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Licences CAF des clubs Tunisiens : Deux semaines décisives

 

La participation aux compétitions africaines aura un coût financier énorme pour certains clubs qui n’ont plus les moyens de leurs ambitions.

Une deuxième quinzaine du mois de juin très chaude attend bon nombre de clubs qui se battent encore pour une qualification à une compétition africaine (Ligue des champions ou Coupe de la CAF). Après la joie de la qualification pour satisfaire les fans et récompenser les efforts de toute une saison, une fois le championnat terminé et la finale de la Coupe de Tunisie jouée et le détenteur du trophée connu, viendra le dur réveil et s’amorce une véritable course contre la montre pour répondre aux nombreux critères de participation (infrastructures et notamment un stade homologué pour abriter les matches, stabilité financière avec un bilan équilibré et règlement des dettes envers tous ceux qui ont obtenu des jugements définitifs en leur faveur par la Commission fédérale des litiges nationaux ou la Commission nationale d’appel). Parmi ces multiples critères, la seule condition qui chiffonne les responsables de ces clubs, après avoir tant couru derrière une qualification, au point de devenir chaque été un véritable casse-tête, c’est l’épongement des dettes financières envers joueurs, entraîneurs, agents de joueurs, avocats de joueurs ou de staffs qui sont entrés en litige avec ces clubs et qui ont obtenu des verdicts favorables définitifs. Les montants de ces dettes dont ces clubs doivent s’acquitter ne sont pas minces et s’élèvent à des centaines de millions et peuvent même dépasser pour certains la barre de deux ou trois milliards. Et les délais accordés pour la liquidation de ces litiges anciens ne sont pas très étendus et sont même très restreints.

L’épée de Damoclès

Dans un communiqué en date du 6 juin, l’Organe de Première Instance, commission créée au sein de la FTF pour étudier les dossiers de participation et juger de leur conformité avec les exigences et statuts de la Fédération tunisienne de football et de la Confédération africaine de football et délivrer les autorisations de participation, a invité tous ceux qui détiennent des jugements définitifs arrêtés à la date du 31 mars 2024 à déposer une réclamation au plus tard vendredi 14 juin 2024 pour pouvoir bénéficier du règlement de leurs litiges. Les clubs devront justifier le règlement des dettes qui leur seront notifiées au plus tard le 30 juin 2024 pour voir leurs dossiers de participation aux compétitions africaines validés et ne pas courir le risque de les voir rejetés. C’est une véritable épée de Damoclès qui leur est brandie pour se plier à des jugements définitifs qui ont obéi à un parcours et à un processus parfois de plusieurs années entre première instance, appel et dernier recours pour aboutir.

Une ruée vers l’or

Cette condition de règlement de dettes antérieures survenant avant chaque participation de nos clubs à l’échelle continentale est devenue pour les bénéficiaires le moyen le plus fiable et le plus sûr pour arrêter de courir durant des années derrière l’honoration par des clubs «rebelles» de ces arriérés de paiement. Si certains joueurs et entraîneurs ont été victimes de la lenteur de procédures, d’autres et notamment des agents de joueurs et des avocats en ont profité pour rafler des centaines de millions pour un travail de défense des intérêts de leurs clients qui n’en valait ni la peine ni le coup. Une grande majorité s’est enrichie sur le dos de ses «victimes en détresse» qui n’avaient eu d’autre issue que de leur confier leurs litiges dans l’espoir d’obtenir gain de cause. A part l’Espérance et à un degré moindre l’USM qui, pressentis vu leur classement actuel de jouer la Ligue des Champions, et qui n’ont que quelques petites dettes à régler qui ne posent pas problème, les autres clubs, le CSS, le ST, l’ESS et le CA, qui sont encore en course pour une participation en Coupe de la CAF, pourraient se heurter à de réelles difficultés pour épurer leurs dettes avant le jour «J» tout proche du 30 juin. Avant, la fédération a pu jouer le sauveur et se porter garant pour ces clubs en proie à de grandes crises financières pour leur éviter in extremis de pareils désaveux cinglants envers leur public et les aider à obtenir l’autorisation de participer. Rien n’indique, cette fois, qu’elle sera en mesure de voler à leur secours, avec une caisse pour le moment vide et son mandat actuel de gestionnaire intérimaire du football tunisien jusqu’au 15 juillet qui a les mains plutôt liées.

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