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Rached Ghannouchi, risque-t-il la peine de mort ?

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De nombreuses pages Facebook ont répandu une information concernant la peine du leader du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi. Selon ces pages, la peine de mort serait imminente pour Ghannouchi, actuellement détenu en prison. Cette nouvelle, initialement citée par la page Mosaique News, a déclenché une série de réactions parmi les internautes, en particulier les partisans d’Ennahdha et les proches du leader du parti. Certains ont fermement condamné la possibilité d’infliger la peine de mort à un homme politique, d’autres ont dénoncé cette décision soulignant que cela allait à l’encontre des principes démocratiques et des droits de l’homme.

 

 

 

L’origine de cette information peut être retracée jusqu’à une déclaration faite par Sami Triki, le conseiller de Rached Ghannouchi et le membre du comité de défense du président du mouvement Ennahdha, lors d’une conférence de presse le 23 mai 2023. Triki a déclaré que Ghannouchi risquait effectivement la peine de mort, mais il faut souligner qu’il s’agissait plutôt d’un risque et non d’un jugement définitif. Il a expliqué que Ghannouchi était actuellement en détention en raison d’une « déclaration politique » lors d’une manifestation du Front de Salut, mais que cette déclaration avait été manipulée et sortie de son contexte.

 

 

Triki a également révélé que la déclaration incriminée était publique et que la vidéo complète était disponible sur la page du Front de Salut. Cependant, certaines parties de l’intervention ont été extraites et d’autres supprimées, ce qui prouve la manipulation des propos de Ghannouchi et leur sortie de leur contexte. Le membre du comité de défense, Sami Triki a précisé que le Parquet a mal interprété les déclarations de Rached Ghannouchi, qui ont été publiées par une page Facebook hostile au mouvement Ennahdha, afin de l’accuser de vouloir renverser le régime, un crime passible de la peine de mort, selon ses dires. « Une plainte a été déposée contre les administrateurs de cette page », a-t-il expliqué.

 

Le comité de défense a enfin souligné que Rached Ghannouchi a été poursuivi dans neuf affaires, qu’il a été auditionné pendant près de 120 heures uniquement pour ses déclarations, souvent déformées, et ses opinions, que le leader d’Ennahdha n’a fait qu’appeler à l’unité nationale contre la dictature, le seul crime qu’il a commis.

 

Pour mieux comprendre la situation, nous avons vérifié l’article 72 du Code pénal tunisien, qui traite des cas où la peine de mort est prévue. L’article 72 stipule : « Est puni de mort l’attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement ou d’inciter les habitants à s’armer les uns contre les autres ou de porter le désordre, le meurtre et le pillage sur le territoire tunisien ».

Pour rappel, Rached Ghannouchi a été condamné à un an de prison par contumace, ainsi qu’à verser une amende de mille dinars pour avoir qualifié les sécuritaires de « Taghout ». Les faits remontent à février 2022.

 

Une vidéo massivement partagée sur les réseaux sociaux met en scène Rached Ghannouchi prononçant un éloge funèbre à Tataouine lors de l’enterrement du membre du conseil de la Choura du mouvement et ancien directeur du bureau d’Al Jazeera Mubasher en Tunisie, Farhat Laâbar. Il a, alors, indiqué que le défunt était courageux et ne craignait pas le « Taghout ».

 

Rached Ghannouchi, a, rappelons-le, décidé de boycotter toute convocation émanant d’un juge d’instruction.

 

Il a été arrêté suite à une allocution prononcée durant une rencontre ramadanesque tenue le 15 avril 2023 par le Front de salut national. Celle-ci avait été diffusée et relayée sur les réseaux sociaux. Il est accusé de complot contre la sûreté nationale et d’attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement, d’inciter les gens à s’armer les uns contre les autres ou à provoquer le désordre.

 

Ainsi, le leader du parti Ennahdha risque la peine de mort sur la base de l’article 72 du code pénal, mais aucun jugement final n’été prononcé dans cette affaire.

La Tunisie n’a pas aboli la peine capitale, mais la dernière exécution remonte à 1991, il y a eu 135 exécutions dont 129 durant le régime du président Habib Bourguiba et 6 sous Ben Ali, depuis 1956.

 

R.A

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