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Snjt, Syndicat de l’information relevant de l’Ugtt et syndicat de base de l’entreprise: Qui veut la peau de Snipe-La Presse ?

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• Le président du Snjt précise que les syndicats ont des propositions sérieuses et pratiques pour sortir de l’ornière. Mais, selon lui, le gouvernement est « complètement hermétique à toute volonté de dialoguer ».

• Moncef Aouissaoui : « Depuis une année déjà, les salariés sont privés de sécurité sociale et de couverture médicale, nous sommes victimes de décisions souvent improvisées de la part des autorités de tutelle, et là on s’en prend carrément aux salaires ! Il est temps que le gouvernement et la présidence de la République prennent leurs responsabilités ».

• Sofiane Chaâbane : « Les primes de nuit, les primes du dimanche et autres sont des droits. Ce n’est pas une aumône ! Ce sont des hommes et des femmes qui ont accompli un travail conformément aux conventions, c’est aussi simple que cela. Ces salariés doivent être payés ».

La tension est encore montée d’un cran hier au siège de la Snipe-La Presse, éditrice des deux quotidiens La Presse en français et Essahafa Al-Yaoum en arabe. Les 250 salariés de l’entreprise ne décolèrent pas face à une situation surréaliste qui les dépasse complétement : ils n’ont pas encore reçu leur salaire du mois de février. Hier, l’incompréhension se lisait sur les visages des hommes et des femmes qui font le journal quotidiennement.

Hier, alors que le journal La Presse fête ses 87 ans d’existence, l’ambiance n’était pas du tout à la fête. Lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’entreprise, les syndicats ont surtout dénoncé « une volonté du gouvernement d’affaiblir les médias ».

Moncef Aouissaoui, président de la section du Syndicat des journalistes tunisiens à la Snipe, se demande comment le gouvernement peut décider de laisser ainsi 250 familles dans le flou le plus total au sujet de leur gagne-pain.

« Depuis une année déjà, les salariés sont privés de sécurité sociale et de couverture médicale. Nous sommes victimes de décisions souvent improvisées de la part des autorités de tutelle, et là on s’en prend carrément aux salaires ! clame Moncef Aouissaoui. Il est temps que le gouvernement et la présidence de la République prennent leurs responsabilités ».

De son côté, Sofiane Chaâbane, secrétaire du syndicat de base de la Snipe relevant de l’Ugtt, a fustigé la volonté des autorités de tutelle, notamment le ministère des Finances, de tronquer les salaires de manière totalement improvisée, sous prétexte d’une masse salariale trop grande.

« Les primes de nuit, les primes du dimanche et autres sont des droits. Ce n’est pas une aumône ! Ce sont des hommes et des femmes qui ont accompli un travail conformément aux conventions, c’est aussi simple que cela. Ces salariés doivent être payés », explique-t-il.

Par ailleurs, Sofiane Chaâbane estime que la situation financière fragile actuelle de l’entreprise est le fruit d’un cumul, dont les frais ne doivent pas être faits par les salariés.

« Il y a actuellement une mission de la Cour des comptes ! qu’à cela ne tienne ! Nous demandons depuis des années l’ouverture des dossiers de suspicion de corruption dans l’entreprise ! Nous lutterons jusqu’au bout pour le sauvetage de Snipe-La Presse », martèle le syndicaliste.

Une punition collective

Présent lors de cette conférence de presse et venu apporter son soutien au personnel de l’entreprise, Mehdi Jelassi, président du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), soupçonne ouvertement les autorités de vouloir « liquider » la Snipe, tout comme d’autres établissements médiatiques publics qui se respectent.

« Nous savons que ces établissements médiatiques qui veulent travailler en toute indépendance sont visés par une politique de punition collective, notamment après le mouvement de grève observé par les employés du secteur pour dénoncer la gestion chaotique du dossier « médias publics » et « médias confisqués », par le gouvernement », indique Mehdi Jelassi.

Le président du Snjt a tenu à préciser que les syndicats ont des propositions sérieuses et pratiques pour sortir de l’ornière. Mais voilà, selon Mehdi Jelassi, le gouvernement est complétement hermétique à toute volonté de dialoguer.

Les salariés de la Snipe menacent d’escalade, et les syndicats envisagent toutes les formes de lutte pour garantir les droits des travailleurs.

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