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Jeunes et extrémisme religieux : L’école, cible privilégiée

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Dans ce climat de chaos et de désarroi prévalant dans les établissements scolaires, nos enfants sont devenus une cible favorite aux yeux des prédateurs en tous genres. Le cri d’alarme lancé, dernièrement, par le syndicat de base de l’enseignement secondaire de Sidi Ali Ben Aoun (gouvernorat de Sidi Bouzid) attire l’attention sur l’affaire des élèves soupçonnés d’appartenance à des courants religieux extrémistes recrutés dans un lycée de la région.

L’école de Regueb est, encore, dans nos esprits. Cet établissement formait des enfants selon des règles strictes et leur inculquait un «enseignement» qui n’a rien à voir avec nos traditions et nos coutumes. L’hydre noire réapparaît, aujourd’hui, dans nos écoles pour piéger des jeunes souvent livrés à eux-mêmes ou en quête de repères. La situation perturbée dans tous nos établissements lui permet de se livrer à sa besogne en toute liberté. 

Des prédateurs à l’affût

En effet, tous les efforts des responsables sont concentrés sur la crise créée par ces mouvements de déstabilisation dus aux grèves ou aux boycotts et autres mouvements de «colère» et de «protestation». C’est le vécu quotidien qui ne laisse aucun choix à nos responsables s’ils cherchent à penser à autre chose.

C’est l’occasion ou jamais pour ces prédateurs de profiter de ce vide pour accomplir leurs desseins et attirer dans leurs filets le maximum de recrues possibles.

Ce qui est positif dans cet avertissement lancé par le syndicat de base de l’enseignement secondaire à  Sidi Ali Ben Aoun, c’est qu’il confirme ce que chacun d’entre nous constate. Ce ne serait que la partie émergée de l’iceberg.

Toutes nos institutions sont infiltrées. C’est malheureux de le dire sans trop craindre d’être traité de paranoïaque. Le danger est partout. Il vise notre jeunesse et les générations futures. Il est vrai qu’il avait atteint des sommets au cours de la décennie noire où des établissements ont poussé comme des champignons pour «encadrer» nos enfants hors des circuits officiels.

On s’est intéressé, surtout, au préscolaire. C’est une proie très facile qu’on peut modeler à sa guise et qui sera «prête à l’usage» en temps et lieu voulus  Des financements d’origine inconnue ont afflué vers ces associations venues de nulle part et qui ont essaimé à travers le pays. Malgré la vigilance d’une opinion publique préoccupée par les nombreux problèmes du quotidien, ces ennemis de notre société tunisienne continuent de sévir et de s’en prendre au seul vrai capital dont dispose notre pays. A savoir le capital humain.

A travers des réseaux d’associations et de structures d’embrigadement, des lieutenants se mettent au service de pays connus pour leurs orientations intégristes et rétrogrades qui n’hésitent pas à les soutenir financièrement et idéologiquement.

Ces agents se trouvent parmi nous. C’est ainsi qu’il n’est pas étonnant de les voir à l’œuvre dans nos crèches et jardins d’enfants. Là, la vigilance est plus que de rigueur. Il n’est pas possible de laisser ces gens exploiter nos enfants pour les prendre en otages et les offrir sur un plateau d’argent à ceux qui se sont vendus au diable.

Le danger guette des milliers d’enfants en âge préscolaire. Nos écoliers, collégiens ou lycéens n’échappent pas à ce phénomène. Certes, nous avons, tous, confiance dans l’école républicaine de notre pays.

Mais, toujours est-il que nous avons besoin de rester sur nos gardes pour contrer tous ceux qui chercheraient à manipuler notre jeunesse et à la détourner de ses vrais objectifs.

Prémunir notre jeunesse contre l’intolérance

Personne n’a le droit d’utiliser l’infrastructure (crèches, jardins d’enfants, établissements scolaires, universités) pour propager des courants idéologiques ou religieux qui ne reflètent aucunement notre identité et nos traditions ancestrales.

Bien sûr, c’est l’étape la plus importante à prendre en compte. Pour endiguer ce danger, il faut s’attendre à une bataille qui engagera toutes les troupes de la société civile. Les avertissements sont nombreux. Les citoyens ont, toujours, remarqué des dysfonctionnements et des agissements suspects dans certains espaces de formation ou d’encadrement de la prime jeunesse.

Et comme ils ne sont pas toujours habilités à prendre les mesures qu’il faut, ils gardent le silence de peur de se tromper d’interprétation ou retirent, tout simplement, leur progéniture.

De tels fléaux existent partout où il y a des jeunes faciles à embrigader.

Aussi, les lieux de prière restent-ils la cible privilégiée de ces prédateurs. D’ailleurs, il ne faut plus s’étonner de voir des imams utiliser des discours haineux et intolérants dans nos mosquées. Il suffit de les entendre dans les haut-parleurs chaque vendredi. Pourtant, on nous dit que ces personnes sont reconnues officiellement par les autorités et qu’elles sont encadrées.

Les faits sont là pour confirmer que certains de ces imams n’appliquent pas les directives officielles mais ont d’autres objectifs en tête.

De nombreux jeunes qui ont été victimes du prosélytisme dans les collèges et les lycées se sont, totalement, transformés. Même leurs parents et proches ne les reconnaissent plus. On les voit de plus en plus retirés de la vie publique. Ils refusent de partager la vie familiale comme ils le faisaient auparavant. Leur personnalité est ébranlée à tel point que les parents s’inquiètent pour l’avenir de leurs enfants. 

Imaginez un peu ce que peut ressentir une famille qui voit l’un de ses enfants se détacher du cercle familial et s’isoler complètement parce que le père ou la mère ou les deux ne font pas la prière ! Il paraît que c’est l’imam qui leur a enseigné ce dogme. Peut-on accepter qu’un employé payé par le contribuable incite ses fidèles (notamment les jeunes) à désobéir à leurs parents et même à les considérer comme des … mécréants s’ils ne suivent pas ce que tel ou tel imam prescrit ?

En bref, toute notre société est minée de l’intérieur. D’où la nécessité impérieuse de se prémunir contre les différents fléaux qui peuvent la détruire et  la remplacer par un modèle qui rejette l’ouverture, la tolérance et toutes les valeurs humaines.  

Le Tunisien est, par nature, imperméable à ces courants extrémistes importés d’ailleurs. Grâce à sa prise de conscience des dangers qui le guettent, il parviendra à écarter tous les aventuriers qui cherchent à saper les fondements d’une civilisation trois fois millénaire. 

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