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Remise en état et à niveau de la Cité Nationale Sportive d’El Menzah: Bientôt la renaissance du joyau de la Méditerranée

La remise en état et à niveau de la Cité nationale sportive d’El Menzah ! La nouvelle était en effet importante, le stade olympique d’El Menzah a manqué à ceux qui venaient à pied, pour encourager leurs favoris. Le palais des sports est irremplaçable et a vu éclore les joueurs les plus doués. La piscine a déversé des éléments qui ont porté à bout de bras la natation tunisienne.

Au lendemain de l’information donnée à propos de la remise en état et à niveau de la Cité nationale sportive d’El Menzah, on a oublié de refaire les matchs et Seigneur Football a été glorieusement ignoré durant quelques heures.

Ce sont les Bulgares qui avaient pris en charge l’édification de la Cité nationale sportive d’El Menzah. La décision de doter la Tunisie de cet immense ensemble a été prise à l’occasion de l’organisation des Jeux méditerranéens de Tunis de 1967. Elle nous a coûté autour de quatre milliards et demi de nos millimes. Et nos amis bulgares avaient accepté qu’une bonne partie leur soit payée en… huile d’olive, dattes, phosphate et autres produits tunisiens.

Ce sont les journalistes étrangers qui ont donné à cette cité l’appellation de «joyau de la Méditerranée». Elle était à son époque un bel ensemble qui avait l’avantage de réunir dans un même lieu presque toutes les compétitions sportives. Un avantage extraordinaire qui a énormément aidé nos confrères dans leur travail.

Quelques années plus tard, nos frères algériens étaient venus nous voir pour nous demander «ce qui n’a pas marché» dans cette cité. Ils se proposaient de confier le stade du 5-Juillet d’Alger à la même entreprise.

Ces  bouts de  souvenirs nous renvoient à l’importance de cette cité. Mais comme nous avons soulevé ce pan de l’histoire, il serait sans doute utile de rappeler que la construction de cette cité a coûté la démolition du seul vélodrome du Maghreb que le stade Young Perez abritait. Il servait pour les cyclistes tunisiens, mais aussi pour bien des coureurs européens, qui venaient s’entraîner lors de la saison hivernale. Nous avions, dans ces mêmes colonnes, suggéré de décaler l’actuel stade olympique et d’éviter de détruire une infrastructure importante, tant au point de vue stratégique pour le cyclisme tunisien que pour l’équipement sportif du pays.

Un des responsables de la page sportive de notre journal, feu Rochdy Rabeh, était devenu quelques années plus tard président de la Fédération tunisienne de cyclisme.

La Cité d’El Menzah a donné au sport tunisien un élan extraordinaire. Les performances dans presque toutes les disciplines sportives ont fait un bond du tonnerre. La disponibilité et la qualité de ces installations ont permis aux sports collectifs et aux disciplines sportives individuelles de travailler à l’aise, et de bénéficier des espaces et du confort qu’elles exigeaient.

Le samedi soir était sacré pour les fans des sports : on les consacrait au basket ou au volley l’après-midi et pour le handball en soirée. La proximité du centre-ville facilitait les déplacements. Rien à voir avec Radès d’où on a de la peine pour rentrer chez soi.

La Cité d’El Menzah a été conçue en tant qu’ensemble qui se complète mais, faute de moyens, bien des choses n’ont pu être menées à terme.

C’est ainsi qu’à l’image des grands ensembles des villes européennes, les familles auraient pu se déplacer dès le matin, et passer leur journée à l’intérieur de cette cité.

Le restaurant prévu sous l’actuel bassin de cinquante mètres au même niveau que les hublots succède à celui qui ouvre sur les terrasses du bassin de plongeon. Un lieu de restauration immense, doté des espaces nécessaires, pour la cuisine et autres commodités.

A l’extérieur, le grand miroir d’eau avait pour vocation d’être un café-restaurant de plein air, avec une zone de jeux réservée aux enfants et un parcours de santé. Derrière le stade, le complexe réservé au tennis. Il a été réalisé et il constitue un apport extrêmement important pour ce sport.

Le stade d’athlétisme a été également édifié et abrite les compétitions nationales et internationales. La Cité des jeunes est le royaume des sports de combat, en dépit du peu de moyens dont dispose la Cité pour consolider cet acquis.

Le Lycée sportif est venu consolider les nécessités d’un sport mondial, où on a enfin compris, que la qualité de l’infrastructure conditionne les progrès techniques.

De nombreux champions ont fait, parallèlement à leurs activités sportives, leurs études dans ce lycée, dont Ons Jabeur  et Ayoub Hafnaoui.

Question de gestion

La Cité a connu son apothéose à l’époque de feu Adel Saada qui, avec l’aide des  ministres de la Jeunesse et des Sports feu Mondher Ben Ammar et Foued Mbazaa, a donné l’impulsion souhaitée pour mettre en place les éléments nécessaires à son expansion.

Elle a malheureusement connu une période de baisse de régime, lorsque l’on a décidé d’en faire une voie de garage pour des ronds de cuir au bord de la retraite.

C’est ainsi que par exemple, la bulle servant à la couverture du bassin de cinquante mètres a été détruite en raison de son stockage à même le sol. Alors que de par le monde, ce genre de couverture était en usage partout où les bassins se devaient de servir douze mois durant.

Personne n’a jamais enquêté et des centaines de millions sont passés à la trappe.

Extraordinaire opportunité

Elle se présente à l’occasion des instructions présidentielles ordonnant  la remise à niveau de cette cité. Une fois ce «toilettage» terminé, cette infrastructure sera en mesure de reprendre son rôle moteur, servi par une proximité extrêmement avantageuse aussi bien pour le public que pour les pratiquants et les visiteurs.

Néanmoins, le bassin de cinquante mètres devrait saisir cette opportunité pour devenir un outil de travail pour la natation tunisienne qui est actuellement à l’étroit dans le seul bassin de vingt-cinq mètres couvert. Trouver une solution pour couvrir celui du cinquante mètres et pourquoi pas le plongeoir, serait l’idéal.

Une bouffée d’oxygène pour ce sport qui a fourni des champions du monde et des champions olympiques. Et il continuera d’en sortir encore plus. Les Tunisiens et les Tunisiennes sont doués pour ce  sport

Une vocation à exploiter

Tel que décrit plus haut, de par la proximité du centre-ville, on a imaginé la vocation de ce complexe sportif sous forme de lieu de grands rendez-vous sportifs, mais aussi un moyen d’offrir des loisirs aux habitants de la capitale et des proches banlieues.

Cette approche n’a pas été prise en compte par  ceux qui se sont succédé dans la gestion de cette cité. Ils n’ont pas pris l’initiative de le rappeler à qui de droit. C’est ce qui fait que nous nous retrouvons devant une immense infrastructure qu’on ne sollicite que durant les week-ends. Certes, il y a les séances d’entraînement, mais c’est le vide pour le reste des activités qui sont beaucoup plus rentables, que ce que la cité perçoit de la part des organisateurs des rencontres sportives.

Il nous semble que le retour à la vocation de cette cité serait un moyen de relance qui pourrait avoir des répercussions positives, tant au point de vue sociétal que sportif. La capitale a bel et bien besoin de ces lieux où les familles pourraient trouver un bol d’air frais et des activités ludiques utiles pour tous les âges.

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