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Rupture entre élite et population : L’Observatoire pour la défense du caractère civil de l’Etat comme exemple

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Avec, officiellement, 99% de la population de confession, de tradition, ou même d’origine musulmane, nous pouvons avancer que la Tunisie est un pays musulman. Partir dans des « délires », comme ceux de l’Observatoire, ne fait pas avancer le débat sur la société.

Il ne s’agit pas, dans cet article, de juger la liberté de chacun, de chacune, de chaque organisation ou parti de s’exprimer ou d’exprimer son opinion. Il s’agit plutôt de faire le constat d’une rupture entre une élite, qu’elle soit d’opposition ou au pouvoir, et un peuple dont les préoccupations sont marginalisées, écrasées.

Vendredi dernier, l’Observatoire tunisien pour la défense du caractère civil de l’Etat publie un communiqué dans lequel il exprime sa colère contre le Président de la République, qui aurait selon l’ONG, présidée le pugnace Mounir Charfi, «mêlé politique et religion ». Mais en lisant le communiqué, on se rend compte que l’objet du scandale n’est autre qu’une petite phrase. En effet, on reproche à Kaïs Saïed d’avoir « lié la lutte contre la corruption, la spéculation et la hausse des prix au jeûne et au Coran » et d’avoir affirmé que « plusieurs sourates du Coran parlent de la corruption ». Oh ! Blasphème contre « notre dame de la laïcité » ! Pour l’Observatoire, « c’est également un sacrilège que le Chef de l’Etat se soit rendu le jour de l’anniversaire de l’indépendance à la mosquée Okba Ibn Nafaâ à Kairouan ».

Sur les réseaux sociaux, c’est le sms du ministère des Affaires religieuses qui provoque le courroux. « Le Ramadan est le mois de la piété et du travail, pas celui de la spéculation et de la fénéantise », voilà le message envoyé par le ministère. Aussi banal soit-il, il dérange certains bien-pensants. « Qu’est-ce qu’il nous veut ? », « ce n’est pas son problème ! ».  Ce sont-là quelques commentaires « soft » qu’on a pu lire sur les réseaux sociaux.

Avec, officiellement, 99% de la population de confession, de tradition, ou même d’origine musulmane, nous pouvons avancer, sans nous tromper que la Tunisie est un pays musulman. Partir dans des « délires », comme ceux de l’Observatoire, ne fait pas avancer le débat sur la société. Une société en grande majorité réconciliée avec sa foi et qui, en même temps, et les statistiques le montrent, « vomit » l’Islam politique. Quel est l’apport de l’Observatoire avec  ce communiqué ? Où se situe le problème, que l’on soit croyant, agnostique ou athée, de faire usage de textes religieux pour éduquer ou sensibiliser les populations ?  Le monde change et évolue, les bisbilles d’une certaine vie universitaire des années 1970 sont largement dépassées.

« Je crois profondément qu’il peut exister des continuités entre Dieu et la science, religion et raison… Oui, la science et Dieu, la raison et la religion peuvent donc vivre côte à côte, parfois même se nourrir. Cela est même souhaitable tant qu’aspiration à la raison et besoin de transcendance cohabitent en chacun de nous ». Ce paragraphe, n’est ni de Rached Ghannouchi, ni de Saied Kotb, ni de Karadhaoui, c’est un extrait d’un texte écrit par le Président français, Emmanuel Macron, le 21 décembre 2021 sur le site du magazine L’Express.

Dans une déclaration en pleine conférence de la COP 26 à Glasgow en 2021, le Président démocrate américain Joe Biden en a appelé à Dieu. « Que Dieu vous bénisse tous et puisse-t-il sauver la planète », a-t-il dit.

Nous pourrions citer, comme cela, d’autres dirigeants du monde libre, décomplexés, qui évoquent la spiritualité ou leur spiritualité ouvertement. Il est donc grand temps pour certains…de changer de disque, tout simplement.

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