Economie tunisie

Coopération multilatérale Tunisie-Pays du Golfe | “La tunisie est toujours dans le radar des investisseurs saoudiens”

 

Les ressources humaines, dont dispose le pays, font l’objet d’un intérêt croissant  de la part des investisseurs saoudiens.

La participation de plus d’une centaine d’hommes d’affaires saoudiens au forum tuniso-saoudien qui s’est déroulé, au mois de décembre 2023, en marge des travaux de la 11e commission mixte tuniso-saoudienne, a été perçue comme un signal fort, traduisant le regain de confiance des investisseurs saoudiens envers le site Tunisie. Le ministre de l’Industrie et des Ressources minérales, Bandar Ibrahim Al Khorayef, a évoqué l’importance des réformes actuellement menées par la Tunisie qui ont contribué au rétablissement de la confiance, tant espérée des investisseurs étrangers. “La Tunisie est un pays qui s’est habitué à accueillir les investissements étrangers, bénéficiant de compétences remarquables et d’une position géographique stratégique qui en fait un site important dans le mouvement commercial et les chaînes logistiques. Ses ressources humaines compétentes lui ont permis d’être un acteur crucial dans plusieurs secteurs industriels. Cependant, elle a traversé des périodes difficiles qui ont impacté ces atouts. Aujourd’hui, le travail mené par le président de la République et par le gouvernement a restauré la confiance des partenaires envers la Tunisie qui a retrouvé sa position en tant qu’acteur important”, a-t-il affirmé.

Ce constat a été, d’ailleurs, corroboré par le président des Chambres saoudiennes, Hassen Houizi, qui a déclaré sur les ondes d’une radio privée que les investisseurs saoudiens ont la volonté d’investir dans plusieurs secteurs en Tunisie, notamment l’industrie, l’immobilier et les services. Le choix de ces secteurs n’est pas, à vrai dire, fortuit, étant donné qu’il s’est basé sur des études de faisabilité réalisées, à cet effet.

Les secteurs phares

La directrice de la coopération avec les pays arabes et musulmans au sein du ministère de l’Economie et de la Planification, Faiza Frad, a souligné lors d’un entretien accordé à La Presse que la Tunisie attire toujours les investissements étrangers, notamment ceux provenant des pays arabes et musulmans, avec à leur tête l’Arabie saoudite. D’après la responsable, le climat des affaires en Tunisie offre plusieurs atouts qui intéressent les investisseurs. Elle a cité, à cet égard, tout particulièrement les ressources humaines, dont dispose le pays, qui constituent une richesse importante faisant l’objet d’un intérêt croissant de la part des Saoudiens. Elle a, en ce sens, affirmé que les compétences tunisiennes occupent une place de choix pour les entreprises saoudiennes. Ceci a été, d’ailleurs, démontré par les données de l’Agence tunisienne de coopération technique. Selon ses dires, la Tunisie reste toujours dans le viseur des investisseurs saoudiens qui prospectent les opportunités dans plusieurs secteurs, notamment les énergies renouvelables, les TIC, le tourisme et les industries pharmaceutiques et agroalimentaires.

Passer la vitesse supérieure

Interrogée au sujet des projets financés par le Fonds saoudien pour le développement, la directrice a précisé que la coopération entre ce bras financier de la politique de développement du Royaume et les diverses institutions et entreprises publiques tunisiennes remonte à 1975. Tout au long de ces années, le FSD a contribué au développement des infrastructures en Tunisie, notamment celles de la Sonede et de la Steg.

En effet, la responsable a affirmé que le récent accord de financement du projet de modernisation du transport ferroviaire du phosphate qui a été signé la semaine dernière entre le fonds et le ministère de l’Economie n’est que le début d’une série d’initiatives similaires à venir. D’autres financements devraient être injectés pour exécuter de nouveaux  projets, notamment de dessalement des eaux de mer, de développement agricole et de production d’électricité.  Elle a ajouté que ces financements bénéficient à des projets publics identifiés comme prioritaires par les autorités tunisiennes.

S’agissant des projets en suspens, Mme Frad a fait savoir que les blocages sont souvent liés à des difficultés foncières ou à des problèmes relatifs aux procédures des marchés publics. Aujourd’hui, cette problématique a été abordée au niveau de la présidence du gouvernement, et un comité a été créé pour s’en charger, ajoute-t-elle. “Ces obstacles sont dépassés et tous les contrats relatifs aux projets ont été signés. Nos partenaires nous soutiennent toujours et témoignent de leur confiance envers la Tunisie”, a-t-elle conclu.

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