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Saïed à la ministre chargée de la gestion du ministère du Transport : «Des solutions immédiates doivent être trouvées»

 

Le Président de la République a souligné qu’il était inacceptable que le parc de bus dans le Grand Tunis ne dépasse pas environ 300 véhicules tandis que le nombre de rames de métro a diminué de trois quarts

Le Président de la République, Kaïs Saïed, a souligné hier lors de son entretien, au Palais de Carthage, avec Mme Sarra Zaâfrani Zenzri, ministre de l’Equipement et de l’Habitat et chargée de la gestion du ministère du Transport, la nécessité de mettre en oeuvre une stratégie nationale de transport public pour sortir ce secteur de la situation désastreuse dans laquelle il s’est englué à cause des politiques mises en œuvre depuis le début des années quatre-vingtdix et qui ont conduit à la détérioration des transports publics, ainsi que de nombreux autres équipements publics.
Le Chef de l’Etat a expliqué qu’en attendant l’élaboration de cette stratégie, des solutions immédiates doivent être trouvées car les citoyens passent chaque jour de longues heures à attendre l’arrivée d’un bus qui peut ou non arriver ou ne pas s’arrêter du tout à la station car il ne peut plus accueillir ne serait-ce qu’un seul nouveau passager. « Il y a ceux qui parcourent toute la distance, la moitié de leur corps à l’intérieur du bus et l’autre moitié à l’extérieur, et il y a ceux qui passent plus de quatre heures  à attendre le bus chaque jour », a souligné le Président de la République. Il a ajouté dans le même sillage qu’il est « inacceptable que le nombre de bus dans le Grande Tunis ne dépasse pas environ 300 véhicules tandis que le nombre de rames de métro a diminué de trois quarts ».
A cet effet, Saïed a souligné que le droit au transport est un droit constitutionnel et que le citoyen a le droit de voyager dans de bonnes conditions de confort et de sécurité et à des horaires réguliers.
Il a également indiqué, dans le même contexte, que « les prêts obtenus par l’Etat tunisien sont le plus souvent destinés à la construction de nouvelles routes, ce qui est une bonne chose car le transport est un élément vital de l’économie, mais il n’est pas possible d’obtenir des financements pour développer les parcs des transports publics, notamment les bus, les rails et les trains ». « Si la Tunisie se plaint de l’état désastreux des transports publics sous prétexte de ne pouvoir trouver des financements, d’où vient alors l’argent pour importer des voitures à raison de dix mille environ tous les deux mois et dont bon nombre d’entre elles sont des voitures haut de gamme », s’est interrogé le Président de la République.
Le Chef de l’Etat a abordé aussi le sujet des transports collectifs privés « qui ne peuvent pas être une solution, car les conditions de transport dans ces véhicules sont inhumaines et portent atteinte à la dignité des personnes, en plus des risques auxquels sont exposés les voyageurs dont le nombre dépasse la capacité d’accueil ». Saïed a également évoqué le transport des femmes rurales « qui sont embarquées vers les champs à l’arrière des camions sans sécurité ni respect des droits humains les plus élémentaires, ce qui provoque la mort de plusieurs d’entre elles dans des accidents liés à ce type de transport », a-t-il déploré. Cette réunion a également porté sur la situation de la compagnie aérienne Tunisair « qui fut autrefois la fierté de la Tunisie au niveau mondial, mais qui, peu à peu, a connu un déclin pour se retrouver dans une situation qui nécessite une intervention urgente et son assainissement afin qu’elle retrouve son éclat et son rayonnement. Le Président de la République a souligné que l’opération visant à faire sombrer la compagnie aérienne nationale ne se limite pas à la corruption qui s’est propagée en son sein et aux recrutements abusifs dont elle a fait l’objet, surtout depuis l’année 2011, mais vise plutôt sa cession. Le Chef de l’État a souligné qu’il n’y aura aucune cession, ni sur terre ni au ciel, et que tout sera fait pour que cette entreprise retrouve son lustre d’antan et décolle de nouveau très haut et qu’elle sera également débarrassée de ceux dont le seul souci est de se dessaisir des acquis de notre pays en se soumettant honteusement aux instructions qu’ils reçoivent de l’étranger et des lobbies à l’intérieur auxquel ils obéissent au doigt et à l’oeil.

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