Sommet de Riyad ' Laabidi : la Tunisie s'attirera des problèmes avec ses réserves sur la déclaration finale

Sommet de Riyad Laabidi : la Tunisie sattirera des problmes avec ses rserves sur la dclaration finale

L’ancien diplomate Abdallah Laabidi a affirmé, lundi 13 novembre 2023, que la Tunisie ne ferait que s’attirer des problèmes avec ses réserves sur la déclaration finale du Sommet de Riyad. 

Dans une intervention téléphonique dans la matinale de Jawhara FM, le diplomate a relevé, au micro de Hatem Ben Amara, plusieurs aberrations. Il a expliqué, dans ce sens, que la diplomatie tunisienne aurait dû travailler en amont de ce sommet afin de défendre ses intérêts et garantir que le contenu de la déclaration finale reflète ces intérêts.  

L’Arabie Saoudite a accueilli, samedi, un sommet conjoint islamo-arabe afin de discuter de l’attaque meurtrière israélienne contre la bande de Gaza et des développements dans les territoires palestiniens occupés. 

Après avoir rappelé la position ferme de la Tunisie en faveur du peuple palestinien et de sa juste cause, le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar, a souligné que la situation délicate et extrêmement dangereuse que traverse le peuple palestinien, notamment dans la bande de Gaza, nécessitait de se concentrer exclusivement sur l’arrêt immédiat de l’agression brutale d’Israël, l’apport d’une aide humanitaire d’urgence et la levée du siège sur la bande de Gaza. 

Plus tard, dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, il a été annoncé que la Tunisie avait émis des réserves sur la déclaration du Sommet. 

Commentant l’absence du président de la République, Kaïs Saïed, à ce sommet et autres rencontres organisées autour des récents développements dans la bande de Gaza en dépit de sa position en faveur de la cause palestinienne, Abdallah Laabidi a critiqué un manque d’engagement du chef de l’État. Il a avancé que Kaïs Saïed aurait dû faire un travail de lobbying et œuvrer à gagner des soutiens pour la cause palestinienne et mobiliser ce réseau pour aider les Palestiniens. « Les slogans ne suffisent pas », a-t-il lancé. 

Il a ajouté que la diplomatie devrait opérer en sous-marin assurant que la Tunisie aura beaucoup à perdre en émettant des réserves contre des États qui finiront par prendre des décisions. « Cela fait deux ans que nous essayons d’obtenir 1,9 milliard de dollars (auprès du FMI) », a-t-il rappelé laissant ainsi entendre que les orientations diplomatiques actuelles du pays pourraient avoir des répercussions multiscalaires.

N.J.