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CAN U20 | L’heure du Bilan : Ne pas s’endormir sur ses lauriers

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Certes, les Aigles de Carthage juniors ont obtenu leur ticket pour le Mondial. Mais il leur faudra travailler d’arrache-pied pour se montrer dignes de ce sommet en Indonésie.

Si le seul objectif de la Coupe d’Afrique U20 qui s’est déroulée en Egypte était une qualification pour les demi-finales qui aboutirait en même temps sur une qualification directe pour la Coupe du monde en Indonésie, on peut dire que la mission a été accomplie par Adel Sellimi et sa bande et on ne peut que les en féliciter. Mais cela n’empêche pas de les critiquer et de leur faire quelques remarques quand on fait le bilan de cette CAN et quand on s’arrête sur la manière avec laquelle ils ont abordé leurs matches et les résultats qu’ils ont réalisés. Avec ce qu’ils ont montré en 4 matches, hormis le quart de finale de bon niveau face au Congo et un scénario à la Hitchcock avant de passer en demies, ils n’ont pas de quoi être tellement fiers. Une défaite contre la Gambie par 1 à 0, un nul blanc face au Bénin et une victoire pas très élogieuse face à la modeste Zambie, un 3 à 3 et une qualification aux tirs au but avant un premier revers cuisant devant le Sénégal champion de cette CAN en demies (0-3), suivie d’une cinglante et humiliante défaite par 4 buts à 0 lors de la rencontre de classement pour la troisième place contre le Nigeria. Sept buts encaissés en deux matches contre deux équipes de référence sans marquer un seul, ça allume le feu rouge et ça pose un tas de points d’interrogation. Ce n’est pas avec un tel effectif et une telle animation de jeu qu’on va réaliser une bonne Coupe du monde. A moins que la seule participation à ce rendez-vous mondial derrière lequel notre équipe nationale juniors court pendant 38 ans suffise à notre ambition et à notre bonheur et qu’on n’ait pas le courage et l’audace de viser plus loin que le premier tour. Il serait dommage que ce complexe d’infériorité face à ces grandes nations de football qui ont pris plusieurs longueurs d’avance sur nous continue de nous habiter alors que nous avons une chance de surmonter ce handicap essentiellement psychologique et de ne plus se contenter du statut de simples figurants ou outsiders.

On n’a pas d’équipe…

Cette CAN a mis à nu et a montré qu’on a fait une simple association de joueurs qui sont les meilleurs pour le moment et qu’on n’a pas construit un groupe homogène, complémentaire et solidaire. Un amalgame précipité, hétérogène, sans ossature et colonne vertébrale solide et des changements de système de jeu, de profils de joueurs, de rôles et de tâches pratiquement à chaque match. Bref, un travail d’amateurs basé sur l’improvisation et le colmatage des brèches à chaque fois où elles apparaissent. Dans les trois compartiments, on a pratiquement tout vu. En défense, les deux gardiens de but Raed Gezzah et Amen Allah Memich qui se sont relayés ont été une réelle catastrophe. Le premier a ramassé 3 fois le ballon au fond des filets face au Sénégal et il aurait pu en ramasser le double. Le second a encaissé 4 buts contre le Nigeria et il aurait pu également en prendre plus. La charnière centrale de la défense, avec une formule à deux ou à trois, a été d’une fragilité et d’une vulnérabilité étonnantes malgré la valeur du duo Aziz Saoudi et Mohamed Amine Kechiche. Zinedine Sassi n’a été d’aucune utilité et d’aucun apport comme joker et la reconversion de Mahmoud Ghorbel de latéral en axial a été un échec total. L’obstination à garder Rayan Nasraoui comme excentré gauche bien que la plupart des actions adverses qui ont été converties en buts aient été amorcées sur son couloir, et avec des ballons balancés dans son dos, pose un gros point d’interrogation. Comme le fait de déplacer Fraj Ben Njima sur le côté droit où il n’est pas dans son rôle. Au milieu, seul Mohamed Wael Derbali a tiré un peu son épingle du jeu. Ghaith Wahabi a été une grosse déception vu son gros potentiel physique et technique et Adel Sellimi a eu tort de maintenir Sami Chouchane comme suppléant et bouche-trou. En attaque, la bonne formule équilibrée n’a pas été trouvée malgré la variété de choix entre Chaim Djebali, Jibril Othman, Mohamed Dhaoui et Adem Garreb. Adel Sellimi n’a pas réussi à faire une bonne alchimie des joueurs qu’il a choisis. C’est facile pour lui de rejeter la responsabilité sur quelques talents qui ont été hors du coup et qui ont cru trop vite avoir atteint le sommet. Il leur demande un retour sur terre rapide, beaucoup d’humilité et plus de travail. Il exige de la Fédération plus de renforts pour la Coupe du monde en piochant davantage dans le réservoir des jeunes talents de moins de 20 ans d’expérience qui évoluent dans les grands championnats étrangers. Mais est-ce qu’il aura suffisamment de temps, assez d’imagination et d’audace pour corriger tant de lacunes et construire une équipe à base nouvelle, avec un visage new-look, capable de rivaliser avec les grosses cylindrées du Mondial ? On l’espère même si la tâche est compliquée et les solutions de rechange sont loin d’être toutes prêtes.

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