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La Presse de Tunisie mène son dernier combat et livre des unes historiques: La fureur de vivre, la rage de vaincre

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Ce n’est pas la première crise par laquelle passe Snipe-La Presse, mais c’est peut-être celle qui lui sera fatale et achèvera une histoire pleine de combats pour la survie du doyen des journaux francophones en Tunisie, tant le silence de la tutelle qui entoure son agonie est effroyablement glacial. En effet, soleils et orages ont tissé la trame de vie d’un journal devenu légende. Sa vie pourrait aisément s’illustrer en images d’Epinal ou un beau livre d’Heurs. Il est à la fois d’avant-hier et de demain. Comme un lutteur dans le désert, il ne ressemble à aucun, sauf à ses lecteurs.

Mais qui aurait parié que ce petit journal tunisois, qui tirait à ses débuts à quelque deux mille exemplaires et paraissait sur quatre pages dans une édition du soir, deviendrait au fil des ans le premier quotidien de Tunisie ?  Afin de remonter le temps, on propose à nos lecteurs quelques Unes retraçant les différentes vies du journal.

On laissera donc les Unes prendre la parole. A leur façon, elles raconteront une histoire. Car les pages d’un journal ne se contentent pas de décrire une époque. Certes,  elles en font le récit mais elles en révèlent l’intérêt, le désir ou le point de vue qui façonnent le regard de celui qui les lit.

Elles offrent un éclairage partagé sur une histoire commune. Le travail des historiens et des chercheurs est essentiel pour construire un avenir serein, où le passé est compris et dépassé.

C’est pourquoi on laissera au plus ancien journal de la place la liberté de livrer chichement quelques tranches de sa vie.

Un  passé pas du tout simple

On partira à la découverte de ces pages jaunies par le temps, et on plongera dans les ronces inextricables d’une actualité dense, riche en événements qui interpellent même le plus indifférent des lecteurs.

Comment ne pas marquer une pause devant une manchette qui annonce le départ du dernier bey et la fin d’un règne husseinite qui a duré trois siècles ? Difficile aussi de cacher son émotion et de ne pas ressentir la puissance triomphale de la libération de Tunis après une occupation de forces nazies et fascistes qui a fini par la capitulation des armées de l’Axe lors de la campagne de Tunisie. Comment ne pas être surpris par une histoire du pays qui regorge d’histoires de complots, de spoliation de biens et de fortunes mal acquises ? Comment ne pas s’émouvoir et contenir ses larmes quand les Unes du journal nous restituent une actualité navrante et émouvante, en l’occurrence l’assassinat de Farhat Hached, de Hédi Chaker, de Chokri Belaïd, de Brahmi et des victimes innocentes du terrorisme qui a étanché sa soif au Bardo, à Sousse, ou par le récit navrant de l’attentat qui a coûté la vie à plusieurs martyrs parmi les plus vaillants des agents de la sécurité présidentielle par exemple ? Comment ne pas s’incliner devant la majesté du peuple tunisien et son sursaut collectif pour remettre la République et ses valeurs en avant et pour placer la patrie au-dessus des partis ? En feuilletant ces Unes, le lecteur verra défiler des images, écouter des histoires, découvrir des scandales, mais aussi passera en revue les principaux courants de pensée et réformes politiques, syndicales, artistiques ou sportives qui ont jalonné toutes les périodes.

Il est édifiant aussi de constater comment le journal a pu négocier tous les virages historiques et de redécouvrir comment La Presse a su non seulement se maintenir pendant 87 ans, mais aussi porter sur ses frêles épaules, plus de huit décennies de défis, de labeur, de combat, de passion et de professionnalisme que des journalistes de renom qui se sont succédé à sa tête, des techniciens et des employés ont fait, porté et défendu. 

Dépositaire d’un legs médiatique et d’un héritage journalistique de taille, La Presse de Tunisie livre son dernier combat et affiche sa fureur de vivre mais ne mourra pas sans parler à ses fidèles lecteurs d’une histoire fortement scellée à celle du pays.

C’est ce legs historique dont jouit La Presse de Tunisie qu’on veut anéantir par l’indifférence et l’oubli.

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