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Hichem Ajbouni : les élections locales sont une façon de diluer les problèmes du pays

Hichem Ajbouni : les lections locales sont une faon de diluer les problmes du pays

L’ancien député et leader d’Attayar, Hichem Ajbouni a considéré que le président de la République, Kaïs Saïed, devait avoir des réalisations au lieu de se contenter de tenir les autres responsables de l’échec.

Invité le 25 septembre 2023 de « Midi show » par Elyes Gharbi sur Mosaïque Fm, Hichem Ajbouni a considéré que le président de la République, Kaïs Saïed n’a pas œuvré pour l’amélioration du quotidien des Tunisiens malgré l’appropriation de tous les pouvoirs depuis le 25 juillet 2021. Il a affirmé que le chef de l’État n’avait pas trouvé de solution aux problématiques qu’il avait évoquées dans le passé tel que la disponibilité du lait et des viandes des volailles.

Pour ce qui est des districts et des élections locales, Hichem Ajbouni a assuré qu’Attayar n’était pas concerné par ce processus électoral. Le parti n’a pas encore abordé la question de la participation à la prochaine élection présidentielle. Il a évoqué la possibilité de soutenir un candidat ne faisant pas partie d’Attayar. Cette décision sera prise par les institutions du parti.

« Le découpage de la Tunisie en districts s’oppose à l’autocratie centralisée… Y a-t-il un candidat aux conseils locaux connaissant les prérogatives de cette structure ? Y a-t-il un citoyen, comptant parrainer un candidat ou participer aux élections, capable d’identifier les prérogatives des conseils locaux ou des districts ? La voix de l’électeur ne sera pas entendue… Il n’y a pas d’égalité des chances en raison du recours au tirage au sort. La composition des conseils régionaux changera chaque six mois… Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une défaillance de la part de Kaïs Saïed. C’est délibéré ! Il cherche à diluer les problèmes en les imputant aux conseils locaux, régionaux et des districts et à la complexité du système politique », a-t-il dit.

Le leader d’Attayar a indiqué que la question des districts n’était pas une innovation introduite par Kaïs Saïed. Il s’agit d’une approche adoptée dans la constitution de 2014. Sa mise en place doit avoir lieu de façon graduelle. Le découpage doit se baser sur une stratégie de développement économique ayant pour approche une synergie entre les régions. Le projet de la gouvernance par les bases du président est voué à l’échec, d’après ses dires. Afin de camoufler cela, le chef de l’État cherche à s’assurer une victoire durant les prochaines élections.

Hichem Ajbouni a considéré que la politique de Kaïs Saïed divisait les Tunisiens et faisait sortir leur côté vil. Il les pousse à accepter l’injustice et à s’en réjouir. Le climat du pays ne permet pas, selon lui, à l’opposition d’agir. Celle-ci s’est transformée en résistance. Il a rappelé que Kaïs Saïed gouvernait depuis deux ans de façon unilatérale et sans consulter personne. Ses déclarations erronées sont la preuve de cela. L’ancien élu est revenu sur les contre-vérités évoquées par le président au sujet de la Commission tunisienne des analyses financières. Elle n’est pas concernée par la question du contrôle et du suivi des prêts bancaires.

« Il a promulgué une constitution contenant 46 fautes et il reproche à la télévision nationale d’avoir utilisé l’expression « Festival du Mouled »… C’est très petit de la part d’un président de la République… Il doit, théoriquement, avoir des réalisations servant les intérêts des Tunisiens… Le chef de l’État multiplie les visites surprise… Quels impacts ont-elles eu sur le quotidien des Tunisiens ? Les produits de base manquent. Nous faisons la queue pour le lait », a-t-il déploré.

Hichem Ajbouni a considéré que la vérification des diplômes et l’assainissement de l’administration à travers un audit des recrutements ayant eu lieu depuis le 14 janvier 2011 ne changeront rien à la situation du pays. Il a expliqué que les fonctionnaires publics n’occupaient le poste de directeur et directeur général qu’après des dizaines d’années. Les employés recrutés durant les dix dernières années n’ont pas la possibilité de ralentir l’exécution des projets.

 

S.G


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