National

Présidentielle : la feuille de route proposée par Ayachi Hammami

 

L’avocat, membre du comité de défense des détenus dans l’affaire de complot contre la sûreté de l’État et militant pour les droits de l’Homme, Ayachi Hammami a considéré que l’opposition était impuissante et éparpillée. Il a considéré que la prochaine présidentielle pouvait représenter une occasion de sauver le pays.

Dans une publication Facebook du 28 février 2024, Ayachi Hammami a indiqué que le pouvoir en place, notamment le président de la République Kaïs Saïed, optait pour un discours basé sur l’exclusion afin de dissimuler sa défaillance et l’impossibilité de trouver des solutions permettant de sauver le pays. D’un autre côté, l’opposition est, d’après lui éparpillée, et incapable de proposer une alternative pouvant faire face à ce processus destructeur. Il a considéré que la prochaine présidentielle, prévue fin de l’année 2024, pourrait, selon certaines conditions, mener la Tunisie vers de nouveaux horizons.

« La situation politique se caractérise, actuellement, par un écart entre le discours politique de l’intégralité de l’élite politique, au pouvoir et à l’opposition, et la situation des grandes masses et de leurs préoccupations. La plus importante manifestation de cela est le désintérêt face aux manifestations et aux activités organisées par l’opposition et les associations et le désintérêt, aussi, face aux élections tenues par le pouvoir », a-t-il écrit.

Ayachi Hammami a évoqué la hausse des arrestations en vertu du décret 54, l’exploitation de la magistrature dans le but de réprimer l’opposition et un retour vers la peur en matière de critique et de liberté d’expression. Il a, également, indiqué que certains acquis sont toujours présents à savoir une liberté d’expression au sein des partis, des associations et des médias. L’avocat a mentionné l’intérêt suscité par une partie de la classe moyenne quant à une initiative nationale démocrate visant à sauver le pays. L’avocat a conclu que la Tunisie témoignait d’un recul en matière de droits et de libertés et que l’opposition devait s’unir afin de barrer la route à un retour en arrière.

« La prochaine élection présidentielle peut représenter une opportunité pour sauver le pays, se débarrasser de la tyrannie et mettre fin à la crise économique et sociale… Il faut garantir des élections libres, intègres et transparentes, une concurrence loyale entre les candidats, une épuration du climat politique, notamment par la libération des détenus politiques et la mise en place d’une instance indépendante pour les élections », a-t-il ajouté.

Ayachi Hammami a, aussi, indiqué que l’opposition et la société civile devaient se rallier pour soutenir un seul candidat choisi après la définition d’un seuil minimum de démocratie sociale commun. Ce candidat doit participer à des réunions sur l’intégralité du territoire, touchant tous les secteurs et dans les médias et les réseaux sociaux. La décision de participer ou de boycotter l’élection doit avoir lieu après la participation à ces événements.

« Des représentants des parties concernées ayant accepté le seuil minimum se réunissent et annoncent que l’opposition nationale tunisienne s’est dotée d’un programme politique et d’un plan économique de sauvetage du pays et qu’ils ont plus qu’un candidat pouvant se présenter à la présidence du pays…

Parallèlement à cela, des groupes de travail sérieux et crédibles sont formés afin de formuler un plan de sauvetage de l’économie et un plan sur le moyen terme. D’autres groupes doivent élaborer les axes sociaux, culturels, éducatifs et autres dans le but de formuler un programme ou des stratégies économiques dans les semaines à suivre.

L’élaboration du programme politique du candidat à la présidence doit avoir lieu et ses promesses doivent inclure la création d’un gouvernement de sauvetage national transitoire pour deux ou trois ans afin de sauver l’économie et purifier le climat social. Il doit, après avoir consulté toutes les parties prenantes, former « La commission nationale de rédaction de la constitution » chargée de rédiger une nouvelle constitution ou réviser celle de 2014 afin de surpasser ses défaillances, puis organiser un référendum afin de l’adopter et tenir une élection présidentielle et législatives conformément au nouveau texte.

L’un des principaux axes de ce processus doit représenter la lecture critique sévère du processus politique entamé depuis la révolution jusqu’à l’heure actuelle et apprendre des erreurs et des déviations ayant conduit à la chute du pays », a-t-il poursuivi.

Ayachi Hammami a indiqué que ce qu’il avait publié n’était qu’une proposition visant à provoquer le débat. Il a insisté sur l’accord de principe entre les entités concernées et de l’entente sur l’importance du sauvetage du pays. Il a considéré que toute entité ou personne qui s’inscrivent dans cette démarche et l’accord de principe et œuvrant pour une Tunisie libre et démocratique avaient le droit de participer à cette initiative.

 

S.G


lien sur site officiel

Source :

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page