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Le CA essaye de se remettre : Les leçons d’une défaite…

 

Capable de quelques coups de semonce autant inattendus que bienvenus face à l’EST, le CA de Kbaïer n’est donc pas allé à la guerre avec des pistolets à eau face à l’armée de Cardoso. Episodiquement même, il a acculé l’adversaire mais il n’a pu au final dégoupiller.

La défaite du CA face à l’EST n’en finit pas de faire couler beaucoup d’encre et c’est compréhensible. Réunion de crise au lendemain d’une grosse désillusion, impliquant les dirigeants de l’équipe fanion et les premiers responsables de ladite section. Discussions tenues pour aborder les problèmes en toute franchise. Feed-back engagé pour renforcer ce qui doit l’être et ambiance en interne à restaurer (après s’être quelque peu dégradée en marge du cas Hamdi Laâbidi). Bref, tout ou presque a été évoqué. Sans surprise donc, le début de semaine a été mouvementé au CA après le revers du derby. La tension est donc palpable chez le club de Bab Jedid et il faut absolument s’atteler à faire retomber la pression pour ne pas plonger davantage, mais plutôt remonter à la surface. Au CA, de tout temps, perdre face au voisin «sang et or» a pour effet immédiat de provoquer le courroux des supporters agacés. En clair, la levée de bouclier qui suit chez les fans traduit toute cette défiance, cette discordance, cette cacophonie ambiante qui ne s’estompera qu’après un coup d’éclat (impératif de victoire face au ST lors de la 4e ronde du play-off). La défaite du CA face à l’EST, on en parlera encore et encore, jusqu’au match retour. Mais en attendant de croiser à nouveau l’Espérance, il faut tout d’abord panser ses plaies, vite renouer le lien émotionnel qui unit les supporters à leur équipe et surtout se remettre en question pour provoquer un sursaut.

Secouer les esprits !

Franchement, l’EST n’était pas inaccessible, loin d’être irrésistible samedi dernier. En clair, la marche n’était pas trop haute pour le CA, alors pourquoi le onze à Kbaïer ne s’est quasiment créé aucune occasion nette de marquer? De prime abord, écartons l’idée de difficultés techniques ou tactiques et pointons plutôt du doigt la mentalité de l’équipe et un manque d’exigence dans le comportement des joueurs. Il faut donc secouer les esprits, car il est maintenant temps d’agir avant que la saison ne soit irrémédiablement compromise. Aujourd’hui, une réflexion collective en interne s’impose au CA. Ce qui devrait mener à une prise de conscience et à une réaction immédiate (face au ST puis contre l’ESS). Cela dit, à présent que le CA a concédé sa première défaite du play-off, qui plus est face au leader, inutile donc de trop s’attarder sur la valeur réelle de l’effectif.

La patience a des limites

Maintenant, dès le 10 avril, le CA aura un enchaînement de matchs compliqués, une série où il faudra impérativement proposer ce changement majeur espéré par les supporters. Sur le plan du jeu mais surtout des résultats, plus de droit à l’erreur si le CA veut accrocher une place d’accessit cette saison. En football, la patience a des limites. Et en l’état, même si justement les partisans du verre à moitié plein demandent un peu de patience, au vu de la copie rendue face à l’EST, l’on jugera maintenant l’équipe sur sa capacité à redresser la barre. Le cas contraire, il faudra franchement revoir le plafond des ambitions clubistes, sans pour autant affirmer que les joueurs ont déjà touché leurs limites. Globalement, le constat est le suivant : le CA doit grandir et, surtout, aller chercher ce qui lui a manqué face à l’EST. Et c’est là l’autre versant de la défaite face à l’Espérance. Ce qui est apparu aux yeux de tous sur la pelouse de Radès, ce seuil atteint par le CA, collectivement et surtout individuellement. Pas par faute d’avoir essayé pourtant, mais à chaque fois que les Clubistes ont essayé de prendre de la hauteur, ils se sont invariablement cogné la tête à un plafond de verre qui a fini par avoir raison d’eux!

Un football aseptisé

De Meziani, dont l’envie et les intentions furent remarquables à défaut d’être efficaces, à Srarfi (avant sa sortie), encore très léger quand le CA a besoin de déplacer des montagnes, en passant par l’imposant Eduwo qui n’a pas fait le poids sur ces hauteurs, ou Chiheb Laâbidi, Cherifi, Skander Laâbidi, Bicoro et compagnie, tous ont fini avec des bosses sur le crâne à force de taper dans la toiture! Et à présent, l’essentiel, voire l’indispensable, pour le Club Africain est d’en être conscient pour mieux aborder l’avenir, futur proche ou même lointain. Pour faire court, si certains de ces joueurs sont assez jeunes pour grandir et mieux porter à l’avenir les ambitions clubistes, d’autres ont exposé leurs insuffisances. Ce qui appellera, invariablement, les dirigeants à taper de plus en plus fort sur le marché des transferts, si possible. Pour autant maintenant, on n’ira pas jusqu’à dire que le CA de Kbaïer est allé à la guerre avec des pistolets à eau face à l’armée de Cardoso. Loin de là, car le CA fut capable de quelques coups d’accélérateur autant inattendus que bienvenus face à l’EST. Episodiquement même, il a acculé l’Espérance, mais il n’a pu au final dégoupiller.

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