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Le CSS piégé en fin de match à Monastir : Une nouvelle désillusion…

 

D’équipe classée dernière au play-off, sans aucune ambition ni aucune illusion à se faire, le CSS a été à deux doigts de renverser la tendance depuis la venue de Mohamed Kouki et de rentrer de Monastir avec les trois points qui lui auraient ouvert les portes de l’Afrique et un très probable billet impensable au départ à la Ligue des Champions.

Il s’en est fallu de très peu pour que ce rêve commence à devenir réalité sans ce ratage de la seconde mi-temps, pourtant  dominée de bout en bout et ce manque autant de lucidité que de chance devant les buts de Béchir Ben Saîd et sans cette sanction d’un but des plus stupides encaissé dans le temps additionnel des 4 minutes d’arrêt de jeu accordées par l’arbitre Seifeddine Ouertani. Sans son sang froid dans les moments difficiles, l’entraîneur Mohamed Kouki avait de quoi se taper la tête contre le mur. «Je cherche et je n’arrive pas à comprendre ce qui nous est arrivés pour laisser filer une pareille occasion de réaliser cette belle remontada au classement et de grimper à la seconde place», a-t-il martelé le visage tout rouge de colère.

«Nous avons créé les meilleures occasions de but, que ce soit en première période où nous avons traité d’égal à égal avec notre adversaire ou en deuxième mi-temps où nous l’avons pratiquement assiégé et poussé dans ses derniers retranchements. Et au lieu de concrétiser notre domination et de s’octroyer trois précieux points que nous n’aurions pas volés, on prend un but assassin en fin de match et on rentre avec zéro point. L’arbitre, la malchance, l’absence de réussite devant une cage monastirienne qui nous était largement ouverte, autant d’éléments qui nous ont joué un très mauvais tour. Le football est parfois trop cruel qu’on n’arrive pas à y croire».

Objectif à la baisse

La deuxième place est définitivement hors de portée des Sfaxiens. Même deux victoires lors des deux derniers matches contre deux défaites des hommes de Lassâad Jarda ne seraient pas suffisantes pour se rattraper, car l’USM aurait un meilleur nombre de points obtenus dans les deux confrontations directes avec le CSS (6 points contre 0) dans l’hypothèse de cette égalité. Que reste-t-il alors à convoiter pour les partenaires de Sabri Ben Hassen ? La troisième place, autant dire des miettes et en plus elle est loin d’être assurée avec un ST mieux classé avec 11 points contre 9 pour le CSS. Tout indique donc que les Sfaxiens vont connaître une nouvelle grande désillusion cette saison et retourner à la case départ. Et avec les critiques qui vont fuser de nouveau sur la pauvreté du potentiel humain et sur la capacité du comité directeur de Abdelaziz Makhloufi à redresser la barre. Mohamed Kouki verra lui aussi sa cote à la baisse,  lui qui se préparait à signer un contrat de plus d’une année pour être l’homme du renouveau du club de la capitale du Sud. Assume-t-il une part de responsabilité dans la défaite des plus amères de Monastir? Certainement. Dans ce match à quitte ou double où il jouait gros, sans doute le coup parfait de la saison, il se devait d’être audacieux dès la première  période de jeu, de montrer les dents longes d’entrée et de ne pas dévoiler réellement son ambition qu’après les 45 premières minutes de perdues. Il aurait dû se rendre compte dès le départ que l’USM n’était pas au top et dans un bon jour physiquement et qu’elle était prenable. Il fallait aligner au coup d’envoi un onze de combat à vocation offensive et pas entamer un match à gagner coûte que coûte par un schéma de jeu hyper prudent avec une défense à cinq et un jeu basé sur le contre. La preuve, c’est qu’à partir du moment où il a fait sortir le troisième axial, Mohamed Nasraoui, et placé un attaquant en plus, le CSS est devenu plus dangereux et a pris le contrôle du débat.

On n’obtient pas les trois points à l’usure, au risque de se faire piéger comme ce fut le cas dans les dernières secondes. Les grandes victoires et les meilleurs exploits se dessinent en se montrant très entreprenant et fort audacieux dès le premier coup de sifflet de l’arbitre. Malheureusement, il est trop tard pour retenir une telle leçon et il n’y aura plus d’occasion pour Mohamed Kouki et les siens pour remédier à ce passage à côté de la plaque.

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