Culture

Sur nos écran- « Batiment 5 » de Ladj Ly : Vrai, fort, poignant…

 

Avec un scénario et une mise en scène efficaces, Ladj Ly signe un drame sur le mal-logement, la colère et l’engagement. «Bâtiment 5», deuxième film d’un triptyque sur les banlieues sur nos écrans depuis mercredi 6 mars.

Quatre ans après «Les Misérables», son premier film de fiction qui a transcendé le film de banlieue et qui était une déflagration au succès international de par son sujet brûlant et son traitement mesuré et nuancé rare pour des films épiques, voilà «Bâtiment 5», un nouvel opus qui secoue, interpelle, interroge.

Ladj Ly va droit au but après avoir évoqué les dérives de la brigade anti-criminalité, il se tourne dans « Bâtiment 5 » vers les politiques de logement et les méthodes politiques corrompues et immorales qui les régissent.

Avec un scénario et une mise en scène efficaces, Ladj Ly signe un drame sur le mal-logement, la colère et l’engagement.

L’histoire dresse le portrait et le combat de Haby, jeune femme très impliquée dans la vie de sa commune, découvre le nouveau plan de réaménagement du quartier dans lequel elle a grandi. Mené en catimini par Pierre Forges, un jeune pédiatre propulsé maire, il prévoit la démolition de l’immeuble où Haby a grandi. Avec les siens, elle se lance dans un bras de fer contre la municipalité et ses grandes ambitions pour empêcher la destruction du bâtiment 5.

Un récit fort et réaliste dans lequel de vrais habitants de Montfermeil y participent pour décrire un saisissant tableau de la fracture sociale.

Ce cinéaste, qui se confirme de film en film, sait raconter des histoires et puise dans son vécu, dans sa banlieue des éléments dramaturgiques, une force, une énergie et une poigne qui font de ses films un plaidoyer fort, juste et hautement percutant.

Rappelons que Ladj Ly, originaire de Montfermeil (Seine-Saint-Denis), a commencé sa carrière au sein du collectif Kourtrajmé, fondé en 1995 par ses amis d’enfance Kim Chapiron et Romain Gavras. C’est en tant qu’acteur qu’il est initié au cinéma puis en tant que réalisateur avec son premier court-métrage «Montfermeil» les bosquets en 1997.

En parallèle, il réalise depuis longtemps des making-of. En 2004, il coécrit le documentaire 28 millimètres avec le photographe JR qui affiche des portraits en grand format sur les murs de Clichy, de Montfermeil et de Paris. Après les émeutes de 2005 déclenchées par la mort de deux jeunes dans un transformateur électrique à Clichy-sous-Bois, Ladj Ly décide de filmer son quartier pendant un an et d’en faire un documentaire nommé 365 jours à Clichy-Montfermeil.

Il continue son travail de documentariste, en réalisant, en 2014, «365 jours au Mali», le témoignage d’une région en pleine ébullition où milices et Touaregs se préparent à la guerre.

En 2017, il réalise son court-métrage «Les misérables» nommé aux César 2018 et primé au festival de Clermont-Ferrand. La même année, il coréalise avec Stéphane de Freitas le documentaire «Voix haute», également nommé au César.

En 2019, il présente son premier long-métrage «Les Misérables», sélectionné en compétition au Festival de Cannes. Le film remporte cette année-là le Prix du jury, et 4 César (César du public, meilleur film, meilleur espoir masculin, meilleur montage).

Asma DRISSI

Quatre ans après «Les Misérables», son premier film de fiction qui a transcendé le film de banlieue et qui était une déflagration au succès international de par son sujet brûlant et son traitement mesuré et nuancé rare pour des films épiques, voilà «Bâtiment 5», un nouvel opus qui secoue, interpelle, interroge.

Ladj Ly va droit au but après avoir évoqué les dérives de la brigade anti-criminalité, il se tourne dans « Bâtiment 5 » vers les politiques de logement et les méthodes politiques corrompues et immorales qui les régissent.

Avec un scénario et une mise en scène efficaces, Ladj Ly signe un drame sur le mal-logement, la colère et l’engagement.

L’histoire dresse le portrait et le combat de Haby, jeune femme très impliquée dans la vie de sa commune, découvre le nouveau plan de réaménagement du quartier dans lequel elle a grandi. Mené en catimini par Pierre Forges, un jeune pédiatre propulsé maire, il prévoit la démolition de l’immeuble où Haby a grandi. Avec les siens, elle se lance dans un bras de fer contre la municipalité et ses grandes ambitions pour empêcher la destruction du bâtiment 5.

Un récit fort et réaliste dans lequel de vrais habitants de Montfermeil y participent pour décrire un saisissant tableau de la fracture sociale.

Ce cinéaste, qui se confirme de film en film, sait raconter des histoires et puise dans son vécu, dans sa banlieue des éléments dramaturgiques, une force, une énergie et une poigne qui font de ses films un plaidoyer fort, juste et hautement percutant.

Rappelons que Ladj Ly, originaire de Montfermeil (Seine-Saint-Denis), a commencé sa carrière au sein du collectif Kourtrajmé, fondé en 1995 par ses amis d’enfance Kim Chapiron et Romain Gavras. C’est en tant qu’acteur qu’il est initié au cinéma puis en tant que réalisateur avec son premier court-métrage «Montfermeil» les bosquets en 1997.

En parallèle, il réalise depuis longtemps des making-of. En 2004, il coécrit le documentaire 28 millimètres avec le photographe JR qui affiche des portraits en grand format sur les murs de Clichy, de Montfermeil et de Paris. Après les émeutes de 2005 déclenchées par la mort de deux jeunes dans un transformateur électrique à Clichy-sous-Bois, Ladj Ly décide de filmer son quartier pendant un an et d’en faire un documentaire nommé 365 jours à Clichy-Montfermeil.

Il continue son travail de documentariste, en réalisant, en 2014, «365 jours au Mali», le témoignage d’une région en pleine ébullition où milices et Touaregs se préparent à la guerre.

En 2017, il réalise son court-métrage «Les misérables» nommé aux César 2018 et primé au festival de Clermont-Ferrand. La même année, il coréalise avec Stéphane de Freitas le documentaire «Voix haute», également nommé au César.

En 2019, il présente son premier long-métrage «Les Misérables», sélectionné en compétition au Festival de Cannes. Le film remporte cette année-là le Prix du jury, et 4 César (César du public, meilleur film, meilleur espoir masculin, meilleur montage).

Asma DRISSI

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