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Hatem Mziou : la profession passe par une période difficile

 

Le bâtonnier Hatem Mziou est revenu, jeudi 25 janvier 2024, sur la situation dans le secteur notant que la profession passe par une période difficile. Invité d’Elyes Gharbi dans l’émission Midi Show sur Mosaïque FM, il a affirmé qu’en dépit des difficultés la profession n’avait pas cessé de jouer son rôle.

Il a avancé que les avocats avaient appelé à des réformes à plusieurs reprises, mais en vain. Il a indiqué que les gouvernements qui se sont succédé depuis la révolution avaient refusé de reconnaitre à la profession son rôle national et de lui accorder les réformes et les acquis capables de consolider le secteur. « Dans plusieurs domaines, avoir un avocat n’est toujours pas une obligation (…) Le secteur a été inondé et le nombre d’avocats est passé de près de quatre mille avant l’année 2000 à plus de neuf mille en 2024 », a-t-il indiqué.

Interpellé sur les relations entre le bâtonnier et le pouvoir, Hatem Mziou a assuré qu’il tenait à l’intérêt national, mais restait très attaché à l’indépendance de la profession notant que cette indépendance n’est pas forcément une opposition à l’État. « L’État – dont nous faisons partie – est bien plus grand que le pouvoir et nous sommes attachés au principe de la neutralité vis-à-vis du pouvoir, mais aussi l’opposition », a-t-il expliqué.

Il est revenu, dans ce sens, sur la pétition appelant à la libération des avocats Ghazi Chaouachi et Ridha Belhaj, précisant qu’il avait refusé de la signer car il rejette la distinction entre les confrères. « En plus de mes collègues avocats, j’appelle à la libération de tous ceux qui ont été placés en détention sans motif », a-t-il déclaré.

Début janvier, 250 avocats ont signé une pétition appelant à la libération de leurs confrères Ghazi Chaouachi et Ridha Belhaj uniquement alors qu’une autre avocate, la présidente du Parti destourien libre Abir Moussi, est en prison depuis le 3 octobre 2023, dans le cadre d’une affaire montée de toutes pièces, selon sa défense.

Commentant l’évolution de la situation politique depuis le 25-Juillet, il a affirmé que le processus était certes entaché d’erreurs, mais comptait, aussi, plusieurs points positifs, la lutte contre la corruption notamment. Il a souligné l’importance de continuer dans la lutte contre la corruption pour garantir un retour aux fondements de la souveraineté de la loi. « La lutte contre la corruption ne doit, cependant, pas se faire en commettant les mêmes erreurs », a-t-il indiqué citant comme exemple le décret 54 « une menace pour les droits et les libertés ».

 

N.J

 


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