Noureddine Taboubi : «Des manœuvres pour porter atteinte à l’action syndicale et au dialogue social »

Le secrétaire général de l’Ugtt a précisé que la centrale n’est pas hostile à la reddition des comptes, à condition d’assurer des procès équitables et de respecter les institutions de l’Etat.

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Noureddine Taboubi, a dénoncé l’arrestation lundi, du secrétaire général de l’union régionale du travail (URT) à Sfax, Youssef Aouadni, et de syndicalistes, saluant à cette occasion, tous les syndicalistes «qui ont été victimes d’injustice et incarcérés à tort», selon ses dires.

Présidant un meeting organisé au siège de l’Union locale des travailleurs à Enfidha (Sousse), à l’occasion de la commémoration du 73e anniversaire des évènements du 21 novembre 1950, Taboubi a indiqué que les tentatives qui veulent porter atteinte à l’action syndicale et à nuire au dialogue social ne sont que des manœuvres pour occulter des questions fondamentales dont notamment la pénurie des produits alimentaires, la hausse de l’inflation et la dégradation du pouvoir d’achat. Il a précisé que l’Ugtt n’est pas hostile à la reddition des comptes, à condition d’assurer des procès équitables et de respecter les institutions de l’Etat. Taboubi a souligné dans une déclaration que l’Ugtt, la plus grande organisation nationale, maintient le cap et poursuivra son action ainsi que la mise en œuvre de ses programmes pour atteindre ses objectifs.

Par ailleurs, le Secrétaire général de l’Ugtt a annoncé que la commission administrative de l’Ugtt examinera, au cours d’une réunion prévue jeudi prochain, le projet de budget 2024, qui, a-t-il annoncé, n’est pas différent des projets précédents. «Le projet de budget 2024 se focalise sur la fiscalité et ne présente pas d’alternatives pour la création de la richesse, la consolidation du développement et de l’employabilité» a-t-il déploré.

Taboubi a rappelé, dans son allocution prononcée au début du meeting, le contexte sociopolitique des événements du 21 novembre 1950 à Enfidha au cours desquels 5 ouvriers sont tombés en martyrs dont une femme et 60 ouvriers blessés lors d’affrontements avec le colonisateur à la suite d’une grève dans une ferme agricole. Une cérémonie a été organisée au carré des martyrs d’Enfidha au cours de laquelle la Fatiha a été récitée à la mémoire des martyrs.

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