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Des organisations de la société civile dénoncent le jugement prononcé contre Khalifa Guesmi

Des organisations de la socit civile dnoncent le jugement prononc contre Khalifa Guesmi

 

Les organisations de la société civile ont reçu, lundi 15 mai 2023, avec une grande inquiétude, la décision de la cour d’appel de Tunis de condamner le journaliste Khalifa Guesmi à cinq années de prison.

Dans un communiqué conjoint, des organisations et associations tunisiennes ont dénoncé la plus lourde peine jamais infligée à un journaliste dans le pays, estimant qu’il s’agit d’une manœuvre visant à sanctionner la presse et à faire plier les journalistes en usant de l’appareil judiciaire.

 

Les signataires condamnent une décision injuste qui s’inscrit dans le cadre d’une politique de restriction de la liberté de la presse et d’opinion, et alerte sur la gravité de la violation par la justice du texte de la constitution et des pactes internationaux signés par l’État tunisien.

Ils mettent en garde contre la gravité de l’approche répressive adoptée par le pouvoir et basée sur la traque des militants, des journalistes et des leaders d’opinion, la répression des manifestations et la restriction des libertés.

 

Les organisations ont également tenu à souligner que la source sécuritaire, impliquée dans la même affaire, a été incriminée et condamnée à dix ans de prison pour la même accusation au sens de l’article 62 de la loi antiterroriste, une condamnation qui pourrait décourager les sources officielles à donner des déclarations dans leurs domaines de compétences particulièrement quand il s’agit d’affaires liées au terrorisme ou au blanchiment d’argent.

Elles ont enfin appelé les citoyens à participer en masse au sit-in prévu jeudi 18 mai à partir de 10h30 devant le siège du syndicat des journalistes.

 

Le journaliste Khalifa Guesmi a annoncé, ce matin, qu’il avait été condamné à cinq ans de prison par la cour d’appel de Tunis, notant qu’il reste, pour le moment, en liberté, en attendant l’audience et le verdict de la cour de cassation.  

M. Guesmi a, rappelons-le, été condamné en première instance à un an de prison et ce pour avoir refusé de révéler l’identité de sa source après la parution d’un article sur l’arrestation de personnes soupçonnées de terrorisme dans le gouvernorat de Kairouan.

 

On retrouve parmi les signataires du communiqué la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme, le Syndicat national des journalistes tunisiens, l’Association tunisienne des femmes démocrates, la coalition pour l’abolition de la peine de mort et l’Association de défense des libertés individuelles.

 

M.B.Z


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