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Interdiction de voyage pour les médecins refusant de travailler dans les régions ' Ce qu'il en est

Interdiction de voyage pour les mdecins refusant de travailler dans les rgions ? Ce quil en est

 

La page Tunisna 24 et le site “Stade-tunisien.tn » ont publié le 4 mars 2024 une information selon laquelle il a été interdit aux médecins refusant de travailler dans les régions intérieures de voyager. La publication mentionne : « Urgent… Bonne nouvelle pour le peuple tunisien… Interdiction de voyage imposée à un nombre important de médecins refusant de travailler dans les régions intérieures ». La publication a créé une polémique, ce qui nous a poussé à vérifier l’authenticité de l’information. 

 

 

Nous avons vérifié la véracité de l’information sur les sites officiels et les moteurs de recherche, et notre recherche a révélé qu’il s’agit d’une initiative législative proposée par un député. Le député Nabih Thabet a indiqué que le bureau du Parlement avait transmis une nouvelle proposition de loi concernant les besoins nationaux dans le domaine de la médecine spécialisée à la commission de la santé, des affaires de la femme, de la famille, des affaires sociales et des personnes handicapées, et cette proposition a été présentée par 56 députés de différents blocs.

Nabih Thabet a expliqué dans une déclaration au journal Assabah dans son édition du samedi 2 mars 2024, qu’en 2016 et 2017, des mesures avaient été prises pour fournir la médecine spécialisée dans les régions intérieures, permettant au médecin de se spécialiser en échange de son engagement à travailler dans une région intérieure pendant cinq ans, afin de pallier le manque de médecins spécialistes dans de nombreuses régions. Cependant, il s’est avéré par la suite que de nombreux médecins n’avaient pas respecté leurs engagements envers la communauté nationale.

Selon le député, seulement 45 médecins sur 250 qui s’étaient préalablement engagés à travailler dans les régions intérieures, ont effectivement rejoint ces régions pour y travailler « par conséquent, il est apparu que l’engagement civil ne suffisait pas et qu’il était nécessaire de promulguer une loi stipulant l’obligation de travailler dans les régions intérieures pour les résidents ».

Le député Nabih Thabet a indiqué que la loi proposée empêche le médecin de voyager et de quitter le territoire national sans autorisation du ministre de la Santé, et l’interdiction de voyage continue jusqu’à ce que le médecin remplisse ses obligations.

Le député considère que ces mesures exceptionnelles touchent les responsables concernés par les plans ouverts au profit des régions, et sont, selon lui, en accord avec les droits de l’Homme car elles visent à garantir les droits des patients en matière de santé.

Le député a exprimé son espoir que la discussion de l’initiative législative au sein de la commission de la santé, des affaires de la femme, de la famille, des affaires sociales et des personnes handicapées commence bientôt, et que les modifications nécessaires y soient apportées si nécessaire et qu’elle soit discutée avec le ministère de la Santé et les parties concernées pour être ensuite passée en séance plénière et approuvée.

Le député a dit : « De cette manière, nous éviterons les risques découlant du manque de médecine spécialisée dans de nombreuses régions de la République, en particulier les régions intérieures ».

 

S’exprimant le 4 mars 2024 lors de « Sbeh Ennes » de Jihen Miled sur Mosaïque Fm, Nabih Thabet a indiqué que plusieurs postes de médecins résidents et médecins spécialistes avaient été créés au niveau des régions en 2017. Il s’agit d’une mesure permettant à un médecin n’ayant pas réussi à suivre la spécialité dans laquelle il désirait évoluer, de le faire, mais à condition d’accepter d’exercer dans certaines régions souffrant d’un manque de médecins.

 

 

Le député a assuré que la Tunisie avait décidé d’accorder un privilège à ces médecins en contrepartie de leur affectation à un établissement hospitalier se trouvant dans l’une des régions souffrant d’un manque de médecins spécialistes. « Il sera permis de suivre la spécialité souhaitée à condition de travailler durant cinq ans dans ces régions… Néanmoins et en 2023, 250 médecins spécialistes devaient être affectés aux régions et couvrir le manque à hauteur de 75%… Malheureusement, 45 médecins seulement ont rejoint leurs postes… Au gouvernorat de Béjà, par exemple, sur neuf, seulement deux se sont manifestés », a-t-il dit.

 

En se basant sur ces éléments, il s’avère donc incorrect de dire que la décision a été prise d’interdire aux médecins refusant de travailler dans les régions de voyager, car il s’agit d’une initiative législative proposée par un député et non d’une nouvelle décision. 

R.A.


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