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Elyes Derouiche : le monopole de l'État sur le marché du café est une aberration tunisienne !

Elyes Derouiche : le monopole de ltat sur le march du caf est une aberration tunisienne !

 

Elyes Derouiche, membre du syndicat national des torréfacteurs, est intervenu, ce lundi 6 février 2023, au micro de Jihene Miled, sur Mosaïque FM, pour revenir sur la pénurie de café observée depuis quelques semaines sur le marché tunisien.

« La situation est délétère et cela va empirer. Les usines de fabrication du café n’ont qu’un seul fournisseur, à savoir l’Office du commerce (…) et depuis sept mois, l’Office est incapable de fournir les quantités annuelles habituelles soit trente mille tonnes. Depuis le deuxième semestre de 2022, nous avons remarqué que l’Office ne peut fournir que la moitié de ces quantités et le stock stratégique a totalement disparu » a expliqué le responsable.

 

Elyes Derouiche a précisé que les magasins de l’Office du commerce sont vides et qu’aucun chargement n’est parvenu en Tunisie, soulignant que les industriels sont à l’arrêt avec les pertes que cela engendre.

« Nous sommes incapables d’assurer notre rôle et de fournir le café aux citoyens car les quantités sont très faibles et vont en s’amenuisant. Nos besoins hebdomadaires sont de 700 tonnes de café vert et à l’heure actuelle, nous ne sommes fournis que de 350 ou 400 tonnes (…) le café vendu cher est disponible car l’importation du café emballé est ouverte et libre (…) pour le reste, nous sommes dans le flou (…) nous faisons face à deux obstacles, d’abord le monopole et ensuite le fait que les prix soient fixés par l’Office sur la base d’anciens prix au niveau international qui n’ont pas été révisés » a-t-il ajouté.

 

Le responsable a affirmé que l’État, lui-même, supporte des pertes qui se chiffrent à des centaines de milliards sans que cela ne serve en rien le citoyen. « Les prix sont fixés par l’Office certes mais dans les cafétérias, les prix sont libres et le Tunisien consomme plus de café à l’extérieur que chez lui. On parle de contrôle du prix alors qu’au final on ne contrôle rien. C’était valable en 1962 mais plus maintenant, donc il faut libéraliser le marché et nous permettre de jouer notre rôle dans ce marché concurrentiel et qui n’est pas du tout stratégique pour être un monopole de l’État. C’est une aberration tunisienne » a-t-il conclu.

 

M.B.Z

 

 


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