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Rabeh Khraifi : les candidatures annoncées à la présidentielle sont clownesques

 

Le professeur de droit constitutionnel, Rabeh Khraifi, est revenu, mercredi 21 février 2024, sur l’organisation de l’élection présidentielle estimant que les candidatures annoncées sont clownesques.

Invité de Hatem Ben Amara dans la matinale de Jawhara FM, il a avancé que plusieurs des personnalités qui veulent participer à la course ne remplissaient pas les critères d’éligibilité.

Il a évoqué, dans ce sens, la présidente du parti La troisième république, Olfa Hamdi assurant que celle-ci ne replissait pas l’âge minimum de candidature. Selon la constitution de 2022, le candidat à la présidentielle doit être âgé de quarante ans au moins. Ce que M. Khraifi semble ignorer est que Olfa Hamdi est née le 10 Juin 1984. En d’autres termes, si elle aura les quarante ans requis en juin.

M. Khraifi a cité un autre exemple ; la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi. Il a affirmé que la candidature de celle-ci serait rejetée car elle devrait présenter son bulletin n°3 avec son dossier de candidature. Un document que le ministère de l’Intérieur ne délivrerait pas, selon M. Khraifi, à ceux qui font l’objet de poursuites judiciaires qu’ils soient en détention ou en liberté.

 

Abir Moussi est, rappelons-le, en détention. Elle est accusée de complot contre l’Etat. Plusieurs autres personnalités, présumées susceptibles de candidater pour la présidentielle, sont également en prison pour les mêmes accusations.

Il a précisé que les candidats devraient à la fois remplir les droits politiques et civils à la fois notant que les candidatures annoncées ont un seul objectif : embarrasser le président de la République et susciter la sympathie de l’opinion publique internationale. D’après M. Khraifi, les candidats actuels savent pertinemment qu’ils ne remplissent pas les critères, mais ont tout de même annoncé leur participation à la présidentielle pour ainsi imputer leur rejet de la course à Kaïs Saïed.

Réagissant au propos de l’avocat Mohamed Abbou qui a affirmé que plusieurs personnalités avaient peur d’annoncer leur candidature à la présidentielle de crainte qu’elles ne se retrouvent en prison sur la base de dossiers fabriqués, Rabeh Khraifi a indiqué que Carthage ne disposait pas de procureur général pour adresser des accusations à qui que ce soit.  

Il a ajouté que si Mohamed Abbou avait refusé de dévoiler les noms objet de négociation pour choisir un candidat à la présidentielle, l’objectif était de protéger ce candidat potentiel contre les critiques.  

 

N.J


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