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Samir Dilou : parler d'indépendance de la justice, aujourd'hui, n'a plus aucun sens !

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Samir Dilou : parler dindpendance de la justice, aujourd’hui, na plus aucun sens !

 

L’avocat et membre du Front de salut, Samir Dilou, est revenu, mercredi 8 mars 2023, sur son évaluation de l’état de la justice tunisienne actuellement.

 

Au micro d’Elyes Gharbi lors de son passage à l’émission Midi Show, l’avocat a affirmé que « le plus grand défi aujourd’hui est la rupture de stock de superlatifs, les formules n’étant plus suffisantes, pour décrire la réalité ».

« C’est difficile de dire la vérité et de ne pas être accusé d’exagération car le problème est dans la réalité et non pas dans mes propos ou ma description. Moi, je dirai des choses pour lesquelles j’assumerai ma responsabilité entière », a-t-il soutenu.

Et de marteler : « Ce qu’on vit aujourd’hui est non seulement une chose qu’on n’a jamais vécue, mais qu’il serait difficile de revivre. La situation actuelle de la justice n’a jamais existé auparavant. Certes, il y avait des pressions sur la justice, qui ont atteint leur apogée à certains moments, avec une intervention directe du pouvoir exécutif dans certaines affaires, mais actuellement nous sommes sur le point de ne plus avoir de justice.

Aujourd’hui, parler de l’indépendance de la justice n’a plus aucun sens. Ce point de vue n’est pas que le mien mais aussi celui de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), dont sont affiliés des milliers de magistrats, et qui affirme sans équivoque qu’il y a une intervention directe et journalière de la présidence de la République dans la justice ».

 

 

Le politicien a admis que « le pays était dans un processus de transition démocratique cabossé, alors que la démocratie est un concept difficile à réaliser, coûteux et englobant plein de partis politiques qui se disputent les décisions et le passage de lois ». Aujourd’hui, la situation est différente, selon lui, car le président de la République, chef du pouvoir établi, a l’autorité de décider seul : il peut changer tout via un décret ou un arrêté.

Samir Dilou a aussi avoué qu’il y a eu des erreurs politiques au cours de la dernière décennie, mais il estime qu’il ne faut pas généraliser et qu’il y avait une volonté politique pour réformer la justice qui n’a pas abouti. Aujourd’hui, il pense qu’il n’y a carrément plus de volonté politique à engager ces réformes.

« En déclarant que la justice est une fonction et non pas un pouvoir, ce n’est pas de la sémantique de la part du chef de l’État. Bien au contraire, pour lui c’est un moyen de gouverner ! Or, un pays ne peut pas être civilisé et démocratique sans une presse libre et une justice indépendante.

Nous sommes dans un contexte de déviation idéologique : avant il y avait des erreurs de gouvernance et de gestion. Aujourd’hui, nous avons une tout autre voie pour parvenir à une autarcie de pauvres et une « Jamahiriya sans pétrole » (faisant référence à la gouvernance de la Libye par l’ancien président Mouammar Kadhafi et son Livre vert (sa constitution), ndlr).

Aujourd’hui, on se dispute quotidiennement avec les grandes puissances sans avoir la carrure, on réclame des fonds alors qu’on brave en parallèles pleins d’interdits (et d’évoquer dans ce cadre l’épisode avec les Subsahariens et un discours fasciste des autorités, ndlr) », a-t-il assuré.

 

I.N

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