Trois questions à Khalid Bin Ibrahim Al-Sulaiti, directeur général de Katara: «Nous souhaitons que les romans arabes soient lus dans le monde entier»
Le 17 novembre 2023, l’Alecso, l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences, a orchestré un gala prestigieux en présence de son directeur général, M. Ahmed Oueld Ammar, et de M. Khalid Bin Ibrahim Al-Sulaiti, directeur général de Katara. Au cours de cette cérémonie, Katara a été officiellement désignée Ville arabe de la littérature par l’Alecso, consacrant ainsi le Prix du Roman comme la plus prestigieuse récompense littéraire arabe.
Le terme «Katara», remontant à l’année 150 de notre ère, revêt une signification historique en tant que premier et plus ancien nom utilisé pour désigner la péninsule qatarienne sur les cartes géographiques et historiques. En 2010, Katara a été établi comme un «village culturel» à Doha, au Qatar.
M. Khalid Bin Ibrahim Al-Sulaiti, directeur général de Katara, a eu la gentillesse de consacrer un moment pour répondre aux questions du journal La Presse.
Que signifie cette distinction et qu’ajoute-t-elle à Katara ?
Cette distinction est le fruit de plusieurs années de travail acharné. Nous sommes ravis que les romanciers arabes aient trouvé un incubateur au sein du monde arabe, à savoir le prestigieux Prix Katara pour le roman arabe. Chaque année, entre 1.000 et 1.400 romans se portent candidats, faisant de ce prix l’un des plus prestigieux de la région. Bien sûr, il y a des gagnants, mais aussi d’autres qui participent sans remporter le prix. Cependant, je suis convaincu qu’ils auront leur chance dans les prochaines éditions. Cette année, nous avons introduit une nouvelle catégorie, celle du roman historique, qui sera effective à partir de la prochaine édition. Nous sommes également étroitement associés à l’Alecso, en particulier dans le domaine du roman arabe, et travaillons en étroite collaboration. Le Qatar et Katara adoptent une position en retrait et neutre, laissant à nos partenaires le soin de décerner les prix.
Plusieurs titres ont été traduits dans plusieurs langues, pouvez-vous nous en dire davantage ? Est-ce une stratégie ?
En effet, nous traduisons les romans des lauréats en français et en anglais, et nous sommes actuellement en train de les traduire également en chinois. Notre objectif principal est de diffuser le roman arabe auprès d’un public le plus large possible. Nous souhaitons que les romans arabes soient lus dans le monde entier. C’est une source de fierté pour notre organisation que ce prix contribue à cette diffusion. Il est crucial de comprendre que les romanciers arabes n’ont souvent pas les moyens de promouvoir leurs œuvres à l’échelle mondiale, c’est pourquoi nous les aidons dans cette démarche.
Le problème du roman arabe est-il uniquement linguistique ?
Non, le problème du roman arabe ne se limite pas strictement à des enjeux linguistiques. Il est fondamental de souligner que Katara, conscient de l’importance de promouvoir la littérature arabe, dispose de sa propre maison d’édition. Cette maison d’édition joue un rôle crucial en imprimant et en éditant activement les romans arabes.
Cependant, notre engagement ne se cantonne pas dans la production littéraire, il s’étend également à la promotion et à la diffusion de ces œuvres. La maison d’édition Katara est régulièrement présente dans diverses foires du livre organisées à travers le monde arabe. Un exemple concret est sa participation à la Foire du livre de Tunis, l’année dernière, démontrant notre volonté de contribuer à la visibilité et à la reconnaissance des romans arabes au-delà des frontières linguistiques. Ainsi, notre approche aborde les défis qui se posent au roman arabe, englobant des aspects éditoriaux et promotionnels pour encourager une plus grande accessibilité et appréciation de cette riche littérature.
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