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L’équipe nationale attend un nouveau meneur : Un sélectionneur n’est pas exactement un entraîneur…

 

Le sélectionneur qui monte son staff duquel il exige un certain nombre de données et de précisions, c’est aussi un homme assez mûr pour devenir le repère, la solution et surtout l’animateur du groupe.

Mali, Afrique du Sud, Namibie, c’est dans cet ordre que s’est terminé le classement du groupe E. Le mardi 30 janvier, le Mali sort le Burkina Faso (2-1) et l’Afrique du Sud avale le Maroc.

Côte d’Ivoire-Mali et Cap Vert-Afrique du Sud sont donc programmés pour ce soir.

Cela nous donne une idée de la grande opportunité qui s’était présentée pour la Tunisie (en fin de compte son groupe n’était pas facile) à l’occasion de cette CAN ratée.

Les adversaires que nous avions rencontrés étaient-ils à notre portée? C’est trop facile de répondre par l’affirmative et ce n’est nullement de cette manière que l’on doit raisonner. Le sport, le football est beaucoup plus sérieux que ces petits comptes d’épiciers. Ce qui ne l’est pas, c’est bien ces regrets qui laissent la bouche amère. Notre équipe n’était pas préparée et ses joueurs avaient la tête ailleurs. Ses adversaires, par contre, ont fait en sorte qu’ils assurent l’essentiel tout en faisant monter la pression crescendo et c’est ce qui s’est passé. Cela est dû, tout d’abord, à la qualité technique des joueurs et à leur professionnalisme. D’authentiques vedettes étaient sur le terrain et sur le banc. Aucun de ces joueurs, à part bien entendu les véritables repères aussi bien pour les observateurs que pour leurs camarades, n’était sûr de figurer dans l’équipe type. Alors qu’une équipe nationale a besoin de guerriers, de joueurs qui n’ont pas trente minutes dans les jambes, en fin de carrière, qui multiplient les gaffes à chaque sortie, sont titularisés et sont convoqués pour des raisons sur lesquelles il est inutile de revenir.

D’où viennent les pressions qui imposent ces présences et qui injectent le fluide du doute et de l’antagonisme entre joueurs censés être solidaires ?  Cela est maintenant secondaire, car, en l’absence de rigueur et  lorsque le premier responsable manque de personnalité, la barque ne peut que prendre eau. Et c’est ce qui s’est passé.

Homme de grande expérience

Le fait de «créer» une commission pour choisir un sélectionneur est une sorte de fuite en avant. Car, en fait, on cherche tout simplement à se débarrasser de la patate chaude et non pas de revenir à des fondamentaux, à une logique qui s’impose d’elle-même. Ce n’est donc pas de cette manière que l’on endosse les responsabilités.

Un sélectionneur, ce n’est pas exactement un entraîneur. Les joueurs appelés sont censés être une élite qui sait se prendre en charge et les éléments qui la composent n’ont  pas besoin qu’on leur apprenne un amorti ou un contrôle orienté. Ils ont besoin d’un stratège qui analyse, dissèque et qui trouve les solutions pour traverser une mauvaise passe ou pour brouiller les calculs d’un adversaire.

C’est dire que ce genre de technicien est un homme qui a une grande expérience du terrain, mais aussi c’est un fin connaisseur de ces aspects psychopédagogiques qui font la différence au moment du choix. Feu Ameur Hizem, produit de l’école allemande, optait pour ce genre de choix et les événements lui donnaient raison. Le sélectionneur qui monte son staff duquel  il exige un certain nombre de données et de précisions, c’est aussi  un homme assez mûr pour devenir le repère, la solution et surtout l’animateur du groupe.

Dans le cas de notre équipe nationale, nous n’avons pas encore réussi à former un groupe solidaire. Au risque de froisser, un certain nombre de ces « appelés » donnent l’impression de se contenter de faire acte de présence. Leur manque de combativité et leur comportement choquent en comparaison de leurs adversaires qui ne lâchent rien. Pourquoi les convoquer alors que des joueurs opérant dans notre modeste championnat sont beaucoup plus disposés à se battre et à se donner à fond ? Est-ce parce qu’ils jouent à l’étranger ?

Les accusations qui fusent après chaque échec prouvent que les bonnes performances sont le fait d’une période de forme fugitive qui inspire et fausse malheureusement bien des appréciations. La preuve c’est que nous n’avons jamais pu rééditer une performance.

Néanmoins et en dépit de cet échec annoncé, en remerciant quelques éléments pour leurs loyaux services, nous pourrions constituer un groupe capable de redonner un lustre que cette génération de joueurs mérite. Reste à savoir si ceux qui prendront les rênes sont assez sensibilisés et assez costauds pour passer outre  toutes ces contingences qui faussent ces données fondamentales et qui bloquent toute initiative tendant à remettre de l’ordre et repartir du bon pied. Les futurs engagements n’attendent pas.

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