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Eliminatoires mondial 2026 – L’équipe de Tunisie gagne à la peine face à la Guinée équatoriale : Ce n’est pas le moment de tirer à boulets rouges !

 

La victoire des «Aigles de Carthage» n’a pas été accompagnée par la manière, mais l’essentiel a été fait.

L’équipe de Tunisie, malgré une prestation bien en dessous des espérances, est parvenue quand même à sortir indemne du guêpier de la Guinée équatoriale. C’est cette moitié pleine du verre que nous devons regarder pour l’instant dans l’attente d’un autre succès devant la Namibie qui nous fera oublier cette déception. Quand, dans un match, l’objectif principal est la victoire et que ce résultat est atteint même dans la douleur et sans la manière, on ne peut qu’en être content même s’il n’y a pas l’euphorie d’une grande satisfaction sur tous les plans. Face à la Guinée équatoriale, l’essentiel pour l’équipe de Tunisie était d’obtenir les trois points et de passer à la tête de son groupe après le nul de la Namibie contre le Liberia. Mission accomplie, même si ce succès a été tiré par les cheveux grâce à un penalty transformé par Mohamed Ali Ben Romdhane dans le dernier quart d’heure crucial de la partie. On se demande bien entendu pourquoi cette victoire n’a pas été, comme voulu, facile et spectaculaire. Eh bien, soyons logiques et faisons un mea-culpa réaliste malgré la déception de n’avoir pas été trop convaincants. S’il y a eu difficultés énormes, c’est d’abord parce qu’il y a eu une très belle opposition et la grande qualité de l’adversaire. Les Equato-Guinéens, contrairement à l’équipe de Tunisie, ont fait une grande Coupe d’Afrique avec des performances magnifiques comme la victoire en première phase devant le pays organisateur, la Côte d’Ivoire, qui a décroché le sacre, par 4 buts à 0 et le nul 1 à 1 avec le Nigeria, finaliste de cette CAN. C’est donc un adversaire à respecter. De plus, avec la rage de vaincre qui devait l’animer pour remonter le lourd handicap des six points qui lui ont été retirés, c’était un vis-à-vis à redouter. Pour ces deux raisons, le poids de ce match important a pesé très lourd sur les épaules de Montassar Louhichi et Anis Boussaïdi qui ont cédé à une appréhension excessive de ce duel et ont choisi d’opter pour la prudence et l’attentisme jusqu’au bout plutôt que d’emballer un match dès le coup d’envoi au risque d’être piégés et d’en payer les frais.

crédit photo : © Mokhtar HMIMA
Un schéma trompeur

Avec le 4-3-3 qu’ils ont choisi comme stratégie plutôt que le 3-5-2 plus pressenti qu’ils ont laissé de côté, ils nous ont pourtant donné l’illusion qu’ils ont tranché pour un système de jeu porté vers l’avant et qu’ils ont opté pour l’audace afin de pouvoir contrecarrer une équipe assoiffée de prendre sa revanche sur le coup d’un destin qui l’a reléguée à la dernière place avec 0 point malgré ses deux succès devant le Libéria et la Namibie. Mais malheureusement, ce n’était qu’une stratégie de façade. Car, avec un bloc défensif plus bas qu’il ne le fallait, deux latéraux effacés dans le travail offensif, avec trois milieux à vocation défensive (deux sentinelles Skhiri et Laidouni et Ben Romdhane aligné replié sur la même ligne), nous avons donné à l’adversaire l’occasion de venir nous presser haut et nous chercher dans notre zone et lui avons ainsi laissé les commandes et la mainmise dans le contrôle des opérations. C’est normal que notre jeu a été plus sur la largeur du terrain, sans ligne directrice cohérente et sans idées, au lieu d’être vertical et de chercher la profondeur. Avec une ligne d’attaque plate, où Elias Sâad, utilisé dans un registre incompatible pour lui de joueur station et pas dans le poste d’attaquant de pointe, pratiquement sur la même ligne du duo Achouri à gauche et Rafia à droite, il était impossible de contourner les deux rideaux défensifs guinéens bien positionnés pour fermer tous les accès et très rapprochés pour faire la reconversion et la transition rapide en bloc vers notre surface. L’incapacité d’un joueur très doué dans le un contre un comme Elyès Achouri qui n’a pu débloquer les issues et créer les brèches sur son couloir témoigne à elle seule des grandes difficultés éprouvées pour trouver des solutions en attaque et créer même des demi-occasions de but face à un portier visiteur qui s’est bien aventuré à jouer en position de libéro sur la ligne des 16m50. Avec une première mi-temps où l’équipe de Tunisie a joué réellement avec le feu avec son jeu attentiste et fébrile, son manque de hargne et d’agressivité, son rythme de jeu très lent et monotone, on a été chanceux de regagner les vestiaires avec le nul vierge et d’avoir l’occasion de faire les correctifs et les réajustements indispensables pour sortir de la torpeur et de la médiocrité.

Une réaction timide

Il est indéniable qu’après la mi-temps, il y a eu de la part du staff technique une réaction pas très forte mais salutaire à la fin. L’entrée de Saifallah Ltaief qui aurait dû être dans le onze titulaire, l’avancement d’un cran de Mohamed Ali Ben Romdhane pour jouer derrière l’attaquant de pointe et donner ce surnombre en attaque qui n’était pas venu des deux latéraux Hamza Mathlouthi et Ali Abdi. Ça n’a pas été tranchant et décisif comme changement de système passé en 4-2-3-1, mais ça a permis de desserrer l’étau étouffant guinéen de la première mi-temps et de mettre un peu d’intensité dans notre jeu et de pression dans le camp des visiteurs. Il y a eu l’action qui a amené le penalty de la victoire et l’occasion de doubler la mise et de faire le break en temps idéal loupée par Saifallah Ltaïef. Ce n’était pas assez convaincant pour parler de sursaut rageur, mais cela a été suffisant pour arracher les trois points en or. Le match contre la Namibie dimanche, on ne le jouera pas le couteau sous la gorge. Les «Aigles de Carthage» seront, au contraire, plus à l’aise et assez décontractés pour nous proposer un autre visage plus reluisant, une meilleure qualité de jeu et, le plus important, nous ramener de Johannesburg un deuxième succès qui confortera notre marche victorieuse pour la qualification à la Coupe du monde 2026.

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