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Un troisième mandat de dépôt contre Ridha Charfeddine

 

 

Jamel Hajji, avocat de l’homme d’affaires Ridha Charfeddine, a indiqué que ce dernier faisait l’objet de trois mandats de dépôt. Il a expliqué qu’un troisième mandat de dépôt avait été émis pour blanchiment d’argent. Une nouvelle enquête a été entamée par l’unité d’enquête sur les crimes douaniers.

S’exprimant le 5 mars 2024 durant « Fi 90 Dkika » de Khouloud Mabrouk sur IFM, Jamel Hajji a affirmé que le dossier de la dernière affaire avait été établi en quelques heures. Il a, aussi, assuré que son client avait été contraint de signer le P.V de l’enquête. « Nous, ces deux avocats, étions présents… Nous avions demandé un report de l’audition afin de présenter les documents de la part des banques prouvant qu’il a procédé à la restitution de ce qu’il doit… Une partie doit être restituée du Soudan. Or, ce pays est en état de guerre », a-t-il dit.

Jamel Hajji a expliqué que le jour de la signature du P.V de l’enquête par Ridha Charfeddine correspondait au troisième jour de sa détention dans le cadre de la première enquête. Le lendemain, le juge d’instruction se serait retrouvé dans l’obligation de trancher dans la demande de libération. « La douane a demandé son audition à cette date… De même pour le ministère public… Le P.V contient des sommes astronomiques… Un mandat de dépôt a été émis avant que le juge d’instruction n’ait tranché dans la demande de libération », a-t-il ajouté.

Jamel Hajji a indiqué avoir présenté des preuves de la conclusion d’un accord de conciliation avec la douane dans le cadre de la première affaire, mais que son client n’a pas été libéré en raison de l’ouverture de la deuxième enquête ayant conduit à un deuxième mandat de dépôt. « Le juge d’instruction a refusé implicitement la demande de libération… Nous avons présenté des preuves à la douane… Les sommes initialement demandées ont été divisées par cinq… Nous avons conclu un accord avec la douane alors que si le client était en liberté, il n’aurait pas accepté de payer ces sommes-là », a-t-il poursuivi.

D’après l’avocat, la justice a décidé de classer l’affaire en raison de la conclusion des accords de conciliation avec la douane. Or, et à la date du 4 mars 2024, la justice a refusé la libération de Ridha Charfeddine. Jamel Hajji a expliqué que certains documents devaient parvenir au juge d’instruction depuis le 4 décembre 2023. Il a déploré la lenteur dans le traitement de l’enquête, notamment de la collecte de pièces du dossier par le juge d’instruction. Il s’agit de documents devant être présentés par les administrations et institutions financières telles que la bourse de Tunisie ou encore la Commission tunisienne des analyses financières.

Jamel Hajji a indiqué avoir présenté une demande de libération à la chambre d’accusation. Elle sera amenée à se prononcer d’ici huit jours. Il a espéré que son client sera libéré.

 

 

Pour rappel, le directeur général d’Unimed et ancien député Nidaa Tounes, Ridha Charfeddine a été arrêté dans la soirée du vendredi 10 novembre 2023. Il a été auditionné dans le cadre de l’affaire de complot contre la sûreté de l’État et le juge du pôle antiterroriste a décidé de le laisser en liberté. Néanmoins, et avant sa sortie de prison, Ridha Charfeddine a été convoqué pour être auditionné par la brigade d’investigations dans les crimes financiers à El Gorjani.

Deux premiers mandats de dépôt ont été émis, à la date du 4 décembre 2023 à l’encontre de Ridha Charfeddine. Le troisième a été émis à la date du 2 janvier 2024 par le ministère public près le pôle judiciaire économique et financier.

 

 

 S.G


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