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Démarrage des travaux de la TICAD 8: Développer l’Afrique autrement

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Plus de 300 personnalités participent à cette conférence, à savoir 66 délégations officielles représentant 48 pays (ministres des Affaires étrangères, de l’Economie et du Commerce, corps diplomatique..), des organisations régionales et internationales, des représentants de la société civile, outre 120 journalistes…

Comme prévu, les travaux de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique ont démarré à Tunis avec notamment le Forum économique qui réunit plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement et hauts responsables africains et japonais.

Dès 8h du matin, le Président de la République était présent au Palais des Congrès pour recevoir les participants à ce forum d’envergure. Ouvrant les travaux de cette conférence, le Président Kaïs Saïed a adressé un message de solidarité et d’unité envers tout le continent africain, soulignant le rôle du Japon dans le développement de l’Afrique. «Une nouvelle approche de développement en Afrique basée sur la justice sociale et les droits de l’Homme s’impose aujourd’hui », a souligné hier le Président de la République Kaïs Saïed.

«Il n’est plus tolérable aujourd’hui que le peuple africain qui dispose d’énormes richesses vive dans l’injustice sociale et soit privé de développement», a-t-il dit dans son allocution prononcée en présence du président sénégalais, Macky Sall, du Premier ministre japonais, Fumio Kishida (via la plateforme de visioconférence zoom), et de 20 chefs d’Etat et de gouvernement africains.

Saïed a souligné la nécessité d’inventer de nouveaux mécanismes pour garantir le développement en Afrique, signalant qu’il est impossible d’atteindre les résultats souhaités sans l’instauration de régimes politiques stables, la garantie d’une justice sociale et la consécration des droits humains stipulés dans les lois internationales. «Nous devons franchir ensemble une nouvelle étape dans l’histoire de l’humanité et prospecter l’avenir pour garantir le succès», a-t-il indiqué.

Dans ce contexte, le Chef de l’Etat a loué l’expérience du Japon qui a su, selon ses dires, devenir une puissance mondiale dans un laps de temps très court, tout en préservant ses traditions et sa culture. «Avec leur riche expérience, leurs moyens et leur vision des choses, nos partenaires japonais nous aideront à réaliser nos objectifs de développement et nos aspirations à la paix et au bonheur», a-t-il soutenu.

Plus de 300 personnalités participent à cette conférence, à savoir 66 délégations officielles représentant 48 pays (ministres des Affaires étrangères, de l’Economie et du Commerce, corps diplomatique..), des organisations régionales et internationales, des représentants de la société civile, outre 120 journalistes…

Il s’agit de la huitième édition depuis celle inaugurale organisée à Tokyo (Japon) les 5 et 6 octobre 1993. La Ticad 8, qui se poursuivra aujourd’hui, devra identifier les moyens de parvenir à la résilience, l’inclusion et l’abondance en Afrique, dans un contexte de crise marqué par l’épidémie mondiale du nouveau coronavirus, le réchauffement climatique et la situation en Ukraine.

Elle aspire à promouvoir un dialogue politique de haut niveau entre les dirigeants africains et les partenaires de développement et à mobiliser un soutien pour les initiatives de l’Afrique en vue d’un développement autonome.

Des investissements de 30 milliards

Prenant la parole par visioconférence en raison de son état de santé après sa contamination par le coronavirus, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a annoncé, pour sa part, des investissements de 30 milliards de dollars au profit des secteurs public et privé en Afrique durant les trois prochaines années.

En effet, le Japon a promis de verser 30 milliards de dollars d’aide à l’Afrique en trois ans et de coopérer plus étroitement avec le continent. Le Premier ministre japonais a assuré que son gouvernement s’emploiera à assurer des livraisons de céréales vers l’Afrique dans le contexte de pénurie mondiale provoqué par la guerre en Ukraine.

«Si nous renonçons à une société fondée sur des règles et permettons des changements unilatéraux du statu quo par la force, les conséquences s’étendront non seulement à l’Afrique, mais à l’ensemble du monde», a dit Fumio Kishida.

Rappelons également que le ministre japonais des Affaires étrangères, Hayachi Yoshima, a fait savoir que son gouvernement a donné son accord pour octroyer à la Tunisie un financement de 100 millions de dollars (près de 321 millions de dinars), et ce, dans le cadre du projet de réponse d’urgence Covid-19 pour la protection sociale en Tunisie.

 

Le Maroc absent !

Pour sa part, le président sénégalais, Macky Sall, a souligné la nécessité de promouvoir les relations entre l’Afrique et le Japon, notamment par le biais des échanges commerciaux. «Quelle que soit l’importance de la coopération officielle, elle reste insuffisante. C’est par l’investissement privé que nous pourrons intensifier notre partenariat, en vue d’assurer une croissance partagée», a indiqué le président sénégalais à l’ouverture de la huitième conférence internationale.

Il a salué la participation des secteurs privés japonais et africains à cette conférence, appelant le Japon à innover et chercher des solutions pour sortir de la coopération traditionnelle, étant donné que les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ne permettent pas des échanges à fort volume.

Le Président sénégalais a regretté que ce rendez-vous de la Ticad soit marqué par l’absence du Maroc, membre de l’Union africaine (UA), faute de consensus sur la question de la représentation. Il a espéré que ce problème trouvera une solution durable à l’avenir pour la bonne marche de l’organisation et du partenariat. Et de rappeler que «depuis son lancement, la Ticad continue de tenir ses promesses en donnant des résultats concrets, notamment dans les domaines de l’éducation, de la formation, de l’agriculture de la santé et de l’hydraulique…Ces performances font de la Ticad un mécanisme de partenariat de référence».

En effet, une tension diplomatique s’est installée entre la Tunisie et le Maroc sur fond de participation du Polisario aux travaux de cette conférence. Rabat, qui estime qu’il s’agit d’un acte hostile aux relations historiques entre la Tunisie et le Maroc, a décidé vendredi de rappeler son ambassadeur en Tunisie. Quelques heures après, la diplomatie tunisienne a rejeté cette position marocaine et a également décidé de rappeler l’ambassadeur de Tunisie à Rabat.

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