

• Coordination avec les pays voisins qui sont eux aussi touchés par ce fléau, afin d’empêcher toute infiltration à travers les frontières avec les pays de l’Afrique subsaharienne 

• Mobilisation de la diplomatie tunisienne pour gagner le soutien des organisations internationales comme les Nations unies et régionales comme la Ligue des Etats arabes.

Les migrations continueront d’être un des traits des décennies à venir. L’Europe n’aura pas la conscience tranquille si elle pousse la Tunisie, sous le signe trompeur des droits de l’homme à en être le bouc émissaire.

Face au «péril noir» qui serait à l’origine de mouvements de déstabilisation à caractère ethnique en Tunisie si l’on adoptait la politique  de l’autruche, le spectre des inquiétudes ne cesserait de s’étendre auprès de tous les Tunisiens.

Ce sera un test pour la capacité des dirigeants tunisiens à améliorer le quotidien de leurs concitoyens et préserver leur futur.

*Signataires : Un groupe d’universitaires et de journalistes de Sfax

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