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Confit israélo-palestinien : Bombardements sionistes sans précédent depuis le début de la guerre

 

• «Personne n’est en sécurité» dans la Bande de Gaza, affirme l’ONU.
• 7.326 Palestiniens, en majorité des civils, dont plus de 3.000 enfants, ont été tués, selon un bilan provisoire fourni par le Hamas.

SYNTHÈSE — L’armée sioniste a mené hier soir d’intenses bombardements, «sans précédent» depuis le début de la guerre, sur le nord de la Bande de Gaza, notamment à Gaza-ville, selon des images de l’AFP et le mouvement de la résistance palestinienne (Hamas).

Les communications et l’internet ont été coupés dans la Bande de Gaza, selon le gouvernement de l’enclave palestinienne.

Les frappes israéliennes ont commencé à 19h00 locales et se poursuivaient plus d’une heure plus tard.

Les bombardements «par air, mer et terre » sont « les plus violents depuis le début de la guerre» le 7 octobre, a indiqué le service de presse du gouvernement du Hamas, accusant l’entité sioniste de «préparer des massacres».

L’armée sioniste a, de son côté, annoncé avoir augmenté ses frappes à Gaza d’une «manière très significative». «Au cours des dernières heures, nous avons intensifié les frappes aériennes à Gaza.

L’armée de l’air mène une attaque de grande envergure contre des cibles souterraines et des infrastructures (…), notamment», a écrit Avichay Adraee, le porte-parole arabophone de l’armée sioniste, sur X ( ex-Twitter). «Dans la continuité des opérations militaires que nous avons menées ces derniers jours, les forces terrestres ont élargi leurs opérations au sol ce soir, a-t-il ajouté. L’armée israélienne travaille avec une force maximale sur tous les fronts pour atteindre les objectifs de la guerre».

Il s’agit des « plus importantes frappes » israéliennes contre la Bande de Gaza depuis le début de la guerre entre l’entité sioniste et le Hamas.

Salves de roquettes

En riposte à ces frappes, la branche militaire du Hamas a annoncé sur la messagerie Telegram le tir de «salves de roquettes en direction des terres occupées en réponse aux massacres contre les civils» dans le territoire palestinien de Gaza.

Selon les médias sionistes, des roquettes ont été tirées en direction du nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, de Tel-Aviv et du centre de l’entité sioniste où trois personnes ont été blessées, dont un homme qui a dû être hospitalisé.

Un journaliste de l’AFP a entendu de fortes explosions dans le secteur de Ramallah, en Cisjordanie.

L’armée sioniste avait aussi annoncé hier avoir mené un raid avec des forces au sol contre le Hamas dans le centre de la Bande de Gaza, où elle se prépare à lancer une offensive terrestre en riposte à l’attaque sanglante du mouvement palestinien contre l’entité sioniste.

Un premier «raid ciblé» nocturne avec des chars avait été mené la veille, dans le nord du territoire, en prélude à une possible offensive terrestre. L’armée a aussi affirmé avoir mené en parallèle des frappes aériennes, «dans toute la Bande de Gaza».

Dans le sud de la Bande de Gaza, près de Rafah à la frontière avec l’Egypte, le Hamas a affirmé avoir déjoué une incursion israélienne par la côte.

L’armée israélienne a pour sa part affirmé que ses troupes ont mené «un raid ciblé depuis la mer dans le sud de la Bande de Gaza», avant de se retirer.

Dans la journée, l’armée israélienne avait accusé le Hamas de «mener la guerre depuis les hôpitaux» de la Bande de Gaza et de se servir de sa population comme «bouclier humain».

Le Hamas a immédiatement démenti dans un communiqué « les allégations du porte-parole de l’armée de l’ennemi, (…) dénuées de fondement ».

Un dirigeant du Hamas, Ezzat al-Risheq, a notamment démenti que des « chefs du Hamas se trouvent dans le sous-sol de l’hôpital al-Shifa », le plus grand de la Bande de Gaza.

L’entité sioniste accuse également le Hamas d’«utiliser le carburant dans les hôpitaux pour son infrastructure militaire».

Des images satellite publiées avant-hier montrent l’ampleur des destructions, avec des quartiers entiers rasés par les bombardements. L’OMS a indiqué avoir des estimations selon lesquelles un millier de corps non identifiés sont encore ensevelis sous les décombres à Gaza.

Selon l’Ocha, citant le ministère des Travaux publics et du Logement de Gaza, 45% des habitations de la Bande de Gaza ont été «endommagées ou détruites».

Depuis le 15 octobre, l’armée israélienne appelle la population du nord de la Bande de Gaza, où les bombardements sont les plus intenses, à évacuer vers le sud. Au moins 1,4 million de Palestiniens ont fui leur foyer depuis le début de la guerre, selon l’ONU.

Toutefois, les frappes continuent aussi de toucher le sud, où sont massés plusieurs centaines de milliers de civils. «Personne n’est en sécurité» à Gaza, affirme  l’ONU qui estime qu’en conséquence, quelque 30.000 déplacés ont cependant regagné ces derniers jours le nord du territoire.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé hier que 7.326 personnes avaient été tuées et près de 19.000 autres blessées dans la Bande de Gaza depuis le début de la guerre.

Enfin, sur la question des otages, le Qatar a informé les États-Unis qu’il était prêt à reconsidérer la présence du Hamas sur son territoire, une fois que la crise liée à la prise d’otages par le mouvement islamiste serait résolue.

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