Sport

Travaux de rénovation du stade d’El Menzah : Ce sera à la justice de trancher !

 

L’Ordre des ingénieurs a dressé une liste des manquements et des graves ratés de l’entreprise qui avait enlevé le marché.

Oui, et heureusement que la justice s’est saisie de ce dossier qui a traîné en longueur et n’eût  été la vigilance de ceux qui ont flairé le mauvais coup et pris les mesures qui s’imposaient, nous aurions enregistré, un de ces jours, un drame auquel personne ne se serait attendu. Après la visite effectuée par le Chef de l’Etat le 16 novembre 2023 et à la vue du volumineux dossier qu’il détenait, il ne fallait pas être  surpris par ces événements qui se sont précipités. L’Ordre des ingénieurs a dressé une liste des manquements et des graves ratés de l’entreprise qui avait enlevé le marché.

En d’autres temps, nous aurions sans doute vécu un remake des travaux d’Hercule, ces travaux qui n’en finissent jamais. Posez la question à ceux qui se sont occupés du stade de Bizerte ou celui de Sousse et ils vous donneront des nouvelles de ces malversations qui ont fini par mettre presque hors d’usage des installations qui ont coûté des milliards à la communauté. Alors que nous étions un pays «refuge» pour les différentes confédérations africaines, nous sommes devenus si démunis que nous craignons maintenant le pire pour le seul stade homologué.

Ce n’est pas bien glorieux, alors qu’en dépit de toutes les difficultés que nous vivons, avec une économie qui lutte pour sortir la tête de l’eau, notre sport se débat pour défendre les couleurs nationales, avec plus ou moins de bonheur.

Le plus grave dans cette affaire, ce n’est pas l’argent qui a été dépensé en pure perte, mais bien le temps que nous perdons. Qu’adviendra-t-il de nos clubs et de notre sélection si, par malheur, Radès enregistrait un problème qui le mettrait hors d’usage? «Nous jouerons à Monastir», diront les optimistes qui oublient que le sport tunisien est un label et  qu’il est de notre intérêt et de notre devoir de le   préserver, d’autant plus que ces contretemps ont ouvert des boulevards devant nos adversaires potentiels.

Préservation des installations

Depuis combien de temps n’avons-nous pas abrité une compétition majeure?

L’Egypte rafle tout et tire tous les avantages que lui procure son statut d’organisateur. Elle choisit ses adversaires, élabore le programme à sa convenance et, surtout, bénéficie de la concentration qui met ses représentants sur le qui-vive. Il ne s’agit donc pas d’argent mais de moyens de préparation, d’aisance au niveau de l’organisation, de préservation des installations qui ont besoin, par exemple, de repos pour la reprise d’une partie du terrain qu’il est nécessaire d’amender et cela ne peut intervenir qu’à des dates précises, faute de quoi le champ de jeu devient impraticable.

Autre perte, la mauvaise publicité que l’on fait aux entreprises tunisiennes qui sont automatiquement cataloguées incapables de tenir leurs promesses et de fournir des services de qualité. Ce n’est heureusement pas le cas des entreprises tunisiennes qui s’activent un peu partout en Afrique subsaharienne et qui bénéficient d’une pleine confiance et de beaucoup de respect.

Comme quoi, ces promesses qui fondent comme de la neige ne profitent qu’à ceux qui les profèrent.  Juste pour enlever le marché.

Heureusement que le pot aux roses a été découvert avant que les travaux ne soient beaucoup plus avancés ou qu’El Menzah ne soit entré en service.  Nous aurions eu une catastrophe comme celle qui a endeuillé ces stades où la conscience professionnelle a été la qualité la moins partagée du monde.

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