Zeineb Mraihi : on a installé une caméra dans la cellule de Sahbi Atig

Zeineb Mraihi, épouse de Sahbi Atig, a indiqué qu’une caméra de surveillance a été installée dans la cellule de ce dernier. Elle a, aussi, déploré l’attitude du personnel de la prison civile de la Mornaguia qui lui avait interdit de donner des vêtements à son époux.

S’exprimant dans une vidéo publiée le 10 juin 2024, Zeineb Mraihi s’est interrogée sur les raisons ayant poussé l’administration de la prison civile de la Mornaguia à installer une caméra de surveillance dans une petite cellule. Elle a, également, assuré que le dossier visant Sahbi Atig était dépourvu de preuves et que ce dernier était innocent.

« Il ne nous manquait que ça ! On installe une caméra dans une petite cellule… Je ne comprends pas les raisons derrière toute cette injustice… Que surveillez-vous ? Un individu se rendant aux toilettes ? Un individu qui dort ? Qui va creuser un tunnel pour s’enfuir ? Il ne le fera pas, car il est innocent », a-t-elle déploré

Pour ce qui est de l’affaire de vêtements, Zeineb Mraihi a expliqué avoir acheté deux pantalons amples pour que son époux puisse les porter en temps de canicule. Elle a assuré que le gardien de prison lui aurait interdit de faire entrer ces pantalons, car il s’agissait du pantalon porté en dessous de la tunique communément appelée « Qamis ».

« Il s’agit d’un homme âgé de 65 ans ! Vous voulez qu’il porte un slip ? Un short ? Il s’agit d’un pantalon en tissu. On l’a acheté des souks de la Médina ! On ne l’a pas acheté de Guantanamo, d’Iran ou d’Afghanistan… S’il s’agissait d’un détenu du droit commun, on l’aurait fait passer… Même pour faire entrer un couffin, je vois certaines personnes prendre une certaine porte. Je suis obligée de faire la queue pendant une heure et demie et on m’assure qu’il est interdit d’accéder à cette porte alors que je les vois la prendre », a-t-elle ajouté.

Zeineb Mraihi a indiqué que son époux faisait l’objet d’une grande injustice. Elle a, aussi, expliqué que le chef de pavillon et l’administration ont refusé de faire entrer les pantalons. Elle a critiqué l’attitude du responsable de l’administration de la prison qui, selon elle, n’a même pas pris la peine de voir les pantalons et de trancher. Il s’est contenté d’appuyer la décision du gardien de prison.

Pour rappel, le dirigeant nahdahoui Sahbi Atig a été arrêté le 6 mai 2023 à l’aéroport Tunis-Carthage alors qu’il s’apprêtait à partir en Turquie pour assister à une conférence. Selon la version de son épouse, Sahbi Atig a été interpellé sur la base d’une délation d’un informateur qui prétend avoir dérobé une énorme somme d’argent depuis le domicile du dirigeant nahdhaoui. Il a entamé dans la foulée une grève de la faim et son état de santé s’était détérioré ce qui a nécessité plusieurs hospitalisations.

S.G