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Un conducteur de train accuse la SNCFT de corruption

 

Un conducteur de train de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT), Issam Fitati, a dénoncé, jeudi 18 janvier 2024, plusieurs affaires de corruption au sein de l’entreprise.

Invité de Borhen Bsaies dans l’émission impossible sur radio IFM, il a indiqué qu’il avait été licencié pour avoir alerté sur deux dossiers : le premier concerne des acquisitions fictives de moteurs et le second des traverses de chemin de fer endommagées.

Il a indiqué que plusieurs cadres de la SNCFT avaient été arrêtés dans le cadre de la première affaire. Pour ce qui est de l’affaire des traverses, il a expliqué que ces traverses endommagées avaient été acquises dans le cadre d’un plan visant à provoquer des déraillements de trains dans l’optique de monter des dossiers d’indemnisation dont certains fictifs. Selon ses dires, dans plusieurs accidents les mêmes noms réapparaissent sur les listes des victimes et les mêmes experts sont mobilisés.

Il a assuré que tout un système avait été mis en place pour provoquer des accidents précisant que le dispositif de sécurité dont les trains doivent être équipés existait uniquement sur le papier. Appelé GSM-R, ce dispositif est un réseau de télécommunication numérique qui permet d’assurer les communications entre les conducteurs de trains et les équipes au sol en mode conférence. A la place de ce système de communication, les conducteurs de la SNCFT utilisent des téléphones portables sans aucune trace des communications effectuées.

Il a ajouté que les agents de la société de maintenance, une entreprise publique, comptaient, également, sur les accidents pour percevoir leurs salaires. Selon Issam Fitati, ces agents ne sont mobilisés qu’en cas de déraillement et n’ont, de ce fait, de salaire qu’en cas d’intervention pour des opérations de maintenance après des accidents, ce qui a conduit certains à provoquer des pannes.

M. Fitati a souligné avoir alerté le ministre du Transport après la collision entre deux trains à Mégrine survenue en 2018 et qui avait fait un mort et une soixantaine de blessés, mais rien n’a été fait.

Outre l’absence du système de communication, M. Fitati a affirmé que les signalisations ferroviaires entre Tunis et Borj Cedria n’étaient pas opérationnelles, sans parler des feux des trains également non fonctionnels.

 

N.J 


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