Ministère du Transport | Année de la culture de la sûreté de l’aviation civile 2024 : Risques, sécurités et responsabilités dans les aéroports
Jeter les bases d’une coopération entre le ministère du Transport tunisien et celui du Royaume-Uni, pour perpétuer une tradition de travail conjointe entre les deux pays amis, et renforcer la sûreté de l’aviation civile nationale.
Une conférence de presse a été organisée lundi matin à Tunis, sous l’égide du ministre du Transport, Rabii Majidi. Elle précède une journée d’étude consacrée à un événement important en matière de sécurité, sur le thème «Année de la culture de la sûreté de l’aviation civile en Tunisie 2024». Il s’agit de poser les jalons d’une coopération entre le ministère du Transport tunisien et celui du Royaume-Uni, comme base de la tradition de travail conjointe entre les deux pays amis. Objectifs, renforcer la sûreté de l’aviation civile et sensibiliser les acteurs et les travailleurs, en particulier ceux qui travaillent dans les aéroports tunisiens. Un programme qui entre dans le cadre d’une stratégie globale qui tienne compte de la spécificité de ce secteur, du développement technologique, et de l’innovation de ces dernières années.
Extraits du discours du ministre
M. Rabii Majidi a développé, au cours de sa présentation, la problématique mondiale de la sécurité aérienne et aéroportuaire par ces termes : « Notre culture de la sûreté de l’aviation civile repose sur deux éléments principaux : premièrement, l’expansion du secteur de l’aviation civile dans divers domaines vitaux, et son lien étroit avec le développement d’indicateurs de développement et la préservation des vies et des biens, ce qui exige la sensibilisation, la disponibilité opérationnelle et l’acquisition de la capacité de relever les défis auxquels l’aviation civile a déjà fait face et continue à le faire à la lumière des menaces et des risques. Je voudrais ici saluer tous les travailleurs de l’aviation civile en Tunisie, fiers et reconnus pour leurs compétences et leur expérience, au niveau national et international, et grâce à eux, la Tunisie reste une destination sûre. Le deuxième élément est l’histoire ancienne de la Tunisie dans le domaine de l’aviation civile, et permettez-moi de rappeler qu’en 1913, le premier avion a atterri dans notre pays depuis l’Europe, faisant ainsi de la Tunisie le premier pays africain à avoir un vol et à recevoir des vols réguliers. La Tunisie a également envoyé sa première compagnie aérienne depuis la première moitié du siècle dernier, plus précisément en 1948, à savoir Tunisair. Un an seulement après l’entrée en vigueur de la Convention de Chicago sur l’aviation civile internationale. Outre la création de l’école d’aviation civile à Borj Al Amri depuis 1958. Comment ne pas citer ici la fille de Tunisair, Alia al-Manchari, qui est la première femme arabe et africaine à piloter un avion ? »
La sécurité est l’affaire de tous
La protection de l’aviation civile contre les actes d’ingérence est une responsabilité partagée entre les diverses structures nationales et organisations régionales et internationales conformément aux règles standard de l’Oaci, qui soutiennent les initiatives visant à promouvoir une culture de la sûreté de l’aviation civile, conformément au Plan mondial de sûreté aérienne de l’Oaci adopté depuis 2017. Il vise à atteindre l’objectif fondamental d’unir et de pousser la communauté de la sûreté aérienne à travailler dans cette direction pour atteindre les résultats suivants : promouvoir la sensibilisation et les réponses aux risques ; fournir une culture de la sécurité et une capacité humaine ; améliorer les ressources technologiques et l’innovation ; améliorer le contrôle et l’assurance de la qualité ; assurer le renforcement de la coopération et du soutien.
À cet égard, M Majidi a rappelé les recommandations de la seizième réunion du Comité national pour la sûreté de l’aviation civile relative à la fourniture d’un environnement de travail moderne qui comprend toutes les conditions appropriées pour l’ensemble du personnel travaillant dans les domaines de la sécurité et la sûreté afin qu’ils puissent s’acquitter pleinement de leurs fonctions. Et, pour obtenir les résultats souhaités, en phase avec les menaces et les risques auxquels est confrontée l’aviation civile. Un appel à adopter des méthodes nouvelles et sophistiquées a été lancé en vue de réaliser des investissements et des projets liés à l’aviation civile et à la navigation aérienne et de permettre à notre pays de respecter les engagements et accords internationaux conclus à ce niveau, conformément à la Charte sur la santé, la sécurité, la sûreté et la protection de l’environnement, pour rester en phase avec les normes internationales. Il s’agit de renforcer l’élément humain capable de maîtriser les technologies modernes et de réagir rapidement, d’intervenir efficacement et d’anticiper sur la base du diagnostic, de l’évaluation et de l’examen périodique de diverses questions techniques, ainsi que de développer des mécanismes pour partager les meilleures expériences avec les partenaires régionaux.
Le ministre Majidi a également souligné l’importance d’une coopération conjointe entre toutes les structures nationales, les institutions de transport aérien et toutes les personnes impliquées dans les aéroports nationaux, afin de promouvoir la Tunisie en tant que destination touristique, d’investissement et d’éducation sûre. Soulignant l’importance de renforcer la coopération entre le ministère du Transport de la Tunisie et le ministère des Transports du Royaume-Uni. Afin de renforcer la protection du transport aérien entre les deux les pays, en consolidant les mécanismes de la culture de la sûreté de l’aviation civile, considérant que la sécurité est une responsabilité qui ne devra exclure personne. « Cela nécessite une solidarité mondiale pour permettre à tous les pays, en particulier les pays les moins avancés, d’acquérir les capacités nécessaires pour pouvoir s’engager dans le processus de sensibilisation et de mise en place des bonnes pratiques dans le domaine de la sûreté de l’aviation civile. Il ne faut pas oublier que le transport aérien est en soi un moyen de rapprochement des peuples et des pays et de réduction des écarts et des différences ».
Le Royaume-Uni apporte son expertise
L’ambassadrice du Royaume-Uni, Helen Winterton, a évoqué l’intérêt d’établir de meilleures pratiques dans l’aviation civile. Il est nécessaire, selon la diplomate, d’améliorer la sécurité dans les aéroports tunisiens, pour attirer touristes et visiteurs. Mais encore, pour assurer des voyages sûrs et sécurisés entre les destinations tunisienne et britannique, impliquant en cela les départements de sécurité du Royaume-Uni et de la Tunisie.
Elle a déclaré lors de sa prise de parole : « Nous avons travaillé en très étroite collaboration et comme partenaires dans un large éventail de domaines. Non seulement la sécurité dans les aéroports, mais aussi dans le cadre d’une vision embrassant le secteur touristique. Nous reconnaissons et vous remercions tous pour cette collaboration, ainsi que pour les efforts et les progrès réalisés par la Tunisie dans la lutte contre le terrorisme, qui ont été très impressionnants. Je suis vraiment ravie du partenariat de la Tunisie dans cette initiative et de la prise en compte de l’importance d’une culture de la sûreté aérienne développée. Ceci n’est pas seulement important pour la sécurité en elle-même ».
Mme Helen Winterton informe que le nombre de touristes britanniques en Tunisie a presque doublé l’année dernière, pour atteindre environ 190.000 et continue d’augmenter. L’ambassadrice estime qu’il faut agir en s’appuyant sur les engagements du gouvernement tunisien à assurer la sécurité du tourisme, et créer des opportunités et des liens nouveaux et croissants qui profiteront aux deux pays partenaires, notamment dans le domaine du commerce et des investissements. « La création d’un système résilient a un rôle majeur pour assurer la sécurité au sein de l’organisation.
Et pour que l’année de la campagne sur la culture de la sécurité soit réussie, l’industrie et toutes les organisations et parties prenantes concernées devraient s’unir pour soutenir les initiatives relatives aux pratiques de sécurité, en reconnaissant leur impact sur l’amélioration de l’aviation civile. Et donc vos engagements en tant que haute direction et au sein de votre organisation est le fondement d’une solide culture de la sécurité.
Parce que cette culture commence réellement au sommet », précise-t-elle. Pour ajouter : « Et veiller à ce qu’ensemble, les pays respectent les normes de sécurité aérienne, grâce à cette initiative très utile et à une collaboration continue et nous encourageons vraiment tout le monde à soutenir la campagne sur la culture de la sécurité au sein de votre organisation respective. Intégrer la culture de la sécurité au sein de nos autorités aéroportuaires respectives et particulièrement auprès de la direction générale de l’aviation civile et du ministère tunisien », a-t-elle conclu.
Recommandations de la Direction générale de l’aviation civile
« Restez vigilants ! » peut-on lire sur un dépliant de la DGAC. Les aéroports constituent une cible attractive pour les attaquants potentielles, il faut donc être attentif à tout comportement inhabituel ou élément suspect. Parler aux passagers peut dissuader les attaquants potentielles. Parler à des gens. Même dire « bonjour » peut provoquer une réaction chez quelqu’un qui est déjà nerveux. « Signalez vos soupçons ». Il est de votre responsabilité d’informer l’aéroport de tout problème de sécurité, alors assurez-vous de connaître les procédures de signalement de votre organisation. « Protégez votre aéroport. Soyez attentif aux menaces internes ».
Les employés des aéroports ont accès à des connaissances précieuses pour les assaillants. « Si vous avez une inquiétude concernant un collègue, soulevez-la auprès de la personne appropriée », recommande le prospectus de sensibilisation.
Durant la deuxième session, des cadres supérieurs et des directeurs tunisiens de l’aviation civile ont bénéficié de conseils et recommandations des experts anglais en matière de sécurité dans les aéroports. Une formatrice a révélé : « À l’aéroport de Londres, mon rôle principal était de gérer les installations de formation ainsi que certains lieux et procédures dans le cadre desquels certains d’entre vous dans la salle en ont grandement créé une partie ».
Le modérateur de la deuxième session a animé les débats en anglais autour de la culture de la sûreté avec des interactions avec les participants, pour connaître leurs avis et opinions sur la culture de la sécurité en matière d’aviation civile et aéroportuaire.
Il estime qu’il faut se poser les bonnes questions. En voici quelques accès : « d’où viennent les menaces ? Avant de pouvoir le faire, si nous comprenons les menaces, nous pouvons élaborer des plans. Nous pouvons mettre en œuvre une politique. Avec la bonne réglementation, nous pouvons former les gens ».
Un spot vidéo de sensibilisation a été diffusé à l’assistance en langue française pour transmettre les messages de sécurité dans les aéroports et les comportements à adopter dans certaines situations délicates ou extrêmes.
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