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Mohamed Salah Souilem : le recours direct au financement de la BCT était la seule solution

Mohamed Salah Souilem : le recours direct au financement de la BCT tait la seule solution

 

L’ancien directeur général des politiques monétaires à la Banque centrale, Mohamed Salah Souilem, est revenu, vendredi 23 février 2024, sur l’endettement du pays et sa note souveraine.

 

Au micro de Wassim Ben Larbi dans l’émission Expresso sur Express Fm, M. Souilem a indiqué que si on se réfère aux notations des agences de rating, le pays est au bord de la faillite. Or, en faisant abstraction de la situation politique et des performances économiques, la Tunisie a tenu des grands engagements sur le marché financier mondial, toujours selon ses dires. Et de soutenir que le montant de 850 millions d’euros remboursé le 19 février 2024 représente la plus grosse échéance jamais remboursée par le pays. Il a aussi affirmé que les récentes échéances remboursées et les engagements tenus par le pays prouvent que les notations des agences ne reflètent pas la situation réelle du pays.

 

 

Ainsi, l’ancien cadre de l’autorité financière estime que les agences de notation doivent bouger, au moins en donnant des signes positifs.

Il a noté que la Tunisie n’a plus beaucoup d’emprunts sur le marché monétaire international et a juste une échéance d’un milliard de dollars fin janvier 2025, puis les montants deviendront moins conséquents.

Pour lui, l’arrêt de contraction des crédits est comme une purge pour le pays, qui va permettre dans le futur la baisse de la dette publique, notamment l’endettement extérieur et le service de la dette. Il a précisé que le service de la dette se situe pour 2024 à 25 milliards de dinars sur 77 milliards de dinars de budget. Et de rappeler qu’en 2016, le service de la dette n’a pas dépassé les six milliards de dinars et était carrément négligeable avant 2011, en expliquant que l’ancien régime a laissé une bonne situation au niveau de l’endettement.

Cela dit, il a souligné que la situation demeurera difficile pendant ces deux années.

 

Mohamed Salah Souilem a, en outre, expliqué qu’il était parmi les fervents défenseurs de l’indépendance de la Banque centrale et du non financement direct du budget de l’État à cause des risques liés. Mais pour lui, c’était la seule solution vu que toutes les portes d’emprunt sont fermées.

 

I.N.


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