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Un député annonce une initiative législative pour les droits des animaux

 

Dans la foulée de l’arrestation du doyen des vétérinaires suite à ses déclarations sur la situation de la santé animale en Tunisie et le boycott de la campagne nationale de vaccination contre la rage, le député Chokri Bahri a annoncé, mercredi 20 février 2024, le lancement d’une initiative législative pour les droits des animaux.

L’élu a appelé les ministères de la Santé, de l’Agriculture et de l’Intérieur à mettre fin à l’abattage sauvage des chiens rappelant que cette méthode barbare n’a jamais été efficace. « Un État qui ne respecte pas l’animal ne peut accorder à l’humain sa juste valeur ! », a-t-il martelé. « Cela fait des années que nous vivons la même situation. Les balles n’ont jamais pu endiguer la rage. Non à l’abattage des chiens ! L’abattage n’est pas la solution même si la situation est difficile. Les solutions sont faciles, claires et connues : vacciner, stériliser et installer des refuges ! », a-t-il ajouté

La rage sévit encore en Tunisie depuis des années et la situation risque d’empirer alors que les vétérinaires boycottent la campagne nationale de vaccination contre cette maladie mortelle dans l’espoir de faire valoir leurs droits face à l’État.

Souvent associée à la race canine, cette maladie ne concerne, cependant, pas que les chiens. Plusieurs autres animaux sont susceptibles d’attraper la rage, notamment les chats, s’ils ne sont pas vaccinés. D’ailleurs la campagne nationale de vaccination touche plusieurs animaux domestiques y compris les petits ruminants.

En Tunisie, la lutte contre cette zoonose virale suit deux méthodologies. En plus de la vaccination annuelle, les campagnes occasionnelles et anarchiques d’abattage qui concernent quasi exclusivement les chiens errants considérés vecteur principal de la maladie.

Selon le ministre de l’Agriculture, Abdelmonem Belati, 30% des chiens errants sont concernés par cette maladie. En dépit de ce taux relativement conséquent et en dépit des cas d’infection enregistrés ces dernières années, aucune politique efficace n’a été élaborée pour lutter contre d’éventuelles épidémies et les efforts de sensibilisation restent insuffisants.

Il convient de rappeler que les citoyens peuvent se rendre dans les centres fixes des services vétérinaires pour vacciner gratuitement leurs animaux.

 

N.J 


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