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Samia Abbou : les propos de Sonia Dahmani ne peuvent pas être considérés comme un crime

Samia Abbou : les propos de Sonia Dahmani ne peuvent pas tre considrs comme un crime

 

L’ancienne députée et avocate, Samia Abbou a affirmé qu’il n’y avait pas de texte juridique incriminant les propos de sa collègue avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani lors d’un passage médiatique sur la chaîne télévisée Carthage+. Elle avait déclaré : « De quel pays extraordinaire parle-t-on ? Celui que la moitié des jeunes veulent quitter ? ».

S’exprimant le 21 mai 2024 durant « 7/10 » de Arij Hamrouni sur IFM, Samia Abbou a assuré que les propos de Sonia Dahmani ne pouvaient pas être qualifiés de crime. Il s’agit, d’après elle, uniquement d’une opinion. Samia Abbou a considéré que l’État poursuivant des citoyens pour leurs propos était un pays tyrannique. Elle a expliqué que même l’article 24 du décret 54 sur lequel reposaient les poursuites ne s’appliquait pas dans ce cas de figure.

Samia Abbou a affirmé que cette affaire avait pour objectif de faire taire certaines voix et de réprimer les journalistes. Elle a précisé que l’article 24 du décret 54 incriminait la diffusion de fausses informations. Or, ce qui a été prononcé par Sonia Dahmani était un avis et non une information. Elle a considéré qu’il s’agissait d’une application arbitraire de la loi.

Par ailleurs, Samia Abbou a indiqué qu’un juge d’instruction se chargera de la clôture de l’instruction et de la qualification des faits. Par la suite, une date d’audience sera fixée.

 

 

 

Pour rappel, les forces de l’ordre ont pris d’assaut, le 11 mai 2024, les locaux de la Maison de l’avocat de Tunis où s’était réfugiée l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani après avoir fait l’objet d’un mandat d’amener. D’après la vidéo publiée par l’activiste et militante Asrar Ben Jouira présente sur les lieux, les policiers se sont introduits une première fois à l’intérieur des locaux de l’Ordre des avocats afin d’embarquer Sonia Dahmani.

Les policiers, en tenue civile, portaient des cagoules comme s’ils s’apprêtaient à arrêter un dangereux criminel. Un deuxième groupe est revenu par la suite au même endroit afin d’arracher aux journalistes leurs équipements. Lors de ce deuxième assaut, les policiers ont arraché le matériel de la chaîne France 24 et embarqué le caméraman Hamdi Tlili. Il a été relâché par la suite, mais son matériel a été totalement saccagé.

Il est à noter que Sonia Dahmani est poursuivie dans trois affaires. La première est liée à ses récentes déclarations lors d’un passage médiatique sur la chaîne télévisée Carthage +. La deuxième affaire porte sur une autre déclaration plus ancienne. La troisième affaire a été initiée à la suite d’une plainte déposée par la ministre de la Justice, Leila Jaffel.

 

S.G


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