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Várhelyi : les migrants interceptés devront être débarqués dans les pays de départ

 

La Tunisie recevra les fonds promis par l’Union européenne (UE) prochainement. C’est ce qu’a assuré le Commissaire européen en charge du voisinage et des négociations d’élargissement, Olivér Várhelyi, dans une interview accordée au quotidien italien « La Stampa » et publié mercredi 20 septembre 2023.

Interrogé si la Tunisie va recevoir l’argent promis d’ici la fin de l’année, il a rétorqué : « Absolument, je pense qu’il devrait arriver encore plus tôt. Nous voulons aller aussi vite que possible, mais il y a bien sûr des conditions à remplir ».

 

Autre révélation, M. Várhelyi a affirmé que l’UE est prête à aider les pays de départ de migrants, comme la Tunisie, dans les missions de sauvetage, mais à condition de débarquer les migrants irréguliers interceptés chez eux, avec la possibilité que ses derniers puissent déposer des demandes d’asiles à partir de là-bas et pour entrer sur le territoire européen de façon légale.

« Nous voulons aider ces pays à contrôler leurs frontières. Une mission navale européenne, même si elle ne pénètre pas dans leurs eaux, peut les aider considérablement, en particulier dans la phase de détection, en fournissant des données et en utilisant des radars. Mais il faut bien sûr le feu vert du Conseil et, dans ce genre de cas, il y a toujours un débat sur le risque que cette mission soit perçue comme un facteur d’attraction. Nous pouvons aider les pays non membres de l’UE dans leurs activités de recherche, mais les sauvetages doivent être effectués par eux, avec des débarquements sur leurs côtes.

(…) Donner la possibilité de demander l’asile ou une « carte verte » dans les ambassades des pays tiers, par exemple, est la bonne solution. En effet, c’est nous qui choisirions qui arrive, et ce de manière régulière. Cela peut également se faire dans des centres situés sur le territoire de pays tiers, mais il est évident que nous avons besoin d’un accord avec ces pays », a-t-il expliqué.

S’agissant de la lettre de Josep Borrell publiée par « The Guardian » et dans laquelle il avait soutenu que les États membres de l’UE avaient exprimé leur incompréhension face à l’accord migratoire, il a assuré que contrairement à ce qu’a affirmé le Haut-représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, les procédures ont été respectées.

« Il s’agit de discussions internes à la Commission, même si, malheureusement, la lettre est maintenant connue du public. Nous avons suivi toutes les procédures, tant au sein de la Commission qu’au Conseil. Les États ont été informés systématiquement depuis le mois d’avril. Il en va de même au sein du Conseil des affaires étrangères, qui, si j’ai bien compris, est présidé par le haut-représentant Josep Borrell. Je pense donc qu’il était au courant ».

Cependant, il a admis que le délai d’au moins cinq semaines pour l’examen par le Conseil avant la signature de l’accord n’a pas été respecté. « Il y avait une question de timing, c’est pourquoi nous avons signé rapidement. Mais, nous l’avons fait dans l’intérêt de tous. Je n’ose pas imaginer ce qui se serait passé si nous avions commencé la saison d’été sans ce mémorandum : le nombre d’arrivées aurait été beaucoup plus élevé. Il n’y avait pas de temps à perdre : Ursula von der Leyen a pris la bonne décision en signant le plus tôt possible ».

 

I.N


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