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Les cafards autorisés dans les produits alimentaires – Qu'en est-il '

 

La page Facebook “Economic realities in Tunisia” a publié le 24 janvier 2023, annonçant une nouvelle décision prise par l’Union européenne concernant l’utilisation des cafards et des criquets dans la production de certains aliments. Le texte de la publication est libellé comme suit : « L’Union européenne autorise officiellement les entreprises alimentaires à utiliser des cafards, des vers et des criquets dans la fabrication de certains produits de consommation tels que la farine, la semoule, le chocolat, etc. S’il vous plaît, Tunisiens à l’étranger et musulmans méfiez-vous de ces produits ».

La publication a ajouté dans le même sens : « La décision sera effectivement mise en œuvre à la fin de cette semaine. Les entreprises mettront également les noms des insectes sur les boîtes en latin, ce qui rendra difficile leur détection ». 

 

 

Vérification faite par BN Check, la nouvelle décision prise par l’Union européenne concerne l’autorisation de la mise sur le marché européen de deux nouveaux types d’aliments issus d’insectes. Un nouveau règlement d’exécution est publié le 3 janvier 2023 qui autorise la mise sur le marché de la poudre d’Acheta domesticus (grillons domestiques) partiellement dégraissés en tant que nouvel aliment. Dans ce règlement, l’autorité européenne a conclu que « dans les conditions d’utilisation et les doses proposées, la poudre d’Acheta domesticus (grillons domestiques) partiellement dégraissés ne présentait pas de danger ».

 

 

Ainsi, la poudre d’Acheta domesticus (grillons domestiques) partiellement dégraissés est introduite dans la liste de l’Union des nouveaux aliments établie par le règlement d’exécution (UE) 2017/2470.

L’autorité européenne a également autorisé la mise sur le marché des formes congelée, lyophilisée, en pâte et en poudre de larves d’Alphitobius diaperinus (petit ténébrion mat) par un avis paru le 5 janvier 2023 : « Dans son avis scientifique, l’Autorité a conclu que dans les conditions d’utilisation et les doses proposées, les formes congelée, lyophilisée, en pâte et en poudre de larves d’Alphitobius diaperinus ne présentaient pas de danger. Par conséquent, cet avis fournit des motifs suffisants pour établir que dans les conditions d’utilisation évaluées, les formes congelée, lyophilisée, en pâte et en poudre de larves d’Alphitobius diaperinus remplissent les conditions de mise sur le marché conformément à l’article 12, paragraphe 1, du règlement (UE) 2015/2283 ».

 

Notons que l’Union européenne a déjà autorisé la mise sur le marché de formes congelées, séchées et en poudre d’Acheta domesticus, et ce depuis le 10 février 2022. Depuis le 7 juillet 2021, et conformément à l’article 11 du règlement (UE) 2015/2283, l’Union européenne a adopté un avis scientifique sur la sécurité des préparations congelées et séchées de grillons entiers (Acheta domesticus) en tant que nouvel aliment en vertu du règlement. Dans son avis publié février 2022, l’autorité européenne a conclu que les formes congelée, séchée et en poudre d’Acheta domesticus étaient sans danger dans le cadre des utilisations et des doses proposées : « Par conséquent, l’avis de l’Autorité fournit des motifs suffisants pour établir que dans les conditions d’utilisation évaluées, les formes congelée, séchée et en poudre d’Acheta domesticus remplissent les conditions de mise sur le marché conformément à l’article 12, paragraphe 1, du règlement (UE) 2015/2283 ». Depuis  janvier 2021, l’autorité européenne a autorisé les larves de scarabée molitor dans marché européen. 

 

Selon la FAO, plus de 1900 espèces d’insectes seraient utilisées comme nourriture dans le monde. Les insectes en tant qu’aliment jouent un rôle de premier plan pour faire face aux nombreux problèmes auxquels sont confrontés les humains au 21e siècle. Il s’agit notamment de la hausse du coût des protéines animales, de l’insécurité alimentaire, des pressions environnementales, de la croissance démographique et de la demande croissante de protéines parmi les classes moyennes. Les insectes représentent moins de 1 % de l’empreinte carbone du bétail et constituent l’alternative alimentaire idéale, qui permet le passage à des régimes alimentaires sains et durables.

R.A


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