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Marché animalier de Moncef-Bey: Au royaume des chiens, l’homme est roi 

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Dimanche matin, temps ensoleillé et printanier, le croisement des rues Houcine-Bouzaïène et Ahmed-Ayed de la périphérie sud de Tunis ne désemplit pas. On est de plain-pied au souk animalier hebdomadaire de Moncef-Bey, plus précisément au marché aux chiens. En effet, toute cette marée humaine est constituée de passionnés et d’amoureux des chiens.

Dans ce lieu en y vend toutes les races de chiens, essentiellement des chiens de garde. Il y a le beau Berger allemand, le malinois belge, le chien loup, le labrador, le berger poils longs, le rottwiller, le dogue français, le doberman anglais. On y vend aussi des chiens et des chats de compagnie, tels que le caniche, le stav américain, le chat turc, le siamois. On y trouve même des chiens de chasse, tels que le slougui, le dalmatien et autres…

Pour Imed, un jeune étudiant de 23 ans, amoureux de chiens et particulièrement du berger allemand, la tournée à travers le souk relève du plaisir; il lui arrive souvent d’aller à cet endroit pour se procurer un chiot à 100 ou 150 dinars. Par la suite, il prend soin de lui et veille à son dressage. Dès qu’il grossit au bout de 6 à 7 mois, il le ramène au souk pour le revendre pour la «bagatelle» de 1.200 à 1.500 D. C’est un commerce lucratif dites-vous ?

Selon Imed, le berger allemand est le chien le plus coté. Son dressage exige beaucoup de patience et de persévérance. C’est un chien fidèle qui est, à la fois, un beau canidé et un animal de compagnie, d’autant plus qu’il a une belle prestance.

Dressage et domptage

Hamda, un autre vendeur se rend chaque dimanche à ce souk pour y exposer ses labradors noirs à la vente. Le prix actuel d’un labrador mâle adulte et bien dressé est négocié à partir de 600 dinars.

Am Laâroussi, un autre fan des chiens est propriétaire d’un camion qu’il a l’habitude de garer au milieu de la rue Ahmed-Ayed. Il expose dans ce camion ses différents chiens et chiots, il vend aussi le Stav américain.

Il nous déclare qu’il s’occupe lui-même de l’élevage de ses animaux dans sa ferme à Oued Ellil : il nous déclare aussi avec fierté qu’il a bien profité de la période de confinement (suite à la Covid-19) pour bien veiller au dressage de ses chiots, un travail ardu qui exige beaucoup de patience et surtout de la persévérance. De même, ce marchand nous précise qu’un  berger poils longs ou un doberman bien portant est le meilleur chien de garde et le meilleur compagnon « antivol » pour tout propriétaire de villa. Les chiens de Am Laâroussi sont bien dressés et domptés. Ils sont agités  et préparés à la garde. Pour cette raison, leur prix est assez élevé et varie entre 3 et 5 mille dinars par animal.

Un des fans de chiens de garde nous explique que posséder un doberman ou un chien loup dressé convenablement  dans une villa permet d’assurer la sécurité des lieux. «Pour la garde, il vaut mieux être propriétaire d’un chien de race fidèle qu’équiper son domicile de toutes sortes de systèmes d’alarme, car tout équipement technique ou électronique est assujetti à la défaillance, alors que le service rendu par un animal de garde demeure infaillible».

Nourriture, accessoires et logis

Non loin du véhicule de Am Laâroussi, un autre camion est sciemment stationné au bout de la rue; son propriétaire y vend de la nourriture pour animaux, les chiens particulièrement, il s’agit de sachets de viande hachée et de viande osseuse. La marchandise est étiquetée à 1d,500 le kg.

Derrière cette camionnette, dans une baraque solidement fixée au sol, sont exposés tous genres d’accessoires pour chiens et chats de compagnie, ainsi que des niches de tailles différentes pour les chiens de garde. A côté de cette baraque, deux jolis slougi surveillent les lieux, leur propriétaire, Mourad, est venu de Kébili pour exposer ses chiens à la vente. Il ne mâche pas ses mots en faisant l’éloge de ses jolis carnassiers, de véritables chiens du terroir. Mourad est contraint de baisser les prix pour trouver acquéreur; il se plaint de l’attitude de certains éventuels clients : «Ce sont des curieux qui viennent ici pour avoir une idée sur les prix, se promener et passer le temps, soleil aidant». Venu du Kram, un autre passionné de chiens est venu au souk pour vendre son  chien dogue au nez plat. Ce Monsieur, la quarantaine sonnante, nous révèle, non sans gêne, qu’il est obligé de se débarrasser de son animal parce que sa femme vient de tomber enceinte et qu’elle a peur du phénomène de contagion !

Commerce juteux

Néjib, un jeune écolier, est venu, quant à lui, à cet endroit pour vendre son caniche femelle de couleur blanc grisâtre. Il est prêt à la céder pour 70 dinars car il a besoin d’argent. Parmi les curieux, une dame s’approche de Néjib et contemple l’animal, elle semble intéressée. Néjib profite de l’occasion pour convaincre sa cliente en lui confirmant que sa caniche est bien dressée et qu’il est prêt à faire des concessions sur le prix. Finalement, ce petit animal a été cédé pour 60 dinars. Néjib nous fait savoir par la suite que le commerce des chiens rapporte gros. Il affirme que la femelle d’un couple de dogue ou de rottweiller peut mettre bas huit à dix chiots et que cette race canine est très cotée. Le prix d’un chiot de pure race oscille entre 250 et 350 DT. Bien dressé, un doberman peut atteindre facilement mille cinq cents dinars.

Ainsi, l’amour de la bête, l’envie, la passion, le dressage et le commerce foisonnent inlassablement dans ce marché dominical. A qui mieux mieux !

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