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Voici les raisons du retrait du vaccin d’AstraZeneca

08/05/2024 | 13:23
, mis à jour &agrave 16:20

4 min

 

Depuis le matin du 8 mai 2024, une nouvelle annonce a été faite selon laquelle la société pharmaceutique britannique AstraZeneca, fabricante du vaccin contre le Covid-19, a retiré volontairement le vaccin du marché mondial. Ce vaccin était parmi les premiers à être produits au début de la pandémie de coronavirus en 2020.

 

Cette annonce a suscité des débats sur les réseaux sociaux, notamment parce qu’elle intervient quelques mois après que la société pharmaceutique a reconnu pour la première fois dans des documents judiciaires que le vaccin pouvait provoquer des effets secondaires rares et graves. Cela a provoqué un tollé, certains internautes exprimant une colère profonde, tandis que d’autres exprimaient des craintes quant à la dangerosité du vaccin sur leur santé.

 

 

L’annonce fait suite au retrait volontaire par la société pharmaceutique en mars dernier de son autorisation de mise sur le marché de l’Union européenne, qui est l’approbation pour commercialiser un médicament dans les États membres.

 

Le 7 mai 2024, l’Agence européenne des médicaments a publié un avis selon lequel le vaccin n’est plus autorisé à être utilisé.

 

Selon les informations fournies par AstraZeneca, cette décision est motivée par des raisons commerciales et un surplus de doses mises à jour non pas pour des raisons de santé ou à cause de ses effets secondaires. La société indique qu’en raison du développement de nombreux vaccins Covid-19 pour les variants, il existe un surplus de vaccins mis à jour disponibles, ce qui a entraîné une baisse de la demande de Vaxzevria qui n’est plus fabriqué et dont les approvisionnements ont été arrêtés.

 Réagissant à cette information, la directrice de la communication d’AstraZeneca a affirmé dans un mail adressé à BN Check : « Comme de multiples versions du vaccin Covid-19 ont été mises au point depuis lors, il existe aujourd’hui un excédent de vaccins disponibles et adaptés à l’évolution épidémiologique actuelle. Cela a entraîné une baisse de la demande de Vaxzevria, qui n’est donc plus fabriqué ni distribué.

Nous allons maintenant travailler avec les régulateurs et nos partenaires afin de définir clairement la voie à suivre pour clore ce chapitre et cette contribution significative dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Nos efforts ont en effet été reconnus par les gouvernements du monde entier et sont largement considérés comme un facteur essentiel dans l’éradication de la pandémie. Selon des estimations indépendantes, plus de 6,5 millions de vies ont été sauvées au cours de sa première année d’utilisation et plus de trois milliards de doses ont été fournies dans le monde ».

 

Rappelons que AstraZeneca a changé le nom de son vaccin Covid en Vaxzevria en 2021. Le vaccin était autorisé pour les personnes âgées de 18 ans et plus, administré en deux injections, généralement dans le muscle du bras supérieur, à environ trois mois d’intervalle. Il a également été utilisé par certains pays comme dose de rappel.

Vaxzevria est constitué d’un autre virus de la famille des adénovirus modifié pour contenir le gène permettant de produire une protéine du SARS-CoV-2, le virus responsable de la Covid-19. Le vaccin ne contient pas le virus lui-même et ne peut pas causer la maladie

 

Pour sa part le président du comité scientifique pour la vaccination, Riadh Daghfous a indiqué qu’il n’y a pas eu de cas de complications et d’effets secondaires résultant de l’utilisation du vaccin AstraZeneca en Tunisie.

 

S’exprimant le 5 mai 2024 durant « Sbeh Ennes » de Jihen Miled sur Mosaïque Fm, Riadh Daghfous a affirmé que les cas de complications étaient très rares et que leur probabilité était de deux à trois cas sur un million d’individus vaccinés. Il a rappelé que la question des effets secondaires a été évoquée depuis l’utilisation de ce vaccin et que des mises en garde avaient été formulées dans ce sens.

Riadh Daghfous a expliqué qu’en Tunisie le vaccin n’a pas été administré aux enfants, mais aux adultes. Il a assuré qu’il n’y avait rien de nouveau au sujet des complications et que cette histoire faisait le tour des médias en raison des poursuites judiciaires engagées contre la société à l’étranger. Citant également l’exemple du vaccin Johnson & Johnson, le médecin a précisé que ces effets secondaires voyaient le jour dès les premières semaines d’administration du produit.

« Il est presque impossible de voir ceci des mois après l’administration du vaccin… Dans le monde entier, il y a eu des réserves au sujet des vaccins… Ceci est noté et on étudie le lien de causalité… Il y a eu des cas de problèmes de mémoire… Il s’agit de quelques cas et la relation entre ce phénomène et le vaccin n’a pas été établie… Il est clair que c’est le Coronavirus qui donne ces effets », a-t-il ajouté.

Riadh Daghfous a assuré que la situation épidémique en Tunisie était stable, mais qu’il y avait encore des cas de contamination. Le variant Delta avait causé une hausse des cas de décès. Les campagnes de vaccination ont permis de lutter contre la propagation du virus. Les vaccins, d’après lui, ont sauvé les citoyens

 

R.A.


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