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Entre histoire et légende : Voyage envoûtant au cœur de la Cité Interdite et de la Grande Muraille de Chine

 

Dans le paysage historique de la Chine, deux monuments se dressent comme des témoins silencieux de son passé glorieux : la Cité Interdite et la Grande Muraille. Ces sites emblématiques incarnent l’essence même de la civilisation chinoise, reflétant à la fois son pouvoir impérial et sa stratégie défensive.

Au cours d’une mission journalistique d’envergure internationale, nous avons eu le privilège de découvrir deux sites emblématiques de la Chine : la majestueuse Cité Interdite et l’imposante Grande Muraille. Ces monuments, témoins d’un passé tumultueux et de la grandeur d’une civilisation millénaire, offrent un fascinant voyage dans l’histoire et la culture chinoises.

Au cœur de Beijing, se dresse la majestueuse Cité Interdite. Ce chef-d’œuvre architectural, autrefois résidence des empereurs de la dynastie Ming et Qing, fascine par son histoire millénaire et son impressionnante structure. Par-delà ses murailles de vermillon, la Cité Interdite dévoile les mystères et les fastes d’un empire disparu, offrant aux visiteurs une plongée envoûtante dans les méandres de la culture et de la tradition chinoises.

En effet, la construction de la Cité Interdite débuta sous le règne de l’empereur Yongle (1403-1424) de la dynastie Ming (1368-1644) et fut achevée en 1420. Les édifices de cette cité se distinguent par un design remarquable, imprégné d’histoires fascinantes.

Un héritage éternel

Lorsqu’on franchit les portes de la Cité Interdite, on est immédiatement saisi par son immensité et sa grandeur, qui imposent un silence respectueux. Même les mots semblent insuffisants pour rendre compte de sa magnificence, comme le souligne Zhu Yong, directeur de l’Institut d’études sur la culture de la Cité Interdite au Musée du Palais Impérial : «La grandeur de cet endroit dépasse l’imagination et résiste à toute tentative de description.»

Comment retracer six siècles d’histoire au cœur de ce palais impérial ? L’exposition «Le Palais Éternel : six siècles de construction de la Cité Interdite», inaugurée en septembre 2020, propose une plongée dans l’épopée de ce site historique à travers trois sections principales et 18 moments clés, mettant en lumière l’alliance exceptionnelle entre une architecture somptueuse et la culture traditionnelle chinoise.

Ambassadeur de la culture chinoise traditionnelle

Par ailleurs, la mission internationale du musée est au cœur de ses priorités, établissant des partenariats avec des institutions renommées telles que le musée du Louvre et le château de Versailles. Ces collaborations ont donné lieu à des échanges de personnel, à des expositions conjointes et à des discussions sur la préservation du patrimoine culturel. En outre, le musée s’efforce d’étendre son influence à l’étranger en organisant des expositions dans des villes telles que Tokyo, Bruxelles et Sydney, afin de partager la richesse de la culture chinoise avec le monde entier.

Zhu Yong insiste aussi sur le rôle essentiel du Musée du Palais impérial dans la promotion de la compréhension mutuelle entre les cultures et le renforcement des liens entre la Chine et le reste du monde, en tant qu’ambassadeur de la culture chinoise traditionnelle sur la scène internationale.

«Grâce à son Institut dédié aux échanges culturels internationaux, créé en 2015, le musée redécouvre la valeur du patrimoine culturel étranger tout en menant des recherches sur l’histoire des échanges diplomatiques, de la Route de la Soie et des arts et sciences des dynasties Ming et Qing. Avec près de 10.000 pièces provenant de pays étrangers, le musée est un leader parmi les institutions nationales chinoises… En collaborant aujourd’hui avec des musées de renom tels que le British Museum et le Louvre, il contribue à une meilleure compréhension de la culture chinoise en Europe. De plus, ses efforts de coopération avec les pays riverains de «la Ceinture et la Route» ont abouti à des expositions et à des activités qui renforcent la présence internationale de la culture chinoise et promeuvent cette initiative».

Une défense immortelle

Après avoir exploré les mystères enchanteurs de la Cité Interdite, il est temps de se tourner vers un autre symbole épique de l’histoire chinoise : la Grande Muraille et les hauteurs vertigineuses de cette merveille architecturale, reliant le passé et le présent dans une exploration inoubliable.

Perchée sur les crêtes des montagnes et serpentant à travers les vallées, la Grande Muraille de Chine se dresse majestueusement comme un symbole immortel de la grandeur et de la résilience de la civilisation chinoise. À la fois merveille architecturale et monument historique, elle offre un témoignage poignant du passé tumultueux de la Chine et de son engagement inébranlable envers la préservation de son identité et de sa souveraineté.

Ce mur demeure un projet militaire antique d’une remarquable et rare complexité dans l’histoire de l’architecture humaine. Il incarne non seulement le génie des ancêtres chinois, mais également l’effort colossal qu’ils ont investi, symbolisant ainsi la nation chinoise. Célébré mondialement pour son histoire ancienne, son immensité, sa grandeur et sa puissance, sa construction débuta il y a plus de 2.000 ans, durant la période des Royaumes combattants.

S’étirant depuis le Passage de Jiayuguan dans la province du Gansu à l’ouest jusqu’au Passage de Shanhai dans la province de Hebei à l’est, le mur traverse des montagnes abruptes, évoquant un dragon géant qui s’étend sur les vastes terres du nord de la Chine. Il s’agit là du plus ancien et du plus grand projet défensif non seulement en Chine, mais également dans le monde. Inséré dans la liste du patrimoine culturel mondial de l’Unesco en 1987, il demeure un témoignage vivant de l’ingéniosité humaine.

«Bien plus qu’un simple mur, la Grande Muraille de Chine constitue un système de défense complet, composé de murailles, de tours de guet, de passages stratégiques, de casernes, de tours d’alerte et d’autres installations défensives. Géré par un système de commandement militaire intégré, il comporte différents niveaux de responsabilité. Par exemple, sous la dynastie Ming, le mur était divisé en neuf zones administratives militaires, chaque zone étant dirigée par un exécutif responsable de sa gestion et de son entretien», nous explique notre guide.

Et d’ajouter : «Traversant une variété de terrains, tels que des montagnes, des déserts, des prairies et des rivières, la construction du mur a dû s’adapter à chaque environnement. Dans les régions désertiques, le mur était construit avec des matériaux locaux comme la pierre et un type spécifique de saule, tandis que dans les régions plus tempérées, on utilisait de la terre battue ou des briques non cuites. Sous la dynastie Ming, le mur était souvent construit en briques, en pierres ou en un mélange des deux».

Ainsi, au-delà de sa fonction militaire, la Grande Muraille de Chine a également influencé le développement économique de la Chine. En tant que frontière entre les régions agricoles et pastorales, elle a joué un rôle crucial dans la protection des récoltes contre les incursions des peuples nomades vivant au nord.








crédit photos : © Meriem KHDIMALLAH

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