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Le ST pas si efficace que cela : Quand le Stade ne porte pas l’estocade

 

Si de retour de pause, le Stade Tunisien a essayé à raison de ralentir le rythme de la rencontre face à l’Etoile en championnat, il n’a pas su, en revanche, conserver l’équilibre entre les rôles, cette confusion entre les tâches de soutien et de défense pour sécuriser la fin de match.

Le Stade Tunisien serait-il trop dépendant de Hamza Khadhraoui pour animer son couloir gauche et son jeu offensif tout court? Nous l’avons noté face à l’ESS au play-off. En dépit de l’ouverture du score et de la domination relative des Bardolais en première période, il manquait au Stade ce maillon fort, ce facteur X qui peut changer le cours du match sur un coup de reins, un coup de pied arrêté, une accélération ou un assist gagnant. Bref, le Stade est, semble-t-il, deux fois moins bon sans Khadhraoui (souffrant d’une élongation), alors que les habituels tauliers, Haythem Jouini et Bilel Mejri rongent leur frein, laissant Oumarou et les deux Ndao se démener pour trouver la bonne ouverture.

Les vieux réflexes ont la peau dure

Le Stade avait pourtant fondé de grands espoirs sur ce match pour bondir au sein de la hiérarchie mais à force de jouer avec le feu, et sans véritable régisseur, il a laissé les clés de la rencontre aux Etoilés en seconde période, reculant le bloc et a fini par craquer à dix minutes de la fin. Ce faisant, des consignes ont-elles été données en ce sens par Hamadi Daou? Le coach a-t-il jugé bon de sécuriser et résister jusqu’à ce que l’adversaire se rende à l’évidence? Hypothétique comme situation, pour ne pas dire impensable, mais c’est du côté du terrain qu’il faudrait peut-être creuser pour y voir plus clair, avec des joueurs qui ont vraisemblablement voulu conserver l’avantage au score, sans prendre de risques…

De retour des vestiaires, le Stade affiche un visage résolument différent avec cette tendance à défendre plus qu’à attaquer. Puis, le temps passe, le double rideau défensif stadiste reste impénétrable mais l’Etoile pousse, se rue devant et croit davantage en ses chances. Oui, le football est cruel. Etre capable de sécuriser un match peut faire toute la différence entre le Stade et l’un de ses rivaux. Marquer un but à la dernière minute est l’une des sensations les plus géniales du monde, mais a contrario, encaisser un tel but peut se révéler dévastateur. Cependant, sans pencher vers cette supposition, l’on a tout de même noté en marge du match contre le tenant du championnat tunisien que le Stade ne dispose pas encore de joueurs capables de maîtriser l’art de poser le pied sur le ballon lors des dix dernières minutes, quelque chose de plus facile à dire qu’à faire. Face à l’Etoile, ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais en seconde période, les ajustements opérés sur l’équipe par Hamadi Daou n’ont pas donné les résultats escomptés. Bref, le fond de jeu de l’équipe s’en est ressenti. En clair, faire descendre ses joueurs semble idéal quand on mène, mais ce qu’a fait Daou en réalité, c’est permettre à l’adversaire de récupérer la possession et lui donner donc plus de temps pour prendre les bonnes décisions. Il va falloir maintenant en tirer les enseignements qui s’imposent pour ne plus connaître pareil dénouement à l’avenir. Hamadi Daou est de plus en plus contesté dans le giron stadiste. Saura-t-il tenir le coup et protéger son poste?

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