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Le ST peut-il Frapper un grand cou: Les pieds sur terre

En croisant l’EST en match d’ouverture du play-off, le Stade a de bonnes raisons d’espérer. La balle est désormais dans le camp des Bardolais pour faire en sorte que cette saison soit celle de la résurrection.

C’est assurément une véritable performance qu’ont réalisée les Stadistes en cette phase 1 du championnat. Finir seconds, ex æquo avec un CA que les Bardolais ont battu en manche retour du préambule de la compétition, il faut le faire, sans oublier que le Stade dépasse au classement l’OB et l’USBG, deux valeurs sûres de notre Ligue 1. Jusque-là donc, les hommes de Hamadi Daou ont joué crânement leurs chances, et la stratégie mise en place par le coach aura pleinement fonctionné sur le terrain. Le ST joue haut tantôt pour empêcher l’adversaire de pratiquer son jeu habituel, Hamadi Daou recule après-coup son bloc-équipe. Tout en maîtrise technique et efficacité offensive, les Stadistes surent jusque-là forcer leur destin. Nous sommes là en présence d’une équipe qui fait preuve d’abnégation et de constance, alors que, pour les gratte-papier, sachez que pour ce Onze-là, les statistiques individuelles ne font pas l’équipe. Bref, dans ce cas précis, le collectif stadiste fait recette dans un football local pourtant ultra-individualisé.

Jusqu’où iront les Stadistes?

Au ST, en début de saison, sans vraiment disposer de joueurs dominants (manière de dire qu’ils le sont un peu tous), avec énormément de solidarité et d’efforts pendant les rencontres, l’équipe n’avait pas toujours été récompensée à mesure de son emprise sur les matchs. Constat trompeur par la suite.

Si le ST a décéléré lors de la mi-phase 1 de la L1, l’impression qu’il a laissée après son démarrage a radicalement fait évoluer son statut. Aujourd’hui, le Stade est loin de faire tache dans une Ligue 1 sans aucune hiérarchie. Le ST peut regarder n’importe qui les yeux dans les yeux quand il fait les efforts, même minimums. En clair, à force de pressing, quand il va chercher la balle pour ne pas subir le tempo adverse. A force de sang-froid pour revenir dans un match mal engagé contre le CA. Le ST de Hamadi Daoui connaît la musique désormais avec un Onze qui brille plus par son impact et son efficacité que par son jeu. Actuellement donc, les Stadistes sont «le tube de l’année». Et au Bardo, on savoure cette réussite et on salue la sensation de la mi-saison.

Le passé éclaire le présent

En l’état donc, la formation stadiste tourne parfaitement bien avec un effectif loin d’être serré. Fini la disette pour un Stade aux avant-postes, un fait dont il n’était pas coutumier ces dernières années. L’enthousiasme des joueurs, l’ambiance folle du public et les «félicitations du jury» (les médias). Voilà de quoi conquérir tout le microcosme sportif tunisien. Aujourd’hui cependant, si l’issue de cette saison reste à écrire, une chose semble déjà certaine : le Stade s’apprête à jouer les premiers rôles, comme par le passé, du temps de Jamel Limam, Abdelkader Rakbaoui, Abdelhamid Hergal, Mondher Ben Jaballah, Mohsen Jendoubi, Saber El Ghoul et tant d’autres. Maintenant, l’objectif est de faire mieux, encore mieux sur le terrain, car sur le plan comptable, jusque-là, l’objectif est rempli.

Purge et renforts

Le Stade nourrit donc des ambitions, cette saison, dans une compétition où il n’a jamais été en réussite ces dernières années. Sur ce, on fera certes le bilan en fin de saison, mais ce qui est le plus important pour l’instant, c’est le plaisir que les joueurs prennent au quotidien.

Bref, s’il a de bonnes raisons d’être serein au moment d’aborder le play-off, le ST a déjà de quoi être fier. Fier de ce qui a été accompli en attendant des lendemains qui chantent à nouveau, surtout avec les arrivées de Makhmouth Diallo, Skander Chihi, Ibrahima Djite, Firas Sfaxi, Ndaw Amath et Youssouf Oumarou, alors que dans le même temps, purge oblige, Wissem Bousnina, Heithem Mhamdi, Steve Lawson, Dominique Mendy, Fakhreddine Ouji, Ousmane Soumah Fode, Sanad Khemissi, Maher Besghaier et Mounir Jelassi ont quitté Le Bardo. Aujourd’hui donc, dans l’optique du derby face à l’EST, en ouverture de play-off, samedi 17 février, le ST de Hamza Khadhraoui a les cartes en règle pour faire connaître clairement ses intentions. La balle est dans le camp des Sami Hlel, Ghazi Ayadi, Haithem Jouini, Bilel Mejri et autre Maher Hannachi pour faire en sorte que cette saison soit celle de la résurrection.

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