Sport

Point de vue | C’est ce qu’il fallait…

 

Pas d’élections de la FTF le 9 mars, après le rejet des trois listes en course. Et contrairement à ce que clament ces trois listes et certains avocats (dont l’un a fait partie intégrante de la période Wadie El Jary et qui s’est fait oublier ces derniers mois pour refaire surface et nous donner des leçons!), le rejet est fondé. Les trois listes ont commis des vices de forme que l’on ne peut laisser passer. Alors, chercher comment ces erreurs ont été transmises aux listes et mettre en doute l’intégrité de l’administration de la FTF et de la Lnfp est un pur non sens. La vraie question est la suivante : ces manquements dans les dossiers imposent-ils le rejet des listes? Eh bien oui : la commission d’appel a tranché en dernier recours, et cela il faut le respecter. La colère et la grande déception des trois listes et de leurs candidats à la présidence se comprennent. Il y avait une course folle pour prendre la place de Wadie El Jary et pour mettre la main sur la structure la plus puissante sportivement en Tunisie. On a monté trois listes pêle-mêle en «respectant» les critères de représentativité des grands clubs et des régions. Avec des règlements en partie trop exigeants, il ne fallait pas s’attendre à voir de grands noms. Et on le redit, les trois listes sont légères et peu consistantes, hormis quelques noms. Ce sont des juristes sportifs (encore et toujours), d’ex-présidents de club pas forcément brillants, d’anciens internationaux  déconnectés du foot, des membres de ligues, supporters et d’hommes d’affaires, qui, en somme, ne peuvent pas réformer un football malade et désarçonné.

Ce rejet est, à notre avis, une bonne chose. Parce que cela permet de repenser tout le système  et ne pas commettre les mêmes erreurs. Le bureau fédéral sortant a encore un mois et demi pour quitter. Son mandat est terminé, ses membres sont déjà «grillés»,  mais ils peuvent nous épargner de nouvelles élections qui, avec les mêmes règles actuelles, donneront les mêmes noms et les mêmes insuffisances. Ils peuvent démissionner et imposer la constitution d’une commission restreinte qui aura deux missions : revoir les règlements et les statuts de la FTF en tenant compte de la nouvelle loi sur les structures sportives et, bien sûr, tenir des élections au bout de ce processus. C’est, logiquement, la voie à emprunter et à baliser pour une relance et une reprise en main du foot tunisien. Sinon, on risque de tourner en rond. Cette  période de transition devra être la plus brève possible avec le choix de gens compétents, loin des influences des clubs et des magnats qui veulent revenir à travers la FTF. Cette commission devra  débattre avec toutes les composantes de la sphère sportive pour préparer le terrain à une nouvelle ère avec de nouvelles règles de jeu beaucoup plus transparentes qu’avant! Ce n’est pas une chose impossible, il suffit d’avoir le courage de laisser tomber les intérêts personnels.

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