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Tout ce qu’il faut savoir sur le G7

 

Aujourd’hui et pendant trois jours, les dirigeants de sept des pays les plus industrialisés représentant 38 % de l’économie mondiale se réuniront en Apulie, en Italie, avec un accent particulier sur l’Afrique, la crise de la migration et l’intelligence artificielle. La Tunisie, l’Algérie, la Mauritanie, l’Inde et le Brésil font partie des pays invités au sommet.

 

Qu’est-ce que le G7 ?

Le G7 est un bloc informel de démocraties industrialisées (les États-Unis, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni) qui se réunit chaque année pour discuter de questions telles que la gouvernance économique mondiale, la sécurité internationale et, plus récemment, l’intelligence artificielle (IA). Les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni et l’Allemagne de l’Ouest ont formé le Groupe des Six en 1975 pour fournir un lieu aux puissances non communistes afin de traiter des préoccupations économiques urgentes, notamment l’inflation et une récession déclenchée par l’embargo pétrolier de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Le Canada a rejoint l’année suivante, et les politiques de la guerre froide sont, depuis, entrées dans l’ordre du jour du groupe.

 

Les décisions du G7 sont-elles obligatoires ?

Les décisions du G7 ne sont pas prises par vote majoritaire. Les pays doivent parvenir à un accord unanime sur leur déclaration de sommet. Même si les décisions ne sont pas juridiquement contraignantes, leur impact mondial ne doit pas être sous-estimé. Une déclaration est faite à la fin de la réunion. Pour cette réunion la déclaration sera annoncée le samedi 15 juin 2024.

 

La Tunisie sera-t-elle représentée à la réunion ?

Oui, le président Kaïs Saïed a été invité. Il n’est pas le premier président tunisien à être invité à une réunion du G7, l’ancien président Béji Caïd Essebsi ayant déjà participé en juin 2015 en Allemagne. L’ancien président de la République, Béji Caïd Essebsi, avait exprimé à ce moment-là la détermination de la Tunisie à parachever et à faire réussir sa transition démocratique, indiquant, toutefois, que s’il n’y a pas de soutien international, cela ne pourra se réaliser de sitôt.

À l’occasion du G7 tenu en Allemagne en 2015, l’ancien président de la République avait attiré l’attention des présents sur le problème chronique du chômage ainsi que sur celui de l’endettement qui a augmenté, dit-il, de 58 % au cours des quatre dernières années. Il a évoqué, dans le même ordre d’idées, la faible croissance économique et les disparités sociales entre les régions.

 

Quelle est la position de l’Afrique dans cette réunion ?

Le Plan Mattei initié par l’Italie est l’un des trois piliers de la stratégie du G7 pour l’Afrique , aussi le projet Global Gateway promu par l’Union Européenne, et le Partenariat pour les Infrastructures et les Investissements Globaux, un projet de corridor économique et infrastructurel pour relier l’Inde, le Moyen-Orient et l’Europe, seront au centre du sommet du G7.

 

Que décidera cette réunion concernant l’Ukraine ?

Les dirigeants mondiaux ont conclu un accord pour utiliser les bénéfices des avoirs russes gelés pour garantir un prêt de  environ cinquante milliards de dollars afin d’aider financièrement l’Ukraine. La majorité de l’argent serait sous forme de prêt principalement garanti par le gouvernement américain, soutenu par les profits réalisés sur environ 260 milliards de dollars d’avoirs russes immobilisés. La grande majorité de cet argent est détenue par des pays de l’Union européenne.

 

Que doit-t-on retenir de la réunion d’aujourd’hui ?

Le président Macron a parlé du droit à l’avortmement, il a déclaré qu’il regrettait que le mot avortement ne soit pas dans le texte final du G7. Il a rappelé la position de la France, qui a inscrit le droit à l’avortement dans la Constitution, soulignant que ce n’est pas la même sensibilité qui existe dans certains autres pays. Selon lui, la France partage une vision de l’égalité entre homme et femme, une vision qui n’est pas partagée par tout le spectre politique. Il a exprimé ses regrets, tout en respectant ce choix comme une décision souveraine du peuple concerné.

Le président américain Biden a déclaré qu’il n’était pas confiant qu’un accord de cessez-le-feu puisse être atteint bientôt pour la bande de Gaza. 

La Première ministre Meloni a fait savoir qu’elle avait recueilli auprès de ses collègues une large adhésion au Plan Mattei pour l’Afrique, soulignant l’approche italienne de coopération d’égal à égal avec les nations africaines, qui commence à porter ses fruits avec le lancement des premiers projets pilotes. 

Giorgia Meloni a souligné que le sommet a consacré un accent particulier à l’Afrique, un thème auquel la présidence italienne tient particulièrement et dont ils continueront à parler également le lendemain, tant dans la session consacrée à la migration que dans la session qui verra également la participation des nations de l’outreach.

 

R.A.


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