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Palerme: Premier appel à la prière après 839 ans de silence

La Sicile et sa capitale Palerme s’affirment encore une fois comme une terre du dialogue interculturel entre les deux rives de la Méditerranée.

La présence arabo-musulmane en Sicile, d’une durée de presque 3 siècles, ainsi que toutes les dominations qui se sont succédé, ont fait de la plus grande île de la Méditerranée une terre d’accueil et de bon vivre entre les nombreuses communautés étrangères qui l’habitent.

Après huit siècles, l’imam de la mosquée de Palerme, Cheikh Bedri El Meddeni, renouvelle l’appel à la prière dans la ville tous les vendredis à midi, jour sacré pour les musulmans, et pour les prières du maghrib et de l’isha pendant le mois sacré du Ramadan, «dans le plein respect de la législation et de l’union entre toutes les religions et les différentes formes de culte».

L’initiative est née grâce à l’association palermitaine «Al Nour» qui travaille depuis quelques années sur le dialogue interculturel et la paix entre les peuples en présence de Monsieur Roberto Lagalla, maire de la ville de Palerme, du représentant catholique du diocèse de Palerme et du député du Parlement tunisien et des Tunisiens résidant en Italie. Sami Ben Abdelaali affirme publiquement que «l’âme véritable de notre ville est arabe, latine, grecque, byzantine, juive, africaine. Cette multiculturalité est naturellement innée chez les Palermitains».

Un retour fort et symbolique celui de l’appel à la prière depuis le 22 mars de cette année, qui devrait renforcer encore plus l’importance du respect de l’autre, du différent et de toutes les communautés étrangères présentes en Sicile. Palerme, demeure une ville multiethnique, ouverte à l’inclusion, à l’intégration et au respect réciproque, une ville où les confessions et des diverses ethnies cohabitent pacifiquement depuis longtemps, toutes ensemble à côté des unes et des autres et dans les mêmes quartiers des Palermitains dans le respect le plus absolu.

Il suffit en effet de se promener au centre ville de Palerme, l’ancienne ville habitée jadis par les musulmans et les juifs, pour découvrir les plaques portant les noms des rues en trois langues : italien, arabe et hébreu.

Ceci devrait nous faire réfléchir sur le concept de cohabitation plutôt que d’intégration…plaçant les migrants à l’intérieur de la ville, à côté des autochtones et dans le respect le plus absolu de la législation du pays accueillant et certainement pas dans des «banlieues/ghettos» éloignées des capitales.

Au nom de la réciprocité et tout en m’adressant aux autorités concernées, il serait aussi souhaitable que le son des cloches de l’église de La Goulette puisse être rétabli une fois par semaine, le dimanche à midi par exemple, pour qu’on puisse parler d’un vrai dialogue entre Palerme et Tunis, pour l’affirmation une fois de plus de la multiculturalité et de la paix propre à notre pays, la Tunisie.

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