National

Saïed à propos du décret 54 : aucune personne n'a été poursuivie pour son opinion !

 

Le président de la République, Kaïs Saïed a reçu, vendredi 24 mai 2024, la ministre de la Justice, Leila Jaffel pour revenir sur la situation actuelle, en rapport avec les droits et les libertés, notamment, l’article 24 du décret 54.

 

Le président de la République a indiqué que la justice est la chose la plus importante dans la vie des États et des sociétés. « La justice et la justice équitable sont la base de tout État, et nous veillons à ce que ce soit le cas. Il y a des campagnes émanant de différentes parties, notamment, les parties ayant pris l’habitude de se jeter dans les bras des cercles coloniaux. Elles veulent dénigrer ce processus et ce mouvement pour la libération de la patrie ».

Dans ce contexte, il a poursuivi, « chaque jour, ils parlent de ce décret [ndlr : en référence au décret 54]; et de l’article 24 de ce décret. Je veux tirer les choses au clair pour les Tunisiens : nous refusons toute atteinte à quiconque pour une idée. Chacun est libre dans ses choix. Chacun est libre de s’exprimer. Cependant, certaines personnes n’ont pas la liberté de pensée, comment pourraient-elles avoir la liberté de s’exprimer ? Ces personnes constituent une prolongation de ces cercles coloniaux ».

 

Après avoir récité le texte de l’article 24 du décret 54, le président de la République a assuré : « jusqu’à aujourd’hui, aucune personne n’a été poursuivie pour son opinion. Faut-il que ces personnes parlent de drogues, de falsification ou de mœurs pour qu’elles disent que la liberté d’expression est garantie ? ».

Il a enchaîné en affirmant que la liberté d’expression est garantie par la Constitution et bien plus que d’autres pays. « Dans les pays étrangers, ceux qui dénoncent les crimes génocidaires commis par l’entité sioniste sont arrêtés, mais ici, ceux qui manifestent devant le théâtre sont protégés par les forces de sécurité. Et puis pourquoi les capitales étrangères s’ingèrent dans nos affaires ? L’accusation la plus grave qui est imputée au peuple tunisien est que ce peuple veut être libre et digne. Mais non ! Ils veulent nous imposer les limites de la liberté. Nous ne nous ingérons pas dans leurs affaires, et ils n’ont pas à le faire ! », s’est-il exclamé.

 

Par ailleurs, il est revenu sur l’amendement de l’article 411 du Code pénal, relatif aux chèques. Il a assuré que les textes sont en cours d’élaboration, soulignant que certains n’avaient même pas pris la peine de les lire, ajoutant que l’article 410 sera également modifié afin de responsabiliser, également les institutions bancaires. « La question ne concerne ni gauche, ni droite, ni Ennahdha ni le RCD, c’est une question de lobbies ayant des prolongations au sein de l’administration et des médias ».

 

Après cette parenthèse, le chef de l’État est revenu sur la question de la liberté d’expression, réaffirmant qu’il refuse les poursuites contre quiconque pour ses opinions, assurant que chacun est libre dans ses pensées. « J’aimerais bien que la télévision nous montre ce qui se passait au Parlement avant le 25-Juillet, et les tractations qu’il y avait pour servir les intérêts des lobbies. Nous ne sommes pas là pour servir les lobbies, mais pour servir la Tunisie. Et ceux qui pleurnichent pour les libertés, ils sont en train de parler, mais eux, ils veulent insulter et diffamer les ministres… ».

 

S.H


lien sur site officiel

Source :

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page