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Hichem Ajbouni : des détenus politiques n'ont pas pu obtenir de procuration pour se porter candidats

Hichem Ajbouni : des dtenus politiques n’ont pas pu obtenir de procuration pour se porter candidats

 

Le dirigeant au sein du parti Attayar, Hichem Ajbouni, a affirmé, mardi 9 juillet 2024, lors de son passage sur les ondes d’Express Fm, que le parti n’a pas encore décidé s’il participerait ou non à l’élection présidentielle prévue pour le 6 octobre prochain. 

Hichem Ajbouni a ajouté que le conseil national du parti se réunira à la fin de cette semaine pour présenter sa position officielle concernant ces élections.

Toutefois, il a considéré que le climat général est caractérisé par l’intimidation et la peur. Dans ce contexte, il s’est interrogé : « Dans quel climat se dérouleront ces élections ? Dans une atmosphère de terreur, de peur et d’intimidation qui pèse sur tous les Tunisiens… ». Il a précisé que le climat général en Tunisie pour organiser des élections libres, transparentes et exprimant la volonté des électeurs n’est pas présent.

Par ailleurs, Hichem Ajbouni a estimé que les conditions de candidature aux élections sont difficiles, en particulier en ce qui concerne la collecte de 10.000 parrainages dans un délai restreint, ajoutant qu’il y a une peur parmi les citoyens de parrainer les opposants de Kaïs Saïed.

Concernant la présentation du bulletin n° 3, il a déclaré : « Il y a de la mauvaise foi de la part de l’instance électorale… » précisant qu’une personne ayant l’intention de se présenter aux élections a demandé ce document il y a trois semaines et ne l’a toujours pas reçu.

Hichem Ajbouni a également indiqué que « des prisonniers politiques n’ont pas pu obtenir de procuration pour se porter candidats à l’élection présidentielle ». Ainsi, il a lancé un appel au président de la République, Kaïs Saïed, pour la libération des prisonniers politiques et afin de leur permettre de mener une campagne électorale sans aucune crainte, pour l’intérêt du pays. 

L’activiste politique a déclaré que l’instance électorale n’est pas indépendante car elle est désignée par le pouvoir exécutif, et qu’elle n’est pas constitutionnelle selon la constitution de Kaïs Saïed, rappelant l’affaire intentée contre Abir Moussi.

Hichem Ajbouni a également estimé que la justice n’est pas indépendante en raison de l’ingérence du pouvoir exécutif dans son fonctionnement, par le biais du mécanisme de révocation des juges et du mécanisme de transfert par des notes émises par le ministère de la Justice.

Ajbouni a déclaré, dans le même contexte : « Dans quelles conditions se dérouleront les élections, avec une instance électorale et une justice non-indépendantes ? »

L’invité de l’émission a également décrit les médias publics comme des médias présidentiels, en raison de l’absence de pluralisme politique et de leur apparition dans ces médias, déclarant : « les médias doivent toujours être à gauche du pouvoir et être critiques, pas complaisants… »

Hichem Ajbouni a dénoncé l’absence d’établissement de la Cour constitutionnelle, qui a un rôle de contrôle important et est considérée comme un contre-pouvoir majeur à l’autorité en place, selon lui.

 

S.H


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